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"L'oiseau vert" de Carlo Gozzi : une farce caustique et outrancière, étonnamment réjouissante
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Carlo Gozzi, ça ne vous dit probablement rien. Et pourtant, cet auteur italien du 18° siècle a laissé quelques petites perles de théâtre, dont "L'Oiseau Vert", admirablement monté aujourd'hui par Laurent Pelly.

Antoine Legrand

Antoine Legrand

Antoine Legrand est chroniqueur pour Culture-Tops

Voir la bio »
THEATRE
L'Oiseau Vert
de Carlo Gozzi 
Mise en scène: Laurent Pelly 
Avec Pierre Aussedat, Georges Bigot, Sabine Zovighian, Emmanuel Daumas, Nanou Garcia, Eddy Letexier, Grégory Faive, Olivier Augrond, Marilú Marini, Jeanne Piponnier, Thomas Condemine, Fabienne Rocaboy 
INFORMATIONS
Théâtre de la Porte Saint - Martin 
18 Boulevard Saint-Martin, 75010 Paris 
Réservations : 01.42.08.00.32  
Jusqu'au 30 Juin 
RECOMMANDATION 
          EN PRIORITE
THEME  
Tout commence comme dans bons nombres de contes. Parti à la guerre pendant près de 18 ans, un roi revient enfin dans son royaume retrouver femme et enfants, deux faux jumeaux, Barbarina et Renzo, nés peu après son départ. Il ignore cependant que sa mère, la terrible Tartagliona, a fait enfermer la reine sous l'évier de la cuisine royale, et fait disparaitre les deux bambins, s'octroyant ainsi le trône et la mainmise sur le royaume. Les jumeaux furent cependant recueillis par un couple de charcutiers, les ayant élevés comme leur propre progéniture. Des années après, couvert de dettes, leur père adoptif, le cynique Truffaldino les met à la porte et leur apprend le terrible secret de leur adoption. S'en suit alors une quête dantesque et loufoque pour retrouver leurs origines et contrecarrer les plans de la cruelle Tartagliona. 
POINTS FORTS   
- Une revisite caustique et drôlissime des contes initiatiques
- Une mise en scène superbe, aux costumes et décors grandioses, servant parfaitement le propos 
- Des personnages tous contrastés : tantôt détestables, tantôt attachants 
- Un propos corrosif et moderne sur la vanité 
POINTS FAIBLES 
Un peu longuet pour les plus jeunes publics (2h20 sans entracte)  
EN DEUX MOTS  
Qu'il est grisant de voir des héros de contes, parfois si lisses, ici couards et faibles, mesquins et cruels. La pièce de Gozzi multiplie les personnages hauts en couleur, les dialogues et situations abracadabrantesques, tout en proposant ainsi une vraie réflexion sur le genre. 
Brisant le quatrième mur à plusieurs reprises, "L'oiseau Vert" devient alors une mise en abime sur la représentation et les dérives de l'égo, de l'amour propre. La mise en scène hallucinante de Laurent Pelly vient parfaitement souligner ce propos. Une farce caustique et outrancière étonnamment réjouissante. 
UN EXTRAIT  
"Soyons grandioses mais en toute simplicité."  
L'AUTEUR   
Le comte Carlo Gozzi est un écrivain et dramaturge italien. Il s’engage, à seize ans, dans l’armée et sert trois ans en Dalmatie. Rentré à Venise, il devient l’un des membres les plus distingués de la société savante et joyeuse des Granelleschi, à la publication de plusieurs pièces satiriques.En 1757, Gozzi met à la scène les contes féeriques tirés de vieux recueils populaires. Il publie un poème satirique, "La Tartane des influences pour l’année bissextile" (1756), et, en 1761, une comédie, "L’Amour des Trois oranges".  
Gozzi crée une série de neuf fables. 
Dans ses textes, il ne trace que l’intrigue, et laisse le dialogue à l’improvisation. Il écrit, pour le théâtre de Venise, dix comédies fiabesques ou Fables théâtrales.  
Vers la fin de sa vie, Gozzi écrit des tragédies dans lesquelles l’élément comique joue un rôle important.  

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