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Des parents amenant leurs enfants à l'école.
Des parents amenant leurs enfants à l'école.
©Lionel BONAVENTURE / AFP

Education nationale

Une nouvelle campagne d’ampleur est lancée au sein de l'Education nationale s’adressant « à la fois aux élèves LGBT+ et à tous ceux qui pourraient, pour quelque raison que ce soit, être empêchés de vivre pleinement leur identité »

Hash H16

Hash H16

H16 tient le blog Hashtable.

Il tient à son anonymat. Tout juste sait-on, qu'à 37 ans, cet informaticien à l'humour acerbe habite en Belgique et travaille pour "une grosse boutique qui produit, gère et manipule beaucoup, beaucoup de documents".

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Cela faisait longtemps qu’on n’en parlait plus, mais heureusement, l’actuel ministre de l’Éducation n’a pas lâché l’affaire : en quelques annonces et quelques tweets bien léchés, il vient de remettre les questions de sexe et de genre dans les têtes de tout le monde. Youpi, nous allons continuer à parler de zigounettes et de pratiques sexuelles aux enfants de tous âges, directement au sein de leurs établissements !

Eh oui : nonobstant les petites actualités (économiques, politiques, sociales) parfois agitées qui produisent l’écume des jours, il est toujours rassurant de constater que certains savent faire preuve de constance et rester concentrés sur des objectifs de long terme. C’est ici le cas de toute une caste d’individus bien décidés à réformer (déformer ?) la société pour qu’enfin, elle se plie à leurs visions et Pap N’Diaye n’est pas le dernier dans l’histoire : pour ceux-là, c’est décidé, il faut absolument qu’on parle de sexe à l’école et le plus tôt sera le mieux.

Ceci ne devrait en réalité surprendre personne.

En effet, dès 2011, on découvrait que des petits manuels scolaires dérangeaient parce qu’ils dégenraient, montrant que la tendance était lancée. Quelques années plus tard, les questions de genre étaient remises sur la table par une Najat Vallaud Belkacem décidée à orienter son ministère dans cette direction, jugeant probablement que l’excellent niveau des élèves permettait ces fantaisies.

Certains s’en émurent pourtant : peut-être l’école n’était pas l’endroit pour ces sujets, peut-être fallait-il avant tout se concentrer sur la lecture, l’écriture et le calcul avant d’envisager de parler du sexe des anges ou de leur en imposer le changement de temps en temps (pour voir).

Ces protestations furent l’occasion pour la presse du pays de rappeler la faute de goût insupportable, voire la dérive droitière que constituaient ces gémissements parentaux, et de bien expliquer que l’introduction des théories du genre et du wokisme dans l’enceinte scolaire relevait du pure fantasme voire du complot (encore un coup de l’extrême-droite fascisto-patriarcale toxique, évidemment).

Cependant, la “folle rumeur” de 2014 semble avoir pris un corps bien solide, bien vérifiable et surtout bien omniprésent, tant dans les articles d’une presse de moins en moins prude lorsqu’on évoque le sujet, que dans les manuels et les enseignements eux-mêmes.

Et voilà que les stéréotypes de genre se perpétuent à l’école à coup de mathématiques pour les garçons et de français pour les filles (au passage, on pourra se rassurer en se disant que ces stéréotypes sont en train de se diluer dans le niveau de plus en plus médiocre des élèves).

Et voilà que des Grandes Écoles se gargarisent de cette égalité des genres, adoubant de leur prestige (au moins celui du passé) ce qui n’était avant qu’une “folle rumeur”.

Et voilà que des ateliers de lecture pour des enfants de 3 à 6 ans sont à présent animés par des Drag Queens dont on rappelle qu’elles sont à l’éducation des jeunes enfants ce que Marc Dorcel est à la cuisine traditionnelle.

