L'Inde s'enfonce dans la crise et a &eacute;tabli un nouveau record mondial d'infections quotidiennes par le coronavirus, pour la quatri&egrave;me journ&eacute;e cons&eacute;cutive.&nbsp;Son minist&egrave;re de la Sant&eacute; a signal&eacute; 349.691 contaminations dimanche, un chiffre qui pourrait &ecirc;tre tr&egrave;s largement sous-estim&eacute;, signalent les experts.
Dans le pays, et en particulier dans sa capitale New Delhi, les b&ucirc;chers fun&eacute;raires ne s'arr&ecirc;tent pas et les morts s'accumulent : dans la capitale, New Delhi, une personne mourrait du COVID-19 toutes les quatre minutes.
Dans le nouvel &eacute;picentre de la pand&eacute;mie de Covid-19, l'oxyg&egrave;ne reste en quantit&eacute; insuffisante et de nombreux malades meurent devant les h&ocirc;pitaux, faute de mat&eacute;riel suffisant pour les prendre en charge.

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Covid-19 : l'Inde fait face à une véritable horreur sanitaire

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Covid-19 : les mesures qu'il faudrait mettre en place pour limiter la propagation des nouveaux variants

Le créateur de mode Alber Elbaz, qui dirigea la maison Lanvin, est décédé du Covid-19

Le cr&eacute;ateur de mode&nbsp;franco-isra&eacute;lo-am&eacute;ricain Alber Elbaz,&nbsp;reconnu par le milieu de la mode pour son travail effectu&eacute; dans la maison&nbsp;Lanvin qu'il dirigea de 2001 &agrave; 2015, est d&eacute;c&eacute;d&eacute; samedi 24 avril &agrave; 59 ans dans un h&ocirc;pital parisien, annonce&nbsp;Women's Wear Daily.
"Je n'ai pas seulement perdu un coll&egrave;gue, mais aussi un ami tr&egrave;s cher", a d&eacute;clar&eacute; Johann Rupert, fondateur et pr&eacute;sident de la Compagnie financi&egrave;re Richemont, avec laquelle il collaborait pour AZ Factory.N&eacute; &agrave; Casablanca, Alber Elbaz, qui a grandi &agrave; Tel Aviv, avait travaill&eacute; au milieu des ann&eacute;es 1990 pour la maison fran&ccedil;aise Guy Laroche. Il a ensuite pris la direction artistique pendant trois ans de la ligne de&nbsp;pr&ecirc;t-&agrave;-porter f&eacute;minin&nbsp;de la&nbsp;maison Yves Saint Laurent. En 2001, il prend &agrave; la place de Cristina Ortiz la direction artistique de&nbsp;Lanvin.&nbsp;
Il a &eacute;t&eacute; nomm&eacute;e aux&nbsp;Globes de Cristal&nbsp;en 2015 dans la cat&eacute;gorie meilleur cr&eacute;ateur de mode avant de quitter la maison Lanvin &agrave; la fin de cette m&ecirc;me ann&eacute;e.

