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Sommet majeur à Paris sur la biodiversité et pour l'avenir de la planète
©Sebastian Kahnert / dpa / AFP

IPBES

Des experts scientifiques, mandatés par les Nations unies, se réunissent à partir de lundi à Paris. Ils souhaitent établir la première évaluation mondiale de l'état des écosystèmes, depuis près de 15 ans. Les conclusions sont attendues le 6 mai prochain. Elles pourraient permettre d'agir comme un électrochoc auprès des différents pays de la planète.

Les représentants politiques et scientifiques de 132 pays se réunissent ce lundi et pour une durée d'une semaine dans le cadre de la 7e session de l'IPBES, la "plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques". Ce sommet exceptionnel et historique se déroule au Palais de l'Unesco. Des représentants scientifiques et politiques vont donc se réunir toute cette semaine sur des enjeux majeurs concernant la biodiversité et sur l'avenir de la planète. 

Selon des informations de La Croix, ils devraient établir un diagnostic sur l'étendue des dommages causés par les activités humaines. Il est impératif d'éviter à ce que ces dégâts ne prennent un caractère irréversible, sous peine d'accélérer la "sixième extinction de masse" du vivant. 

La destruction de la nature menace l'homme "au moins autant" que le changement climatique et mérite donc autant d'attention pour éviter des impacts dévastateurs, selon les spécialistes de ce sommet.

Robert Watson, président de Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), s'est exprimé sur la situation actuelle :

"Les preuves sont incontestables : notre destruction de la biodiversité et des services écosystémiques a atteint des niveaux qui menacent notre bien-être au moins autant que les changements climatiques induits par l'Homme".

L'état des lieux est établi selon la même démarche que celle utilisée pour consulter l'évolution du climat ainsi que les effets du réchauffement. La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES ) a compilé des études scientifiques pour produire un rapport dont le contenu sera examiné à Paris. Ce document de 1.800 pages doit, à la manière du GIEC avec le climat, aboutir à l'adoption d'un "résumé pour les décideurs" qui sera dévoilé le 6 mai prochain. Ce rapport devrait donc devenir une référence scientifique en matière de biodiversité. Un inventaire des services que les écosystèmes rendent à l'homme sera également dévoilé. 

Les scientifiques et les diplomates de 130 pays vont donc tenter au cours de cette semaine d'adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans.  Cette évaluation pourrait être une étape cruciale avant l'adoption d'objectifs ambitieux lors de la réunion en 2020 en Chine des Etats membres de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15).

L'urgence est malheureusement bien réelle : un quart des 100 000 espèces évaluées – une portion minime des 8 millions estimées sur Terre – sont déjà menacées d'extinction, sous pression de l'agriculture, de la pêche, de la chasse, ou encore du changement climatique, selon le projet de synthèse du rapport obtenu par l'AFP. Selon la dernière évaluation du WWF, entre 1970 et 2014, 60 % des populations de vertébrés ont disparu de la surface de la Terre.

La Croix

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