Et voilà que, même au sein de l’École Alsacienne, cette école privée et élitiste du sixième arrondissement de Paris dans laquelle – coïncidence – les enfants de l’actuel ministre sont scolarisés, une conférence a été donnée par l’association de transsexuels OUTrans devant des classes de quatrième, ce qui n’a pas manqué de susciter l’indignation de parents qui n’avaient apparemment pas reçu les explications de la presse française sur les fausses rumeurs qui courent à ce sujet.

Décidément, que de chemin parcouru en quelques années !

La folle rumeur n’en est plus une, et l’insertion plus ou moins subtile de messages pro-LGBT dans les manuels ne fait même plus débat. Et s’il y a débat, il est ouvertement tenu par des adultes devant des enfants le plus souvent et le plus tôt possible. Si, en 2014, la presse officielle s’effarouchait qu’on ose s’offusquer de telles questions dans une enceinte scolaire, ce chemin parcouru autorise, moins d’une dizaine d’années plus tard, la même presse à fustiger ceux qui ont l’insupportable bigoterie de constater que les hommes sont en moyenne plus grands et plus musclés que les femmes.

Notons cependant que, dans le même temps, le niveau d’instruction et de culture générale de nos élèves est maintenant si bas qu’il commence à affoler tous les parents et les enseignants un tant soit peu réalistes.

De tout cela, on comprend donc que la tendance, lancée il y a plus de dix ans, parvient gentiment à son apothéose méphitique. L’incroyable densité d’imbécilités et de messages à caractères sexuels au sein de l’école française, en lieu et place d’enseignements indispensables à l’édification d’individus opérationnels dans notre société, impose de s’interroger sur ce qui a poussé les précédents et l’actuel ministres de l’Éducation nationale à laisser ces discours s’installer avec autant d’aisance.

Ainsi, pourquoi nier les différences entre les hommes et les femmes comme le font certains scribouillards de Libération ? Pourquoi vouloir à tout prix amener les questions d’identité, de sexe et de pratiques sexuelles dans le cadre scolaire ? Comment ne pas voir qu’il s’agit ici de gommer les différences essentielles, de faire disparaître les notions naturelles en lien avec le sexe et à la reproduction sexuée ? Ici, l’introduction en loucedé de ces sujets dans les écoles n’est que ça : une tentative de reprogrammation dès le plus jeune âge de mécanismes biologiques pourtant fondamentaux non seulement à l’établissement d’individus psychologiquement stables, mais à une société fonctionnelle et saine.

En effet, il ne s’agit ici rien moins qu’un discours anti-humaniste qui n’est pas sans rappeler la volonté (camouflée en écologisme) de réduire la population : sous prétexte d’une recherche de droits à une égalité chimérique, on vise à transformer l’anormal en normal, ce qui, par définition, contrevient à la fois à la survie de l’espèce et à une existence normale (au sens le plus basique c’est-à-dire statistique). Autrement dit, on tente de normaliser ce qui aboutit à la stérilité et favorise l’instabilité psychologique.

C’est non seulement grotesque, c’est véritablement suicidaire.

Mais sur le plan politique, outre le “bénéfice” d’une population qui diminue et d’individus instables et incultes devenus manipulables à loisir à force de torsions systématiques du langage, donner du champ à ces théories garantit qu’on va pouvoir continuer à cornaquer les masses et tirer parti des systèmes collectivistes en place, en subventionnant (discrètement ?) telle association militante ou tels groupes d’activistes extrémismes via l’impôt de tous, sans que les imposés aient leur mot à dire, accroissant la manipulation au frais des manipulés et de leur progéniture.

Si tout ceci était su, assumé, ouvertement admis sur la place publique, il n’y a pas le moindre doute que les contribuables s’y opposeraient. Mais de la même façon qu’on peut ainsi financer des guerres que pourtant le peuple ne veut pas, on peut financer un remodelage sociétal et un lavage de cerveaux des plus petits aux plus grands avec l’argent de citoyens.

Youpi. Mission réussie.

Cet article a été publié initialement sur le site de H16 : cliquez ICI

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