Disparition

<h3>&nbsp;Atlantico : La derni&egrave;re &eacute;tude sur les Covid longs, <a href="https://www.nature.com/articles/s41586-021-03553-9" target="_blank" rel="noopener">parue dans la revue Nature</a>&nbsp;apporte un nouvel &eacute;clairage puisqu&rsquo;elle est bas&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tude des dossiers m&eacute;dicaux de plus de 73 000 Am&eacute;ricains dont les infections au Covid-19 n&rsquo;ont pas n&eacute;cessit&eacute; d'hospitalisation. Il est d&eacute;montr&eacute; que les personnes ayant contract&eacute; le virus avaient un risque de d&eacute;c&egrave;s significativement plus &eacute;lev&eacute; entre les un et six mois apr&egrave;s l&rsquo;infection que les personnes qui n'avaient pas &eacute;t&eacute; infect&eacute;es. Certains patients ont connu des probl&egrave;mes m&eacute;dicaux &agrave; long terme qu'ils n'avaient jamais eu auparavant. Pas seulement des probl&egrave;mes pulmonaires dus aux effets respiratoires du virus mais aussi des probl&egrave;mes cardiovasculaire, gastro-intestinaux, c&eacute;r&eacute;braux, du sommeil ou de sant&eacute; mentale. Ces r&eacute;sultats vous &eacute;tonnent-ils&nbsp;?</h3>
Benjamin Davido :&nbsp;C'est un nouveau signal d'alerte mais &ccedil;a n&rsquo;est pas si &eacute;tonnant. Cela va dans le sens de ce que la communaut&eacute; scientifique a toujours dit face au Covid. Cette &eacute;tude nous incite &agrave; ne pas minimiser les formes ambulatoires. On ne peut pas r&eacute;sumer le Covid &agrave; un probl&egrave;me uniquement hospitalier. Le probl&egrave;me hospitalier engendre les d&eacute;cisions sanitaires et les restrictions mais le Covid dans sa forme peu s&eacute;v&egrave;re n&eacute;cessite d'avoir des fili&egrave;res de soins pour absorber les reconsultations. Cela veut dire que les gens font refaire un &eacute;v&egrave;nement de consultation dans les 6 mois apr&egrave;s l&rsquo;infection et dans les 30 jours vont persister &agrave; pr&eacute;senter des sympt&ocirc;mes.
L&rsquo;&eacute;tude montre bien qu&rsquo;il n&rsquo;est pas b&eacute;nin de se contaminer puis de contracter la maladie par rapport &agrave; quelqu&rsquo;un qui ne l'aurait pas eue. Combien de fois on a entendu dire que dans 99% des cas on s'en remettait sans probl&egrave;me ?&nbsp; 20% de la population a &eacute;t&eacute; contamin&eacute;e et, parmi ces 20%, en enlevant les formes graves et les d&eacute;c&egrave;s, on trouve des gens qui vont avoir des complications de cette maladie. On a tr&egrave;s souvent limit&eacute; cette crise aux morts ou aux malades en r&eacute;animation. Tout cela plaide pour ne pas minimiser les formes b&eacute;nignes qu'on a souvent d&eacute;dramatis&eacute;es &agrave; l'extr&ecirc;me.
<h3>Quelle r&eacute;action doit nous inspirer ces r&eacute;sultats sur le Covid-long&nbsp;?</h3>
