"Colors, le spectacle culte" d'Esteban Perroy : pour lutter contre la grisaille du dimanche soir<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"Colors, le spectacle culte" d'Esteban Perroy : pour lutter contre la grisaille du dimanche soir
©

Atlanti Culture

Anne-Claude  Ambroise-Rendu pour Culture-Tops

Anne-Claude Ambroise-Rendu pour Culture-Tops

Anne-Claude Ambroise-Rendu est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

"Colors, le spectacle culte" 

d'Esteban Perroy 

Mise en scène : Esteban Perroy
Avec Aurélia Coulin, Prisca Demarez, Guano, Esteban Perroy, Franck Porquiet et ce soir-là dans le rôle de Miss White, Sandrine Alexi

INFOS & RÉSERVATION
Théâtre La Pépinière
7 rue Louis Le Grand
75002 Paris
Tél. : 01 42 61 44 16
Dimanche 21h30, première partie dès 21h.

RECOMMANDATION
Excellent


THÈME
Spectacle d’improvisation. Des histoires sont élaborées instantanément à partir des thèmes donnés au préalable par le public, tirés au sort et pris en charge par un des 5 comédiens choisi lui aussi par le public par la couleur de sa chemise : Miss Black, Mister Black Currant, Miss Jade, Mister Yellow, Mister Purple. Chacun de ces personnages commence par une brève présentation qui dessine sa silhouette dramaturgique – chacun incarnant un thème ou un personnage : la drogue, l’enfant, la folie, la justice et la justesse, le fantasme. 

Ainsi le thème « triste dans une station de ski », attribué pour le rôle principal à Cassis donne-t-il lieu, par exemple à l’histoire d’un tétraplégique qui rêve de faire du ski. Tous les autres comédiens interviennent d’une manière ou d’une autre dans sa saynète mise en musique par un guitariste. 

Ce plat de résistance est épicé par la venue d’un-e invité-e (Sandrine Alexi le 22 septembre, Guillaume Sentou le 6 octobre), comédien-ne, chanteuse ou chanteur. Le dernier sketch offre une synthèse désopilante – et digne à certains moments des pages les plus drôles du roman de Vargas-Llosa, la Tante Julia et le scribouillard - des improvisations précédentes.

En avant programme, quelques élèves, improvisateurs amateurs, de l' EFIT dans le Réservoir font pour la plupart leurs premiers pas sur scène .

POINTS FORTS
- Le sens et le goût du risque supporté par une régie très efficace.

- Le professionnalisme d’Esteban Perroy qui, en grand frère bienveillant, rattrape les glissades par trop risquées et corse aussi parfois quelques scènes qui pourraient ronronner, les invitant à investir d’autres domaines : le fantastique, le poétique, le dramatique.

- La complicité que cette exhibition de la vulnérabilité tisse avec un public forcément bienveillant et la couleur festive et conviviale que cela donne à la soirée.

POINTS FAIBLES
- Evidemment, cette convivialité peut sombrer parfois, très fugitivement, dans le spectacle de copains destiné aux copains… Mais c’est un risque inhérent au genre.

- L’inégale performance des comédiens, les faiblesses des uns apparaissant d’autant plus clairement que certains parmi les autres sont vraiment excellents (Guano, Esteban Perroy, Franck Porquiet)

EN DEUX MOTS 
Le public est enchanté de cette participation à un moment de créativité assurée et cadrée par le professionnalisme des comédiens/auteurs qui, grâce à leur remarquable sens de la pirouette et à leur séduisante maîtrise de la valse au bord du précipice, nous racontent de véritables histoires.  On rit beaucoup, on les trouve sympathiques, on se sent accueilli, on aime ce travail collectif qui ne fonctionne que parce que tous sont solidaires et généreux, bref c’est parfait pour un dimanche soir.

UN EXTRAIT
« Après la vie il y avait les avis de décès. »

L'AUTEUR
Ces spectacles circulent depuis 12 ans dans différents théâtres parisiens, sous la houlette d’Esteban Perroy, ils entament une nouvelle saison au Théâtre de la Pépinière.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !