« Elle voulait vivre comme une Française » : brûlée vive par son mari…<!-- --> | Atlantico.fr
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Des Bordelais rendent hommage à Chahinez, brûlée vive par son mari.
Des Bordelais rendent hommage à Chahinez, brûlée vive par son mari.
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Ca se passe dans un pays qui s’appelle la France !

Une leçon pour les autres ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le lieu de la tragédie : Mérignac, une banlieue de Bordeaux. Les protagonistes : Mounir et sa femme Chahinez. Dans le rôle du bourreau : Mounir. Dans celui de la victime : Chahinez.

Les premiers actes de ce drame sont on ne peut plus banals. Mounir obtient la double nationalité franco-algérienne. Puis il se rend au bled. Là-bas il rencontre Chahinez et la séduit.

Il l’amène en France, l’épouse et elle donne naissance à un petit Saïd. Il frappe régulièrement sa femme. C’est autorisé par le Coran. Pourquoi la battait-il ? Il faut ici se référer à un vieil adage français : « bats ta femme si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait ».

Le pedigree de Mounir est lui aussi platement banal. Ce maçon a déjà été condamné à sept reprises pour violences avec armes et pour violences conjugales. Il a fait de la prison. Mais il n’a été ni déchu de sa nationalité française, ni expulsé vers l’Algérie. En l’état actuel des choses, nos lois n’ont pas prévu de telles dispositions.

Il y a 72 heures, il s’est placé devant le domicile de Chahinez qui avait demandé le divorce. Quand elle est sortie, il lui a tiré dans les jambes. On croyait que les maçons étaient normalement accompagnés d’une truelle. Lui il avait un fusil. Il y a des maçons qui ne manquent de rien.

Alors que Chahinez gisait par terre, il l’a aspergée d’essence et a mis le feu. Elle a agonisé ainsi sous les yeux du petit Saïd. Quand Mounir a été arrêté par les policiers, il a déclaré aux enquêteurs qu’il voulait juste la « punir » et « la brûler un peu pour qu’elle se souvienne ». La punir pour quelle faute ?

La réponse a été donnée par les proches de la victime. « Chahinez voulait vivre comme une Française, porter des jeans, aller au café. » En France, vivre comme une Française est en effet considéré par certains comme un blasphème.

Cette tragédie monstrueuse nous démontre l’existence de certains « codes culturels » qui ne sont pas les nôtres. Chahinez a voulu s’en affranchir. Elle en est morte. Marlène Schiappa et Elisabeth Moreno se sont indignées de cette infamie. C’est bien. Ce n’est pas suffisant. Si Marlène Schiappa et Elisabeth Moreno avaient un peu de courage elles auraient déclaré que Chahinez est morte en martyre de la liberté. Ce serait stigmatiser les Mounir...

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