D&eacute;j&agrave;, il faut absolument r&eacute;duire le nombre de contaminations quotidiennes. On ne peut pas laisser les contaminations s'envoler en ne regardant que les hospitalisations. 30 000 cas par jour en France vont potentiellement poser des probl&egrave;mes plus tard et ce m&ecirc;me s&rsquo;ils n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;s.&nbsp;
Ensuite, la bonne nouvelle c'est qu'on a des vaccins tr&egrave;s efficaces. Toutes ces &eacute;tudes sont un plaidoyer pour la vaccination. Il est important de vacciner les jeunes (qui ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s par les Covid longs) et plus largement tous les Fran&ccedil;ais qui souhaitent l&rsquo;&ecirc;tre. Il faut vacciner massivement toutes les classes d'&acirc;ge parce que personne ne peut y &eacute;chapper.&nbsp;Il faut bien comprendre qu'on aura un b&eacute;n&eacute;fice &agrave; la vaccination y compris si on ne pr&eacute;sente pas de facteurs de risques&nbsp;!
Sur les traitements, on manque encore d&rsquo;informations. Les seuls&nbsp;dont on entend parler sont ceux pour gu&eacute;rir les formes graves. Il va donc falloir continuer les &eacute;tudes qui analysent l&rsquo;effet du vaccin sur les formes longues. Une &eacute;tude am&eacute;ricaine, pas encore parue, semble indiquer que deux tiers patients Covid long vaccin&eacute;s voient une am&eacute;lioration des sympt&ocirc;mes persistants.
<h3>Le Covid long sera donc &agrave; l&rsquo;avenir un v&eacute;ritable probl&egrave;me de sant&eacute; publique&nbsp;?</h3>
En effet. Il faudra&nbsp;donc pr&eacute;voir des consultations de suivi (adaptables selon&nbsp;l'&acirc;ge) pour les patients qui auraient eu le Covid sans forc&eacute;ment aller &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital. Il faut changer l&rsquo;attitude de suivi. On ne peut pas juste leur dire &laquo;&nbsp;vous vous isolez 10 jours et si on ne se revoit pas c'est que tout va bien&nbsp;&raquo;. Par exemple, quelqu'un qui a de la tension, ou des ant&eacute;c&eacute;dents cardiaques, il faudra qu'il revoie son cardiologue dans les 6 mois syst&eacute;matiquement.
Autre exemple, un homme de 30 ans en bonne sant&eacute; a 99% de chance de gu&eacute;rir du Covid dans la semaine. Mais rien n&rsquo;emp&ecirc;che qu&rsquo;&agrave; 45 ans il ait plus de complications cardiaques qu'il n'aurait eu s'il n'avait pas attrap&eacute; le Covid.
Ce n&rsquo;est pas &eacute;tonnant d'avoir a minima des dommages collat&eacute;raux quand on conna&icirc;t bien le covid et les virus en g&eacute;n&eacute;ral qui sont une inflammation des vaisseaux qui irriguent tous nos organes. &Ccedil;a peut occasionner aussi bien des troubles de la m&eacute;moire, une diminution de l'endurance &agrave; l'effort, des douleurs thoraciques ou gastro-intestinales, des risques d'&eacute;v&egrave;nements psychiatriques, d&rsquo;AVC&hellip;&nbsp;L'histoire des maladies infectieuses montrent que si elles sont mal trait&eacute;es elles peuvent laisser des traces infinit&eacute;simales, mais des traces tout de m&ecirc;me. C'est un mal de sant&eacute; publique sur lequel on ne peut pas fermer les yeux.

