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La première cyberattaque survint en France il y a 200 ans
©Pixabay

Historique

A la fin du XVIIIème siècle, la France met en place le premier télégraphe mécanique national et provoque le premier cas de piratage de données de l'histoire...

En 1834, un couple de banquiers malhonnêtes lança la première cyberattaque de l'histoire. Joseph et François Blanc ont détourné et falsifié les données transmises entre les agents économiques afin d'obtenir un avantage commercial sur les échanges effectués sur le marché des obligations. 
Tom Standage est un spécialiste des mises en parallèle d'évènements contemporains modernes et des faits sociaux passés. Il rédige en 1998 "The Victorian internet" et établit une fabuleuse perspective entre la bulle spéculative des "stock market" due au télégraphe et la bulle spéculative causée par l'émergence d'internet et des échanges numériques dans les années 90. Son essai sur la première cyberattaque survenue en France nous propose une mise en perspective des méfaits causés à notre époque par l'avènement du numérique.
En l'occurrence, les escrocs Blanc ont su exploiter un dysfonctionnement dans la façon dont les caractères de retour des télégraphes étaient inscrits et ont donc su manipuler le télégraphe mécanique pour bénéficier d'un avantage sur leurs concurrents. 
Cet essai a pour but de sensibiliser l'opinion à la manière dont nous percevons les cybers attaques. Le plus souvent, comme le logiciel malveillant WannaCry le fait, ces attaques sont visibles et détectables, en revanche, la multiplicité des réseaux sociaux et des réseaux de communication en général ont également entraîné une recrudescence des logiciels dit "sous-marins" et discret, tous comme le stratagème des Blancs a fait effet. 
Le deuxième élément à mettre en évidence est que la notion de sécurité a pour seule faille celui qui la crée : l'humain. En effet il est à la fois l'instigateur et le détracteur, volontaire ou involontaire du système. Si la volonté croissante de sécurité sur les plateformes numériques est aujourd'hui prégnante, elle doit également s'accompagner d'une pédagogie sociale et économique auprès de ses utilisateurs. Les attaques des plateformes de communication sont donc plus anciennes qu'on ne le pensait. Les réseaux ont toujours été contraints par les actes malveillants et ce que nous pouvons appeler le "système Blanc" démontre cela. De tout temps et de toute conjoncture, les actes fielleux et médisants sont partie intégrante de l'identité humaine et cette problématique devrait être corrigée par le développement de technologie efficaces et exigeantes en terme de sécurité.
Lu sur Boingboing

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