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9 graphiques pour comprendre à quel point le mobile a transformé radicalement le monde dans lequel nous vivons
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Analyse

L'impact du mobile sur nos sociétés et notre économie sera plus fort que celui du PC et d'Internet.

Ben Evans, associé de l'entreprise de capital-risque Andreessen Horowitz, est un des analystes les plus reconnus de la Silicon Valley. Il a récemment donné une présentation sur l'état du secteur des nouvelles technologies, titrée "Mobile Ate The World"--le mobile a mangé le monde. Nous avons extrait de sa présentation les graphiques les plus parlants sur l'évolution du secteur.

La première chose à prendre en compte dans l'écosystème du mobile, c'est tout simplement sa taille gigantesque. La ligne sombre sur le graphique représente tout le secteur du PC et la quantité totale de ventes chaque année. La ligne jaune représente les smartphones (et la ligne pointillée tous les mobiles). La différence d'échelle est gigantesque, ainsi que la rapidité de la croissance. L'écosystème mobile est bien plus important que celui des PC.

L'autre sujet à prendre en compte est que tout le monde--oui, tout le monde--a accès au mobile. Le graphique ci-dessous concerne l'Afrique : il y a plus d'utilisateurs du mobile que de gens qui ont une connection fiable à l'électricité. 

Le mobile est, selon Evans, la première technologie "universelle"--qui concerne tout le monde. Au départ, l'informatique ne concernait que les grandes entreprises. Puis Microsoft a lancé son rêve de "un PC dans chaque maison et sur chaque bureau". Aujourd'hui, le mobile est dans chaque poche.

Quand on parle de "mobile", on ne parle pas de taille d'écran. Il s'agit d'un écosystème. Depuis l'arrivée du smartphone, les développeurs doivent concevoir leurs applications pour le modèle d'interaction du smartphone et autour du smartphone. Les drones sont des "mobiles" dans le sens où ils sont conçus autour du mobile, et font donc partie de cet écosystème, qui est en train de phagocyter celui du PC. Un écosystème concentré autour des processeurs ARM (et non Intel), du logiciel conçu autour des écrans tactiles, des applications indépendantes (et plus des site web) et pour les systèmes d'exploitation Android et iOS (qu'on ne retrouve plus que sur des smartphones, et de loin). 

L'émergence du nouvel écosysteme a évidemment transféré l'attention des utilisateurs vers les nouveaux écrans. Aujourd'hui la publicité sur internet représente un quart du marché total de la publicité. La courbe orangée représente internet, et on voit la force de la projection exponentielle en Amérique du Nord, en Europe de l'Ouest et en Asie-Pacifique. 

On le voit avec cet exemple : sur le site de la BBC, plus de la moitié de la diffusion en streaming vient des smartphones et tablettes, et cette proportion croît. Les gens n'utilisent pas que le "mobile" lorsqu'ils sont "mobiles", mais partout, y compris chez eux. 

Evans a commencé par évoquer la quantité de mobiles, bien plus importante que celle des PC, mais ce point de vue sous-estime en fait la taille du marché. En effet, il y a des "effets de multiplication" : au fait qu'il y a 3 à 4 fois plus de smartphones de PC, il faut rajouter le fait qu'ils sont utilisés partout, qu'ils sont utilisés bien plus et plus souvent, et qu'ils ont des fonctionnalités nouvelles et originales, comme la géolocalisation. Les opportunités du marché sont donc gigantesques. 

Mais il ne faut pas croire qu'il existe un seul marché mondial du mobile. En effet, selon les pays et les cultures, les usages sont différents. On le voit dans ce graphique qui prend Facebook comme exemple. La hauteur de la barre représente le nombre d'utilisateurs de Facebook dans le pays comme pourcentage de la population totale--on peut aller de moins de 10% en Inde à presque 60% aux Etats-Unis--et les couleurs représentent les plateformes utilisées pour accéder à Facebook ; le non-mobile en bleu clair, le gris pour iOS et le orange pour Android. On voit la différence entre le Mexique, où iOS n'est presque pas présent, et le Royaume-Uni, où il représente la moitié du mobile.

Ce nouvel écosystème pose le problème de la distribution. Pour ceux qui créent des applications, la question est : comment atteindre ses clients. Sur le web, Google est devenue la plate-forme "par défaut" de distribution : la manière dont les gens cherchent les informations et par laquelle les entreprises cherchent à atteindre les consommateurs. Ce souci n'est pas encore réglé sur mobile. Mais la solution "intérimaire" est, pour Evans, de "donner à Facebook 13 milliards de dollars". On voit sur ce graphique, en orange, la croissance époustouflante de son business de publicité sur mobile, qui représente souvent des publicités d'installation d'applications. 

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