Course à la hauteur : les dix projets d’immeubles délirants qui ne gratteront jamais le ciel<!-- --> | Atlantico.fr
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Des Etats-Unis à la Russie en passant par le Qatar, de nombreux édifices ne verront en fait jamais le jour.
Des Etats-Unis à la Russie en passant par le Qatar, de nombreux édifices ne verront en fait jamais le jour.
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En suspens

La liste publiée par le "Council on Tall Building and Urban Habitat" s'intéresse aux dix plus grandes tours du monde dont la construction a été brusquement arrêtée.

Des Etats-Unis à la Russie en passant par le Qatar, de nombreux édifices ne verront en fait jamais le jour. Il arrive souvent que la construction dépasse le budget initial, et que les ouvriers soient forcés d'abandonner leur chantier à différents niveaux d'avancement. Dans de plus rares cas, d'autres événements, comme une guerre ou un tournant politique majeur, viennent brusquement interrompre les travaux.

La liste publiée récemment par le "Council on Tall Building and Urban Habitat" (CTBUH) s'intéresse aux 10 plus grandes tours dont la construction n'a jamais été achevée. Le CTBUH considère qu'un bâtiment est "inachevé" quand les travaux ont bel et bien débuté sur le site de construction, avant d'être complètement arrêtés, sans qu'aucun projet de reprise viable ne soit annoncé. Au premier rang de ces géants laissés à l'abandon, se trouve l'ambitieuse Nakheel Tower de Dubai, qui devait s'élever à un kilomètre de haut.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Le chantier de la Nakheel Tower a débuté en 2008, avant d'être suspendu en 2009 suite à la faillite du constructeur. Un projet de reprise a bien été proposé, mais jamais concrétisé. Le site est désormais à l'abandon depuis 5 ans. Trois des dix projets de cette liste devaient être également réalisés à Dubai, et un quatrième chez son voisin Doha. 

La Burj Al Alam par exemple devait, au départ, s'appeler Fortune 101 puisqu'elle comportait 101 étages et devait se trouver sur la Dubai Marina. La construction, qui a débuté le 12 novembre 2006, devait être achevée en 2009 ; mais le projet a connu des retards de paiement des investisseurs en raison de la crise financière mondiale. La construction a été mise en attente juste après que les travaux sur la fondation aient été terminées. La Lam Tara Tower et la Lighthouse Tower ont aussi été des victimes collatérales de la crise financière.

L'India Tower a quant à elle été mise en attente en 2011. Si elle avait été achevée, elle aurait été la seconde tour la plus haute du monde après la Burj Khalifa de Dubaï.

Aux Etats-Unis, le projet Chicago Spire (4ème de cette liste en terme de taille) a été interrompu à cause de la crise financière. Le responsable du projet, Garrett Kelleher a été poursuivi en justice à hauteur de 77 millions de dollars. Moins récemment, la construction du palais des Soviets, à Moscou, avait été interrompue pour cause de... Seconde Guerre mondiale.

Staline avait demandé à ce que ce gigantesque complexe bureaucratique dépasse la Tour Eiffel. Si le chantier commencé en 1937 était arrivé à son terme, le palais aurait alors été le plus haut bâtiment de la planète. Mais celui-ci a du être arrêté en 1941. Cet imposant bâtiment devait être surmonté d'une statue de Staline, dominant la capitale russe de 450 mètres de haut.

La plus récente tour de Russie, dont la construction a été arrêtée en 2008, doit désormais être transformée en parking. Elle aurait dû comporter 520.000 mètres carrés de bureaux, mais la crise économique mondiale (encore elle) a tari ses sources de financement. De plus, le promoteur a estimé que le ralentissement de l'activité économique n'aurait pas permit de louer tous les bureaux disponibles.

Le rapport révèle que 50 bâtiments s'élevant à plus de 150 mètres sont aujourd'hui abandonnés à travers le monde.

Parmi eux, on peut citer l'hôtel Ryugyong, un gratte-ciel pyramidal de 105 étages (330 mètres) à Pyongyang. Sa construction a débuté en 1987, avant de s'arrêter en 1992 suite à la chute de l'Union soviétique, qui ravitaillait la Corée du Nord en matières premières. Sa façade en verre a été posée en 2009, afin de faire croire à la population que "les travaux continuent".

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