C'est une fausse autochtone qui a fait brûler des livres au Canada… <!-- --> | Atlantico.fr
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Une personne lit une bande dessinée d'Astérix, le 22 octobre 2009 à Paris. Des écoles de l'Ontario au Canada ont vidé leurs bibliothèques des albums de Tintin, de Lucky Luke et d'Astérix.
Une personne lit une bande dessinée d'Astérix, le 22 octobre 2009 à Paris. Des écoles de l'Ontario au Canada ont vidé leurs bibliothèques des albums de Tintin, de Lucky Luke et d'Astérix.
©FRANCOIS GUILLOT / AFP

Appropriation culturelle ! 

Elle a été démasquée mais reste en place.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Au Canada, il est très, très chic d'être autochtone. C'est-à-dire de venir des tribus qui peuplaient ce pays avant que les Anglais et les Français n'y débarquent. On y voit la garantie d'un cachet d'authenticité, une sorte d AOC. Mais de nos jours, l'autochtone est une espèce rare. C'est pourquoi il est choyé et caressé. 
Ce qui est beaucoup moins chic, c'est l'appropriation culturelle. Honte à la fille européenne qui portera des tresses comme les Indiennes ! Maudit soit le Blanc qui jouera du tam-tam, instrument réservé aux Noirs ! Périsse le Français de souche qui porte une djellaba arabe ! 
Dans l'affaire qui nous intéresse, il s'agit d'une certaine Suzy Kies. Sa profession : autochtone ! Il s'agit bien dans son cas d'une profession. Elle lui a valu d'être chargée des questions autochtones au sein du parti libéral de Justin Trudeau. 
C'est elle qui est à l'origine des bûchers où l'on a brûlé les albums de Tintin, de Lucky Luke et d'Astérix, coupables de caricaturer les autochtones. On comprend que ces dessins ont dû la blesser dans sa chair et dans son âme. 
Et puis - patatras ! - tout s'est écroulé comme un château de cartes. Suzy Kies est autochtone comme Sandrine Rousseau est intelligente, comme le numéro un de la ligue athéiste est le pape et comme la tour Eiffel est en carton-pâte. 
Des journalistes, des associations ont fouillé tous les registres et fait de complexes recherches généalogiques. Rien, que dalle, nib de nib. Aucune trace d'ascendants autochtones chez cette pourvoyeuse de bûchers. 
Les représentants des tribus indiennes - Hurons, Iroquois, autres - ont été appelés en renfort. Leur verdict a été unanime et implacable : Suzy Kies n'est pas des leurs ! Comment ne pas y voir un cas flagrant d'appropriation culturelle ? 
Si Suzy Kies s'est fait passer pour ce qu'elle n'est pas, c'est dans le souci bien compris de faire carrière. Car c'est en tant qu'autochtone  qu'elle a obtenu un job enviable dans le mouvement de Justin Trudeau. Mis au courant de la supercherie, le parti libéral l'a gardée quand même. Manquant de vrais autochtones, il se contente d'une fausse autochtone !  

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