Annie Ernaux reproche à Proust son « mépris social »<!-- --> | Atlantico.fr
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Annie Ernaux.
Annie Ernaux.
©AFP / JULIE SEBADELHA

A l’ombre d’une vieille fille fanée…

Grotesque, dérisoire et ridicule.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Proust décrivait son époque, la Belle Époque, avec talent et finesse. Défilaient chez lui des aristocrates, des bourgeois, leur domesticité. Il était de son temps et racontait brillamment son temps.

A cette époque, les castes voisinaient entre elles mais ne se mélangeaient pas. Dans les salons de l’aristocratique Faubourg Saint Germain il fallait montrer patte blanche pour y accéder. Un marchand de tissu, même devenu riche, devait rester à la porte.

Annie Ernaux est, lasse, de son temps. Ses livres sont nombrilistes et elle ne sait que parler d’elle-même. Elle se situe à des millions d’années lumières de Proust qui n’aurait même pas voulu d’elle comme domestique ? Sans doute jalouse du talent de l’auteur d’« à la recherche du temps perdu » elle s’en prend à lui avec une rage imbécile. Dans un de ses livres, Proust campe une domestique du nom de Françoise. Et pour parler d’elle il écrivait « elle avait le regard d’un bon chien ».

Ce qui pour tout être doué de bon sens sonne plutôt affectueusement. Pas pour Annie Ernaux. Elle voit dans cette phrase « l’expression d’un mépris de classe ». Comme elle ne sait parler que d’elle elle ajoute « je suis la fille de petits épiciers donc Françoise c’est moi ». D’autres grands écrivains ont fait preuve également d’un « mépris social » : Balzac, Flaubert, Maupassant… Il vaut mieux lire leurs livres que ceux d’Annie Ernaux…

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