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Cette année, moins de records battus lors des Jeux Olympiques à cause… du réchauffement climatique
©Reuters

Trop chaud pour courir

Le climat tropical qui règne au Brésil, combiné à la hausse des températures liée au réchauffement climatique, n'a pas favorisé l'arrivée de nouveaux records lors de ces Jeux Olympiques.

Il fait de plus en plus chaud sur Terre, et ce n'est pas une bonne nouvelle pour le spectacle. Durant ces Jeux Olympiques de Rio, les records sportifs sont plus durs à battre à cause de la chaleur, rapporte le site Inverse. En effet, selon un rapport publié par l'Observatoire brésilien du climat (Observatório do Clima), la chaleur tropicale qui règne au Brésil, couplée à la hausse des températures liée au réchauffement climatique, rendrait ces exploits sportifs plus difficiles. Pire, les athlètes mettraient leur santé en danger.

Contre-performance

Déjà en 2014, lors de la Coupe du monde de football au Brésil, la chaleur et l'humidité avaient conduit les arbitres à imposer de fréquentes pauses aux joueurs afin qu'ils puissent s'hydrater et recouvrer leur souffle. Dans certains stades, la température excédait les 32 degrés, ce qui rendait l'effort musculaire plus difficile. Pour pallier ce manque de fraîcheur, certaines épreuves olympiques ont été cette fois-ci décalées en fin d'après-midi, après 18 heures, afin que la chaleur ne soit pas trop écrasante.

Il y a bien des statistiques qui prouvent que cette chaleur freine les athlètes dans leurs performances : pour le marathon par exemple, au-delà de 11 degrés, les temps effectués par les coureurs augmentent de deux minutes tous les dix degrés supplémentaires. Autre anecdote, bien que moins scientifique : toutes les équipes de football qui ont joué à l'Arena da Amazônia, à Manaus en pleine forêt amazonienne lors de la Coupe du monde de 2014, ont perdu le match suivant. Peut-être le climat tropical a-t-il poussé les footballeurs à puiser dans leurs ressources, bien vides pour les matches suivants.

Risque sanitaire

Enfin, cette chaleur pourrait menacer la santé des athlètes. Lorsque la température atteint les 32 degrés, les mouvements musculaires sont altérés, la production de sueur peut augmenter de 50%, et les sportifs ne sont plus aptes à se rafraîchir correctement. Le cœur lui-même peut alors entrer en surchauffe, et, passés les 40 degrés, s'arrêter de battre.

Alors que depuis l'année 2000, le Brésil a connu quinze de ses seize années les plus chaudes jamais enregistrées, on peut suggérer que les compétitions sportives seront d'autant plus compliquées à mener. Et dire qu'actuellement, c'est l'hiver au Brésil…

On retiendra cette phrase du professeur Luzimar Teixeira, professeur d'éducation sportive à l'Université de São Paulo, écrite dans le rapport : "Les jours chauds dans les zones polluées, il est plus sain de sortir boire une bière à l'ombre que de faire du sport en extérieur".

Si c'est un expert qui le dit…

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