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Du New York Times aux A-Books d'Atlantico, le même pari de la qualité comme modèle économique de la presse en ligne
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Editorial

Le mois dernier, le New York Times est devenu le deuxième quotidien américain le plus lu, avec une diffusion de plus d'un million, encouragée par 325.000 lecteurs électroniques abonnés depuis la mise en place du système payant en 2011.

Pierre Guyot

Pierre Guyot

Pierre Guyot est journaliste, producteur et réalisateur de documentaires. Il est l’un des fondateurs et actionnaires d’Atlantico.

 

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On ne peut pas dire que les clients vont mettre la main au porte-monnaie, puisqu’il s’agit en l’occurrence plutôt de régler par carte bancaire ou par Paypal, mais les faits sont là : les internautes sont de plus en plus prêts à payer pour obtenir de l’information en ligne.

Loin d’un simple vœu pieux de la part d’un journaliste qui a participé à la création d’un nouveau média sur internet (votre serviteur et Atlantico), c’est bel et bien le constat établi par l'Association mondiale des journaux et éditeurs de médias d'information qui rassemble en ce moment à Bangkok plus de 1500 rédacteurs en chef, responsables commerciaux et dirigeants d'entreprises de presse.

Le sentiment - plus qu’une analyse précise - qui prévalait largement jusqu’à il y a peu était pourtant que jamais les consommateurs d’information n’accepteraient de lâcher un sou pour avoir accès à des contenus en ligne. Que jamais le schéma traditionnel de l’édition imprimée payante versus les informations en ligne gratuites ne pourrait être chamboulé.

Les chiffres prouvent le contraire. Le New York Times est devenu le mois dernier le deuxième quotidien américain le plus lu, en affichant plus d'un million de lecteurs en ligne, grâce à 325.000 abonnements sur internet glanés ces deux dernières années. Pour 35 dollars, soit environ 27 euros, par mois, les abonnés ont un accès illimité au journal en ligne quand les lecteurs moins assidus ne peuvent consulter gratuitement que dix articles par mois.

Assez logiquement, les professionnels des médias réunis à Bangkok expliquent que cette démarche du public n’est envisageable qu’en contrepartie d’informations de grande qualité (et donc le plus souvent coûteuses à produire). Encore une fois sans se pousser du col, le constat est plaisant au moment même où Atlantico lance en partenariat avec la maison d’éditions Eyrolles ses tout premiers e-books, contenus en ligne payants novateurs, entre l’article de fond et le livre d’enquête ou à mi-chemin de l’éditorial et du pamphlet.

Pour la presse en ligne, ce changement d’attitude des lecteurs apparaît enfin comme un moyen de compenser les tarifs dérisoires de l’achat d’espace publicitaire en ligne, facilement dix fois moins élevés sur internet que pour le papier. Une raison de croire que le modèle économique des médias en ligne existe bel et bien lorsque les autres médias tirent de plus en plus la langue. La diffusion des quotidiens de presse écrite a encore baissé en France de 6% au premier trimestre 2013 et les dernières déclarations du président du CSA sur la possibilité qui pourrait être donnée à des chaines de télévision payantes comme Paris Première ou LCI de devenir gratuites, le montrent bien.

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