Alerte

Covid longs : la plus large étude réalisée depuis le début de la pandémie révèle l’ampleur alarmante du problème benjamin davido

<h3>Atlantico : Comment l'ex&eacute;cutif s'appuie-t-il sur les collectivit&eacute;s dans la gestion de la crise sanitaire ? Les maires, notamment, ont-ils suffisamment d&rsquo;autonomie pour agir ?</h3>
Christian Le Bart&nbsp;: Pour contextualiser, il y a deux mod&egrave;les possibles : le mod&egrave;le allemand et le mod&egrave;le fran&ccedil;ais. Le mod&egrave;le fran&ccedil;ais jacobin, unitaire, avec un minist&egrave;re de la Sant&eacute; tr&egrave;s puissant, des ARS d&eacute;concentr&eacute;es et une action impuls&eacute;e depuis l&rsquo;Elys&eacute;e. La gestion de la crise a longtemps &eacute;t&eacute; dirig&eacute;e par l'id&eacute;e qu&rsquo;il ne sert &agrave; rien d'agir par localit&eacute; puisque les gens circulent et transportent le virus dans toute le France. Dans le mod&egrave;le allemand, la sant&eacute; est de la comp&eacute;tence des Landers, ce qui permet d&rsquo;agir plus finement en fonction des disparit&eacute;s d'&eacute;volution du virus. Le risque &eacute;tant que la strat&eacute;gie manque de coh&eacute;rence.&nbsp;
Le gouvernement fran&ccedil;ais a commenc&eacute; en lissant les disparit&eacute;s territoriales, ce qui a cr&eacute;&eacute; beaucoup de frustrations dans les r&eacute;gions les moins touch&eacute;es. Le gouvernement a ensuite corrig&eacute; le tir avec des mesures &agrave; la carte en fonction de la situation &eacute;pid&eacute;miologie locale mais la d&eacute;cision &eacute;tait toujours d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e d'en haut.
Dans la derni&egrave;re phase, on a vu plus de prise en charge de la gestion de la crise de la part des &eacute;lus locaux. L'ex&eacute;cutif fait appel &agrave; eux pour organiser la vaccination et comme souvent les &eacute;lus sont appel&eacute;s &agrave; la rescousse quand le gouvernement ne s'en sort pas tout seul.
<h3>Beaucoup d&rsquo;&eacute;lus se sont plaint d&rsquo;&ecirc;tre entrav&eacute; dans leurs initiatives. D&egrave;s d&eacute;cembre 2020, le maire de Cannes David Lisnard a notamment voulu ouvrir un vaccinodrome mais s&rsquo;&eacute;tait vu opposer le refus d&rsquo;Olivier V&eacute;ran. Cela montre-t-il le manque d'implication de l'&Eacute;tat envers les pr&eacute;occupations des &eacute;lus locaux ?</h3>
Tout d&rsquo;abord, il est clair qu'on ne peut pas abandonner aux &eacute;lus locaux toute l'action sanitaire. D'abord parce que les achats de vaccins ne peuvent se faire que de fa&ccedil;on centralis&eacute;e m&ecirc;me si certaines r&eacute;gions ont voulu jouer la carte de l'achat de vaccin de leur c&ocirc;t&eacute;, ce qui aurait pu causer des probl&egrave;mes lourds de coh&eacute;rence d'action publique et d'&eacute;galit&eacute; entre les territoires.
Une des faiblesses du macronisme est l'absence de relais dans les territoires. Quand un Christian Estrosi ou un Xavier Bertrand fustige le minist&egrave;re de la Sant&eacute; en disant qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas leur mot &agrave; dire, ils le font aussi sur fond de critique politique. Le fait qu&rsquo;Emmanuel Macron n'a pas de relais dans les territoires ne facilite pas la fluidit&eacute; centre-p&eacute;riph&eacute;rie de cette politique sanitaire.&nbsp;
A la charge du gouvernement, le macronisme n'a jamais &eacute;t&eacute; attentifs aux &eacute;lus locaux. Il y a une continuit&eacute; dans une posture de m&eacute;connaissance du monde des &eacute;lus locaux auxquels on ne fait pas confiance. La politique sanitaire mise en place se traduit par des pratiques infantilisantes pour des &eacute;lus locaux qui ont pourtant de bons arguments pour se poser comme des figures importantes de la politique et qui ont appris &agrave; faire de l'action publique sans l'aide de l'Etat.
Certes, on ne peut pas lutter contre la pand&eacute;mie uniquement par le local car le virus circule beaucoup, mais en m&ecirc;me temps si on le fait nationalement sur la base de r&egrave;glements compl&egrave;tement impersonnels, on cr&eacute;e des mesures grossi&egrave;res qui ne sont pas assorties aux r&eacute;alit&eacute;s du terrain. Tous les pays se d&eacute;battent avec ce probl&egrave;me mais en France, c'est exacerb&eacute; par un pr&eacute;sident qui n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; &eacute;lu local et qui a montr&eacute; son peu d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour les &eacute;lus locaux &ndash; on se souvient qu&rsquo;il avait boycott&eacute; le congr&egrave;s des maires de France en 2018. Son parcours est aussi un parcours qui fait totalement l&rsquo;impasse sur l'&eacute;chelon local.
<h3>Le gouvernement a renvoy&eacute; la balle aux &eacute;lus locaux concernant la prise en charge de l'a&eacute;ration dans les &eacute;coles et l&rsquo;achat de capteur de CO2. N&rsquo;est-ce pas paradoxal ?</h3>
C'est la patate chaude. Le gouvernement se d&eacute;fausse sur les &eacute;lus pour tout ce qui co&ucirc;te cher ou pour tout ce qui n&eacute;cessite des petites mains pour mettre en musique. L&agrave;, l'impression qu'ont les int&eacute;ress&eacute;s c'est qu'on ne leur laisse les miettes. Les seules marges de man&oelig;uvres qu&rsquo;on leur donne sont vraiment en bout de cha&icirc;ne. Et on leur laisse le plaisir de payer la facture. &Ccedil;a participe du sc&eacute;nario d'infantilisation.&nbsp;
Ce qui agace les &eacute;lus locaux, c&rsquo;est qu&rsquo;ils se voient enjoindre d'accompagner les politiques, de fournir les moyens que l'Etat ne peut pas fournir, mais en m&ecirc;me temps ils n'ont pas la possibilit&eacute; de dire par exemple que pour tel point du d&eacute;partement moins touch&eacute; on peut rouvrir une plage. C'est souvent la caricature de la d&eacute;cision administrative prise d'en haut qui ressort.

