Soudan : des archéologues découvrent les ruines millénaires de la cathédrale du royaume oublié de Makurie<!-- --> | Atlantico.fr
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Des vestiges de la cathédrale de Dongola.
Des vestiges de la cathédrale de Dongola.
©Polish Centre of Mediterranean Archaeology, University of Warsaw / M. Reklajtis)

Découverte majeure

A son apogée, ce royaume était plus grand que la France et l'Espagne réunies.

C'est une découverte exceptionnelle : des archéologues viennent de mettre au jour, dans le nord du Soudan, les ruines d'une cathédrale qui était probablement le siège du pouvoir chrétien dans le royaume nubien de Makurie, il y a 1 000 ans.

Cette cathédrale, qui mesurait 15 mètres de large et était aussi haute qu'un immeuble de trois étages, pourrait être la plus grande église jamais découverte en Nubie. Les murs de son abside ont été peints au Xe ou au début du XIe siècle avec des portraits représentant les douze apôtres, selon les chercheurs.

"Sa taille est importante, mais l'emplacement du bâtiment l'est tout autant, au cœur de la ville de 200 hectares, capitale des royaumes combinés de Nobadia et de Makuria", explique dans un communiqué l'archéologue Arthur Obluski, directeur du Centre polonais d'archéologie méditerranéenne (PCMA) de l'Université de Varsovie, qui a mené les fouilles.

Le site a été découvert en février à l'aide de la technologie de télédétection. Cette découverte a été une surprise, les chercheurs s'attendant à trouver une place. Ils estimaient en effet que l'église de la ville devait se trouver à l'extérieur de son enceinte. 

 La Makurie est un royaume oublié, situé dans ce qui serait aujourd'hui la région s'étendant du nord du Soudan au sud de l'Égypte. Converti au christianisme au VIe siècle, il s'est retrouvé coupé du reste de la chrétienté au VIIe siècle, lors de la conquête de l'Égypte par les armées musulmanes. Ces dernières ont bien tenté d’envahir la Makurie mais ont été repoussées. Un traité connu sous le nom de baqt a été signé en 651 et a instauré une paix relative entre les deux religions, jusqu'au XIIIe siècle.

À son apogée, ce royaume était aussi grand que l'Espagne et la France réunies ; et sa capitale était aussi grande que le Paris moderne. Le royaume a "stoppé les progrès de l'islam en Afrique pendant plusieurs centaines d'années", même si les musulmans "ont conquis la moitié de l'Empire byzantin", indique M. Obluski.

Les chercheurs travaillent actuellement avec une équipe de conservation et de restauration des œuvres d'art afin de protéger les peintures de l'église et de les préparer à être exposées.

Smithsonian Mag

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