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"Vera" : interprétation exceptionnelle mais texte faible
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Margaux Darblay pour Culture-Tops

Margaux Darblay pour Culture-Tops

Margaux Darblay est chroniqueuse pour Culture-Tops.

 

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »
THEATRE
Vera
De Petr Zelenka
Mise en scène : Elise Vigier et Marcial di Fonzo Bo
Avec Karin Viard, Helena Noguerra, Lou Valentini, Pierre Maillet, Marcial di Fonzo Bo, Rodolfo De Souza
INFORMATIONS
Théâtre des Abbesses – Théâtre de la Ville
ATTENTION: dernière, le samedi 8 avril 
31 rue des Abbesses 75018 Paris
Réservations: 01 42 74 22 77 
                        www.theatredelaville-paris.com
L’AUTEUR
- Petr Zenka est un réalisateur et metteur en scène praguois. On lui doit la pièce et le film, « Petites histoires de la folie ordinaire ».
- Pour la mise en scène, ils sont deux:
         - Marcial di Fonzo Bo est à la tête du Centre Dramatique National à Caen. Comédien et metteur en scène, il a créé la Compagnie des Lucioles, et été dirigé par les plus grands, Bondy, Minyana, Olivier Py ou Bérangère Bonvoisin… En 2001, il crée « Copi », un spectacle qui a fait le tour du monde. 
       - Elise Vigier fait partie du Théâtre des Lucioles depuis 1994, date de sa création. En 2011, elle met en scène L’Entêtement, de Rafael Spregelburd avec Marcial di Fonzo Bo, avec lequel elle a déjà co-signé La Paranoïa en 2009 et La Connerie en 2007, ainsi que la mise en scène de trois spectacles de Copi.
THEME 
Vera est au sommet de sa carrière. Elle décide de fusionner son agence de casting et de talents avec un cabinet anglais. Mais son comportement est de pire en pire, cynique, désabusée, prête à tout pour obtenir un contrat, obnubilée par l’argent… Vera se croit surpuissante, seulement autour d’elle le monde change. On plonge avec elle le long de sa déchéance la plus totale.
POINTS FORTS
Le jeu: Karin Viard est déroutante. Elle se donne sans limite à ce rôle, y laissant sa voix, ses fringues, sa dignité. Elle offre jusqu’à ses photos d’enfance projetées sur le plateau et qui illustrent le personnage, pour tenter d’instiller un peu d’empathie… Car le personnage est difficile… 
Fort heureusement elle est entourée, un peu trop rarement d’ailleurs. Helena Noguerra s’amuse avec fantaisie à incarner 3 ou 4 personnages différents, jouant des accents et des perruques avec brio ! Idem avec Pierre Maillet, extrêmement drôle. De manière générale on aimerait voir plus cette formidable galerie de personnages secondaires…
POINTS FAIBLES
Malheureusement, le texte ne m’a pas convaincue. Cette Vera est vrillée, et s’enfonce péniblement dans la solitude et la saleté, pour finir femme de ménage (serait-ce la pire dégradation ?). 
Par défaut de piquant et de profondeur on passe à côté d’une seconde lecture du texte. 
Par ailleurs, assise tout en haut du Théâtre des Abbesses, on perd le plateau, le spectateur pâtit d’un gros défaut sonore, et l’écran vidéo est tronqué…
EN DEUX MOTS
Il est dommage que de si bons acteurs n’aient qu’à délivrer un texte sans réelle épaisseur ni poésie, ni profondeur… Mais ils sont très bons comédiens, et la performance de Karin Viard est à voir ! On pense au film « Toni Erdmann » dont la coexistence du tragique et du comique apportait plus de pistes de réflexion sur le dérèglement du féminin au coeur d' une société malade.
UN EXTRAIT    
« Il préfère voyager avec son cochon qu’avec sa femme », Vera à propos d’un de ses comédiens.
RECOMMANDATION : BON

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