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DSK : Le fantasme de la suite 2806
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Fiction

L'écrivain Christian Millau a lu "Affaire DSK, la contre enquête", la biographie de Dominique Strauss-Kahn écrit par Michel Taubmann. De quoi lui permettre de fantasmer la fameuse scène de la suite 2806...

Christian Millau

Christian Millau

Grand reporter, critique littéraire notamment pour le journal Service Littéraire, satiriste, Christian Millau est aussi écrivain.

Parmi ses parutions les plus récentes : Au galop des hussards (Grand prix de l'Académie française de la biographie et prix Joseph-Kessel), Bons baisers du goulag et aux éditions du Rocher,  Le Petit Roman du vin, Journal impoli (prix du livre incorrect 2011), Journal d'un mauvais Français (21 avril 2012) et Dictionnaire d'un peu tout et n'importe quoi (Rocher, 2013)

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C'est la meilleure de la semaine : Michel Taubmann, admirateur et biographe de DSK  rapporte dans son livre Affaire DSK, la contre enquête  les « confidences » de son grand homme. Première révélation : l’ex-candidat est tombé des nues quand il a appris par la presse que les jeunes filles qui donnaient du pep à ses soirées lilloises et à ses visites guidées au FMI, à Washington, n’étaient pas de simples groupies à la recherche d’autographe mais bel et bien des putes sous le régime du « petit cadeau. La preuve de sa bonne foi est que ces cabrioles ne lui ont jamais coûté un rond !

Pas une seconde, l’ancien maître du monde n’a l’air de se rendre compte qu’en sortant cette énormité, il s’enfonce encore un peu plus. Puisque c’étaient les copains de Dodo la Saumure qui réglaient l’addition, l’ancien patron du FMI pourrait être tenu comme complice.

Cet épisode n’est pourtant rien à côté du récit désopilant que DSK a fait à son hagiographe de son entrevue historique avec Mme Diallo. Pour mieux faire revivre la scène, je vais faire comme si c’était le centaure de la suite 2806 qui  parlait :

« Je venais de prendre ma douche bien tranquillement. Sans voiles, tel l’enfant qui vient de naître, je me dirigeai vers mon lit sur lequel j’avais laissé mes vêtements quand, que vois-je ?... Une jeune femme d’une couleur certaine qui semble aussi surprise que moi. Avec cette nonchalance propre aux Africaines dont on connaît la virtuosité dans le  balancement du popotin, elle traverse la chambre et se dirige vers le couloir. Là, elle se retourne et me regarde droit dans les yeux qu’elle baisse aussitôt en direction de mon ziozio, de ma zigounette, de ma balayette infernale, de ma canne à papa, de ma frotteuse, de ma coquette, de mon rossignol à gland, de ma flûte à boules, de mon cigare à moustaches, de mon pain au lait, de ma frétillante, de mon robinet d’amour, de ma truite de Schubert, de ma défonceuse …bref, en un mot comme en cent , de mon papillon du Sénégal qui salue, de bas en haut et de haut en bas, la petite coquine. Son regard s’allume comme un pétard dans une cage d’escalier de La Courneuve. Je la sens au bord de la pamoison comme une princesse de Clèves rencontrant M. de Nemours pour la première fois. Je n’ai même pas besoin de lui présenter le gros paquet de certificats signés par des dizaine de petits sujets, dont je me sépare jamais : mon biniou, primé dans les plus grandes expositions internationales, parle de lui-même. Alors, la jeune Guinéenne s’accroupit et moi, tel le chasseur ououlof, visant, bien raide sur ses jambes, la lionne qui feule, je vide mon chargeur jusqu’à la dernière cartouche. Au bout de cinq minutes la Callas de la turlute s’en est allée. Je devais passer un coup de fil à ma femme et déjeuner avec ma fille . »

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