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"Une vie ailleurs" : une histoire forte, originale et optimiste, tournée dans un pays attachant
©Musée d'Orsay

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François Quenin pour Culture-Tops

François Quenin pour Culture-Tops

François Quenin est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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CINEMA
Une vie ailleurs
D’Olivier Peyon
Avec Isabelle Carré, Ramzy Bedia, Virginia Mendes, Maria Duplàa, Dylan Cortes
LE REALISATEUR
Né en 1969 à L’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, Olivier Peyron a suivi des études de sciences économiques avant de travailler comme assistant de production. Il a réalisé quatre courts métrages et traduit plus de cent cinquante films anglophones pour leur distribution française. Il a également réalisé plusieurs documentaires dont « Comment j’ai détesté les maths » et « En route pour la médaille Fields ». 
Son tout premier documentaire portait sur l’essai d’Élisabeth Badinter, « L’amour en plus », qui remet en cause l’instinct maternel. Ce qui nous conduit tout droit vers « Une vie ailleurs », son premier long-métrage de fiction.
THEME
Sylvie (Isabelle Carré) n’a plus revu son fils Felipe depuis quatre ans quand elle retrouve sa trace en Uruguay dans la famille de son ex-mari. Elle emmène un assistant social, Mehdi (Ramzy Bedia), qui s’est mis en congé pour aider cette femme, ému par sa détresse. Tous deux débarquent de Paris dans une petite ville et quand Sylvie veut reprendre contact avec son fils de dix ans, elle découvre qu’il vit heureux entre sa grand-mère paternelle, sa tante et ses copains. Le père, disparu dans un accident, avait fait croire à l’enfant et à sa sœur Maria qui l’élève que la mère était morte. Quant à Mehdi, le travailleur social, il commence à se rendre compte que le bien de l’enfant ne passe pas forcément par le souhait de la mère qui veut le ramener en France.
POINTS FORTS
- Au cœur du film, il y a cet enfant de dix ans, Felipe, que risquent de se disputer trois femmes. Cela commence mal avec la mère biologique, Sylvie, qui, forte de son droit moral et légal, veut coûte que coûte le récupérer, l’enlever si nécessaire, comme on le lui a enlevé autrefois.
Au fur et à mesure que l’intrigue se développe, la mère, la tante et la grand-mère font connaissance et finiront peut-être par s’apprécier et surtout évaluer ce qui est le mieux pour le gamin. Au cinéma, il suffit qu’un bon génie, en l’occurrence le cinéaste, arrange le réel pour que tout se termine bien...
- L’une des scènes emblématiques du film est celle de la communion solennelle, quand tous les enfants se retrouvent à l’église avec leurs parents, y-compris le petit Felipe, qui ne sait pas encore que sa mère est dans l’assistance. Chaque enfant est nommé par le célébrant tandis que la foule applaudit.
Cette scène magnifique et pleine d’allégresse a été tournée avec les gens de la ville qui ont accueilli avec enthousiasme l’équipe de cinéma. Elle résume à elle seule l’esprit de ce film où chacun cherche ses marques et finira peut-être par les trouver.
POINTS FAIBLES
L’intrigue est par moment un peu mince. Mais on s’en fiche. Il y a tant de films qui surfent sur le pathos pour nous faire pleurer. Celui-là surfe sur la vie même pour nous rendre heureux.
EN DEUX MOTS
- D’une situation tragiquement banale, le cinéaste a créé avec sa scénariste Cécilia Rouaud une histoire forte, originale et optimiste. On peut signaler au passage que Cécilia Rouaud est la fille du documentariste Christian Rouaud dont on avait aimé autrefois « Les Lip » et « Tous au Larzac ».
- Tout cela pour dire qu’« Une vie ailleurs » a aussi un parfum de documentaire parce qu’il nous fait découvrir l’Uruguay, petit pays de trois millions d’habitants où l’on tourne seulement trois ou quatre longs métrages par an, contre quatre-vingt-dix en Argentine (deux-cent-cinquante en France).
Le cinéaste, qui devait d’ailleurs tourner en Argentine, s’est rabattu, pour des raisons de production, sur l’Uruguay et ne l’a pas regretté : « En y arrivant, j’avais le sentiment de revenir des années en arrière. De retrouver une douceur de vivre qui n’existe plus en Europe. C’est un pays qui a eu à sa tête pendant cinq ans José Mujica, dit Pépé Mujica, qui continuait à vivre dans sa ferme au bout d’un chemin de terre ».
RECOMMANDATION : EXCELLENT

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