Débrouillez-vous pour... faire (exactement) comme on vous dit

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L'avis d'un économiste

Les entrepreneurs, acteurs du rebond économique jean-paul betbeze

<h3>Atlantico : Alors que le gouvernement a annonc&eacute; une &eacute;bauche de calendrier de &ldquo;d&eacute;confinement&rdquo;, quels sont les signes encourageant qui ont pu inciter le gouvernement &agrave; rouvrir l&rsquo;&eacute;conomie du pays ?</h3>
Antoine Flahault :&nbsp;D&eacute;but avril 2021, la France a &eacute;t&eacute; reconfin&eacute;e, avec &eacute;coles ferm&eacute;es, alors que le nombre de nouvelles contaminations, dans une progression exponentielle depuis d&eacute;but mars, atteignait alors 40&nbsp;000 cas et pr&egrave;s de 300 d&eacute;c&egrave;s quotidiens et que les r&eacute;animations approchaient de leur point de saturation sur presque l&rsquo;ensemble du territoire. Le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et son gouvernement ont annonc&eacute; un confinement jusqu&rsquo;&agrave; la mi-mai avec un plan de d&eacute;confinement se d&eacute;roulant &agrave; partir de d&eacute;but mai, sans le conditionner &agrave; des objectifs sanitaires pr&eacute;cis. Apr&egrave;s trois premi&egrave;res semaines de confinement, les indicateurs sanitaires sont plut&ocirc;t favorables, puisque la courbe exponentielle a &eacute;t&eacute; cass&eacute;e, le taux de reproduction est pass&eacute; depuis plusieurs jours sous le seuil de 1, le sommet de la vague a donc &eacute;t&eacute; atteint, et m&ecirc;me la situation &eacute;pid&eacute;miologique semble amorcer d&eacute;sormais sa d&eacute;crue. Tout cela a pu inciter le gouvernement &agrave; lib&eacute;rer la vie sociale et &eacute;conomique du pays, sans plus attendre, puisque les &eacute;coles maternelles et primaires rouvriront d&egrave;s le d&eacute;but de la quatri&egrave;me semaine du confinement puis suivront graduellement les terrasses des bars et des restaurants, et enfin la vie culturelle et sportive.
<h3>N&eacute;anmoins, certains signaux doivent inciter &agrave; la prudence. Quels sont les indicateurs qui nous montrent que ce &ldquo;d&eacute;confinement&rdquo; ne se fera pas dans des conditions sereines ?</h3>
Deux pays europ&eacute;ens nous montrent la route apr&egrave;s avoir connu des situations proches de celle de la France, il s&rsquo;agit du Royaume-Uni et du Portugal. Ces deux pays ont d&eacute;cid&eacute; des confinements stricts avec fermeture des &eacute;coles pendant plus de deux mois (&agrave; partir de d&eacute;but janvier pour le premier, mi-janvier pour le second).
Le Royaume-Uni est un exemple particuli&egrave;rement pertinent parce qu&rsquo;il a une taille de population similaire &agrave; celle de la France. Le confinement annonc&eacute; par Boris Johnson le 4 janvier 2021 suivait un mois ininterrompu de croissance exponentielle des courbes qui ont fr&ocirc;l&eacute; les 60&nbsp;000 cas et 1200 d&eacute;c&egrave;s quotidiens. Le syst&egrave;me de sant&eacute; du pays (NHS) avait pr&eacute;venu qu&rsquo;il ne serait plus en mesure de soigner les Britanniques avec les standards de qualit&eacute; requis d&rsquo;ici trois semaines si la courbe continuait &agrave; cette allure. Apr&egrave;s plus deux mois d&rsquo;un confinement strict, le pays est pass&eacute; sous la barre des 5000 cas et 50 d&eacute;c&egrave;s quotidiens (le 25 mars 2021). La baisse des d&eacute;c&egrave;s a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; plus rapide qu&rsquo;anticip&eacute; (le pays enregistre actuellement moins de 20 d&eacute;c&egrave;s de Covid par jour), gr&acirc;ce &agrave; la rapidit&eacute; de la vaccination qui couvre aujourd&rsquo;hui pr&egrave;s de 50% de la population britannique. Les &eacute;coles anglaises ont rouvert &agrave; partir du 8 mars, soit apr&egrave;s deux mois pleins de suspension des cours pr&eacute;sentiels. Et c&rsquo;est seulement &agrave; partir de maintenant que le Royaume-Uni se d&eacute;cide &agrave; commencer &agrave; lib&eacute;rer la vie sociale et &eacute;conomique du pays.
