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"Guys and Dolls" : au TOP des comédies musicales américaines
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Atlanti-culture

Catherine Bonte de Cuniac pour Culture-Tops

Catherine Bonte de Cuniac pour Culture-Tops

Catherine Bonte de Cuniac est chroniqueuse pour le site Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

SPECTACLE


GUYS AND DOLLS
une fable musicale sur Broadway
d’après les nouvelles et les personnages de Damon Runyon
The Idyll of Miss Sarah Brown et
Blood Pressure
Musique et paroles : Frank Loesser
Livret : Jo Sweerling et Abe Burrows
Mise en scène et chorégraphe : Stéphane Mear
orchestre du Théâtre Marigny

INFORMATIONS 


THEATRE MARIGNY
Carré Marigny
75008 Paris
tel : 01 76 49 47 12 
[email protected] 
ATTENTION: dernières.

RECOMMANDATION 
           EXCELLENT

THEME


Guys and Dolls est une comédie musicale « runyonesque » directement inspirée des nouvelles de Damon Ruynon :  Blood Pressure et The Idyll of Miss Brown. Un succès colossal sur scène à Broadway le 24 novembre 1950, 1200 représentations, une pluie de récompenses et Hollywood s’empare du sujet avec Brando et Sinatra ! Guys and Dolls, une intrigue qui  oppose deux mondes, celui de l’arnaque , des parieurs, des joueurs de craps, et celui de la vertu incarné par Sarah Brown et les bons soldats de « Save and Soul » Ces deux univers  vont se rencontrer sur un pari : Nathan Detroit, patron de tripot défie Sky Masterson, parieur invétéré et chanceux, de séduire la belle Sarah, jeune missionnaire et de l’emmener dîner à La Havane! Un pari imperdable en théorie mais ….  

POINTS FORTS 


Une mise en scène impeccable, Le spectateur est immédiatement plongé dans l’ambiance de ces années mêlant puritanisme et perdition. La musique, les danseurs, les choeurs, les costumes, la scénographie, les décors parfaitement raccord, recréent cette atmosphère optimiste et ardente des années 1940.
Un scénario aussi construit qu’irréaliste, des intrigues à rebondissements mêlant bons sentiments et humour crapuleux nous entrainent dans une danse endiablée.
L’orchestre, bien réel et parfaitement dirigé, accompagne ce rythme effréné en variant les registres : swing, jazz, salsa.
On est musicalement et visuellement dans la perfection du genre. Les danseurs, époustouflants de précision synchronisée, excellent dans une chorégraphie soignée,  créant  de véritables tableaux. 

Des personnages bien campés, joueurs, gangsters, prostitués, danseuses, face au monde de la vertu, sont  interprétés  par de solides comédiens/chanteurs aux multiples talents, toujours dans le bon ton. Le grand professionnalisme de Broadway. 

A noter les sous titres en français au-dessus et de chaque côté de la scène qui rendent le spectacle intelligible à qui ne maîtrise pas l’argot de Manhattan.  

 Les textes sont intelligents, précis, efficaces, ils donnent corps  et matière à cette célèbre comédie musicale qui navigue entre les bas fonds new-yorkais, la débauche cubaine et le salut des âmes. C’est une gentille critique de la société américaine de l’époque, où les bons sentiments et la morale triomphent comme dans un conte enfantin.

Certaines scènes sont de beaux moments de vérité : dans un tripot clandestin sombre et lépreux se joue aux dés le salut des âmes face aux dollars. Sur une mélodie émouvante, haletante, le dévoyé repenti implore Madame La Chance une dernière fois.
De même, la rencontre et la connivence improbable des deux femmes, Sarah, la pure et Adélaïde, la meneuse de revue, si  différentes mais tout aussi lucides, entraînées par amour dans ce monde sans foi ni loi.  
L’humour se partageant le bien et le mal, des malfrats façon Pieds Nickelés;  Sarah, sage et pieuse, dansant la salsa ivre morte à Cuba; rhumes psychosomatiques d’Adélaide, amoureuse frustrée.  
Et la dernière scène que je ne vous dévoilerai pas ! 

 POINTS FAIBLES  


  La première partie situe bien l’action et pose  l’intrigue, mais paraît un peu longue à côté du brio et du rythme de la seconde partie, plus dense et plus forte.

.Tout est parfait, peut être trop parfait, il manque parfois l’émotion, à ce régal de l’oeil et de l’oreille. 


EN DEUX MOTS


Un spectacle brillant, admirablement maîtrisé, très professionnel. Tout y est ou presque....

UN EXTRAIT


« Si on voit un type tenter de décrocher la lune, on peut le parier, il ne le fait que pour une poupée »

L’AUTEUR


Damon Runyon, journaliste et écrivain américain, né en 1880 au Kansas, se fait remarquer, à l’âge de 30 ans  par ses reportages dans le « New York American »  sur les stars de la  boxe, du baseball et sa couverture des faits divers,. Il s’inspire du  monde de la nuit, nights clubs et bars de Broadway,  pour écrire chroniques et nouvelles dans des magazines populaires, ce qui lui ouvre  un large public. Son style et son univers séduisent. En 1931 il publie Guys & Dolls, un recueil de 32 nouvelles. C’est un succès. 
Les droits des nouvelles intitulées Blood Pressure et The Idyll of Miss Sarah Brown sont achetés par deux producteurs. La comédie musicale est un véritable triomphe…..

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