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Alain Madelin commente en direct 
le débat Aubry/Hollande
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Primaire PS

L'avis de l'ancien ministre de l'Economie et des Finances sur le débat entre les deux candidats à la primaire socialiste...

Alain Madelin

Alain Madelin

Alain Madelin a été député, Ministre de l'Economie et des Finances et président du Parti Républicain, devenu Démocratie Libérale, avant d'intégrer l'UMP.

Il est l'auteur de Faut-il supprimer la carte scolaire ? (avec Gérard Aschieri, Magnard, 2009).

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Aubry : « Relancer la croissance »
Le non cumul des mandats est-il bien la réponse ?

Hollande : « Le retour de l’équilibre des comptes public »
Le retour de l’équilibre proposé par Hollande c’est sagesse et la fin du clientélisme

Aubry : « La règle d’or »
Confond la réduction des dépenses inscrites dans la loi de finance avec une règle d’or inscrite dans la constitution

Hollande : « Le retour de l’équilibre des comptes public »
Le problème est qu’aucun homme politique n’est arrivé à l’équilibre budgétaire. Les promesses électorales ont trop longtemps été payées par la planche à billet ou sur le report aux générations futures au travers d’une fuite en avant sur l’endettement.

Hollande : « taxe sur les banques»
La taxe sur les banques est forcément une taxe sur les clients des banques. Si on met un impôt sur les vaches, ce n’est pas les vaches qui payent l’impôt.

Hollande : « Croissance et emploi»
Les emplois « tchintchin Afflelou » façon Hollande est tout de même un peu court.
Le niveau de salaire d’un pays dépend du capital investi et de la compétitivité. Mon coiffeur de Paris a une productivité qui n’est pas supérieure à mon coiffeur de Dakar mais son salaire est beaucoup plus élevé parce qu’il y davantage de capital financier et humain.

Hollande – Aubry : « Emploi et croissance»
C’est vraiment insuffisant !!!

Aubry : « Taxer le capital »
Taxer le capital comme le travail c’est un slogan, mais c’est absurde ! (voir « Un même impôt pour les revenus du capital et du travail ? Absurde »)

Aubry : « Les banques »
Aubry a tout faux, s’il peut exister un problème de recapitalisation des banques cela n’a rien avoir avec la spéculation. C’est la crise des obligations souveraines qu’on a présenté comme absolument sures et qui aujourd’hui porte un risque de défaut. Les banques supportent cette fois le débordement des dépenses publiques de certains Etats.

Hollande : « Les banques »
Franchement, Hollande est plus pro

Hollande : « Licenciement »
De fait, les entreprises profitables qui licencient, proposent des plans sociaux avantageux. S’il s’agit d’inscrire ça dans la loi ce c’est pas vraiment un problème.

Hollande  - Aubry : « Les banques »
Sur les retraites ils jouent petit bras. En fait dans le parti socialiste, à la CFDT… on défend une retraite par point, c’est-à-dire une retraite à la carte qui permet de prendre sa retraite à la 40ème année ou plus tard, au libre choix, avec une décote ou surcote proportionnelle (voir « Retraite : vivement l’autre réforme« )

Hollande : « Education »
Question à Hollande. Vaut-il mieux un peu moins d’enseignants mieux payés et mieux motivés que davantage d’enseignants payés pareille ? Ce ne serait-il pas démagogique ?

Hollande – Aubry : « Ecole »
C’est étonnant de se focaliser sur le nombre d’enseignant alors que des propositions socialistes sur l’autonomie des établissements et des enseignants sont bien plus interessantes

Aubry : « libre échange »
Savez vous que les agriculteurs des pays les plus pauvres préfèrent le libre échange et la fin du protectionnisme ? Etes-vous vraiment socialiste ?

Hollande : « Déficit »
Le principal déficit ne se fait pas avec la chine mais avec l’euro.
Les inégalités de conditions de concurrence ne constituent en rien du dumping.
Le mot dumping que tous utilisent volontiers n’est applicable qu’à des comportements potentiellement répréhensibles de vente à des prix inférieurs à ceux du marché national.
Si l’égalité des conditions de concurrence est nécessaire à l’organisation d’une course hippique, elle n’a pas de sens pour des activités économiques dans lesquelles la recherche de l’efficacité doit primer. Le climat, les aptitudes, la législation économique, les charges publiques, les salaires, l’abondance du capital, l’accès à des réserves de matières premières sont autant d’inégalités de conditions de concurrence qui, grâce à l’échange, vont créer de la valeur. D’ailleurs, il n’y a pas de différence entre la concurrence d’une main-d’œuvre étrangère bon marché et celle d’une machine qui économise le travail humain et fait baisser les prix.
Si l’on voulait égaliser les conditions de concurrence, encore faudrait-il dire lesquelles et jusqu’où ? Le temps de travail ? Les impôts ? Les salaires ? Et si oui, faut-il le faire par le haut, par le bas, par la moyenne ? Et que faire des conditions naturelles ? Faudrait-il harmoniser les jours de soleil pour préserver l’égalité des conditions de concurrence dans le tourisme ?

Aubry : Politique industrielle »
Créer des centaines d’emplois « vert » avec une banque publique : ce n’est pas sérieux, je ferai un papier sur le sujet plus tard…

Aubry : « Grèce »
C’est vrai que certaines banques ont cru bêtement la parole des politiques. Est-ce vraiment spéculer ?

Hollande : « Eurobonds »
Si je comprends bien pour sortir de la crise de la dette des états européens il faut ajouter une dette européenne.

Aubry : « fédéralisme européen »
Sur le super fédéralisme européen proposé par Martine Aubry, voir mon article « L’euro n’a pas besoin d’un super gouvernement »

Aubry- Hollande : « Le problème »
S’il faut être ferme et clair avec Aubry, au bout d’une heure et demi de débat, on n’a pas compris pourquoi.
S’il faut faire du neuf avec Hollande, franchement, on n’a rien vu de bien neuf !

Aubry : « Droit de vote des étrangers »
Franchement ce n’est pas une priorité et même si je suis plutôt pour, le mettre aujourd’hui en avant c’est facilité le report des voix du Front national au 2nd tour sur Sarkozy.
La sincérité des socialistes est estimable, leur habilité discutable.

François Hollande : « Institutions »
Hollande n’a fait qu’esquisser ses propositions de refondation sociale. Dommage, elles sont intéressantes et méritent l’attention. Voir: L’indispensable refondation sociale

Aubry : « Ses idées »
Ses idées nouvelles ne sont pas des idées nouvelles mais des dépenses nouvelles.

CONCLUSION
On est tout de même bien loin de part et d’autre d’une prise à bras le corps d’une reprise du pays. Face au président de république sortant il faudra être plus brillant. Ce n’est pas encore au niveau d’une présidentielle.

Pour en savoir plus : le site d'Alain Madelin

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