Le Portugal (10 millions d&rsquo;habitants), pays six fois et demi plus petit que la France, a annonc&eacute; un confinement strict du pays avec fermeture de ses &eacute;coles le 15 janvier dernier alors qu&rsquo;il connaissait une croissance exponentielle incontr&ocirc;l&eacute;e de son &eacute;pid&eacute;mie, avec un pic qui allait d&eacute;passer les 12&nbsp;000 cas et les 300 d&eacute;c&egrave;s quotidiens. Ce n&rsquo;est que deux mois plus tard, le 15 mars que les &eacute;coles primaires ont rouvert leurs cours pr&eacute;sentiels et qu&rsquo;un d&eacute;confinement prudent a &eacute;t&eacute; annonc&eacute; et commenc&eacute; &agrave; &ecirc;tre mis en &oelig;uvre.
La France, qui a confin&eacute; le pays dans un &eacute;tat moins catastrophique que le Royaume-Uni et le Portugal peut tabler sur un retour plus rapide de la d&eacute;crue &eacute;pid&eacute;mique que ses homologues. Trois semaines (au lieu de deux mois) de fermeture des &eacute;coles suffiront-elles &agrave; retrouver des niveaux proches de ceux de juin 2020 ou moins de mille cas et 20 d&eacute;c&egrave;s par jour &eacute;taient rapport&eacute;s par la France&nbsp;? C&rsquo;est un pari audacieux. Il n&rsquo;est pas impossible cependant qu&rsquo;il se r&eacute;alise, sauf si les nouveaux variants devaient contre-carrer les efforts qui sont encore demand&eacute;s aux Fran&ccedil;ais pendant quelques semaines. Il convient d&egrave;s lors de mettre tous les atouts de son c&ocirc;t&eacute; pour faire pencher la balance du bon c&ocirc;t&eacute;.
<h3>Une fois le bilan avantage/inconv&eacute;nient pos&eacute;, quelles cl&eacute;s nous restent-ils pour faire pencher la balance du bon c&ocirc;t&eacute; ?</h3>
Il faut bien garder en m&eacute;moire que ce coronavirus et tous ses variants se propagent essentiellement par voie a&eacute;rosol. On a trop longtemps insist&eacute; sur la contamination par les surfaces ou les objets souill&eacute;s, or il appara&icirc;t aujourd&rsquo;hui que c&rsquo;est une voie mineure. On a aussi longtemps cru que la voie directe (de personnes tr&egrave;s proches et face &agrave; face) jouait un r&ocirc;le, mais elle semble bien moins importante qu&rsquo;initialement envisag&eacute;e. La voie a&eacute;rosol semble donc &ecirc;tre le mode principal de contamination. Rappelons rapidement qu&rsquo;il s&rsquo;agit des a&eacute;rosols de notre respiration que nous connaissons tous tr&egrave;s bien, puisque nous les voyons l&rsquo;hiver, lorsqu&rsquo;il fait froid, sortir de nos narines et de notre bouche dans la rue. Tr&egrave;s vite, en milieu ext&eacute;rieur, ils se diluent dans l&rsquo;atmosph&egrave;re. Mais &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur, dans des locaux peu ventil&eacute;s, les nuages d&rsquo;a&eacute;rosols que nous produisons en respirant, parlant (en quantit&eacute; dix fois sup&eacute;rieure), chantant ou criant (cinquante fois plus), ces nuages peuvent persister plusieurs minutes et m&ecirc;me plusieurs heures. Si l&rsquo;un des occupants de la pi&egrave;ce est porteur du virus et contagieux, c&rsquo;est l&agrave; essentiellement que nous nous contaminons. Et nous prenons d&rsquo;autant plus de risque de nous contaminer que nous restons longtemps dans ces locaux peu ventil&eacute;s, que nous y sommes nombreux en forte promiscuit&eacute;, sans grande distance physique et sans porter de masque. La priorit&eacute; qui s&rsquo;impose donc aujourd&rsquo;hui, si l&rsquo;on veut aider &agrave; faire baisser le niveau de contaminations dans le pays, c&rsquo;est de limiter les risques de contaminations en milieu int&eacute;rieur. Pour cela, il faut &eacute;viter de se retrouver trop longtemps dans ces lieux clos, peu ventil&eacute;s que j&rsquo;ai &eacute;voqu&eacute;s. Il faut essayer de porter le masque en permanence en lieux clos (y compris dans les studios de t&eacute;l&eacute;vision&nbsp;!),&nbsp;et&nbsp;garder une distance physique entre les personnes,&nbsp;et&nbsp;minimiser le nombre de personnes pr&eacute;sentes en m&ecirc;me temps. On peut ajouter qu&rsquo;il faut &eacute;viter autant que possible d&rsquo;y parler, chanter ou crier. Et d&eacute;sormais on sait qu&rsquo;il faut a&eacute;rer convenablement ces lieux peu ventil&eacute;s. Or la ventilation rel&egrave;ve d&rsquo;une expertise complexe, c&rsquo;est m&ecirc;me un m&eacute;tier (qui s&rsquo;appelle &laquo;&nbsp;ventiliste&nbsp;&raquo;) occup&eacute; par des personnes qui disposent de cette expertise pour savoir si un local est correctement ventil&eacute; et pour conseiller et installer &eacute;ventuellement les dispositifs les plus appropri&eacute;s. Il est en effet difficile d&rsquo;&eacute;valuer le degr&eacute; de ventilation d&rsquo;un local ferm&eacute;. Combien de temps ouvrir les fen&ecirc;tres&nbsp;? Est-ce qu&rsquo;une seule fen&ecirc;tre ouverte suffit ou faut-il en ouvrir plusieurs&nbsp;? Que faire en l&rsquo;absence d&rsquo;ouverture possible des fen&ecirc;tres&nbsp;? Pour r&eacute;pondre &agrave; toutes ces questions, il existe un premier dispositif simple qui s&rsquo;appelle le capteur de CO2 et qui mesure tr&egrave;s efficacement l&rsquo;&eacute;tat de ventilation de la pi&egrave;ce. Cet &eacute;tat &eacute;volue bien s&ucirc;r en fonction du niveau d&rsquo;occupation du local. Ces capteurs sont souvent &eacute;quip&eacute;s de diodes tricolores. Une salle de classe peut tr&egrave;s bien &ecirc;tre au vert en commen&ccedil;ant le cours. Puis apr&egrave;s trois quart d&rsquo;heure, si le capteur passe &agrave; l&rsquo;orange, l&rsquo;enseignant peut proposer d&rsquo;ouvrir quelques fen&ecirc;tres. Si cela ne suffit pas et que le capteur vire au rouge (correspondant &agrave; une concentration de CO2 dans la pi&egrave;ce de plus de 1000 ppm), alors il fait &eacute;vacuer dans le calme la classe, que tout le monde se retrouve dans la cour, le temps d&rsquo;a&eacute;rer &agrave; nouveau la salle et y revenir. Une salle correctement a&eacute;r&eacute;e (capteur au vert) ne dispense pas d&rsquo;y porter le masque et de respecter des distances physiques entre les occupants, de maintenir la jauge minimale d&rsquo;occupation du local, et d&rsquo;y s&eacute;journer le moins longtemps possible, on peut ajouter d&rsquo;&eacute;viter d&rsquo;y parler, chanter, crier si possible, ce qui peut &ecirc;tre plus difficile &agrave; l&rsquo;&eacute;cole. Il arrive que certains locaux ne sont pas &eacute;quip&eacute;s de fen&ecirc;tres qui s&rsquo;ouvrent. Dans ce cas, la ventilation m&eacute;canique est peut-&ecirc;tre suffisamment performante et les capteurs de CO2 l&rsquo;indiqueront. Si ce n&rsquo;est pas le cas, le ventiliste conseillera l&rsquo;&eacute;quipement d&rsquo;un purificateur d&rsquo;air de puissance adapt&eacute;e au volume de la pi&egrave;ce, muni d&rsquo;un filtre HEPA, qui permet de se d&eacute;barrasser des particules fines dont les a&eacute;rosols potentiellement contamin&eacute;s par le coronavirus. Les purificateurs d&rsquo;air n&rsquo;enl&egrave;ve pas le gaz carbonique (CO2) de la pi&egrave;ce, donc l&rsquo;air peut &ecirc;tre pur de tout coronavirus dans la pi&egrave;ce mais charg&eacute; en CO2, le capteur de CO2 dans ce cas pr&eacute;cis n&rsquo;est pas un indicateur appropri&eacute;.
Au total, c&rsquo;est bien l&rsquo;addition de ces mesures qui permet de r&eacute;duire substantiellement le risque de contamination. En se rappelant que les moins &agrave; risque de toutes les activit&eacute;s, vis-&agrave;-vis de la Covid-19, restant de les mener en milieu ext&eacute;rieur.

Nouvelle vague ?

Vers le retour des jours heureux ou... un été meurtrier ? Le match des arguments sur ce que nous réservent le Covid et le gouvernement antoine flahault

&Eacute;tude des mesures gouvernementales annonc&eacute;es le 22 avril 2021 lors de la conf&eacute;rence de presse du Premier Ministre, notamment pour limiter l&rsquo;&eacute;mergence de nouveaux variants et ce qu&rsquo;il faudrait absolument faire pour &ecirc;tre le plus efficace possible (partie 2)
Retrouvez la premi&egrave;re partie de l'analyse du Dr Le Goff : <a href="https://atlantico.fr/article/decryptage/vaccins-anti-covid---quelle-efficacite-face-aux-nouveaux-variants-jean-yves-le-goff" target="_blank" rel="noopener">Vaccins anti-Covid : quelle efficacit&eacute; face aux nouveaux variants ?</a>
<h3>N&eacute;cessit&eacute; du s&eacute;quen&ccedil;age g&eacute;nomique</h3>
Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du variant br&eacute;silien P.1 ou de tout autre variant pr&eacute;occupant (Variant Of Concern) ou d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (Variant Of Interest), une chose est s&ucirc;re : leur &eacute;mergence au cours de ces derniers mois souligne plus encore l&rsquo;importance de conduire une surveillance g&eacute;nomique, seul moyen de les identifier pr&eacute;cocement.
Force est de constater (contrairement aux assertions du ministre de la Sant&eacute;) que la France ne brille pas par ses capacit&eacute;s de s&eacute;quen&ccedil;age g&eacute;nomique des souches circulantes de SARS-CoV-2. Elle est loin derri&egrave;re le Royaume-Uni, les &Eacute;tats-Unis, l&rsquo;Australie, les Pays-Bas, l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Inde, la Chine, la Belgique, le Danemark, le Canada, le Portugal et l&rsquo;Islande, lorsqu&rsquo;on consid&egrave;re le nombre de s&eacute;quences d&eacute;pos&eacute;es dans les bases de donn&eacute;es g&eacute;nomiques. En effet, s&eacute;quencer le variant britannique tr&egrave;s largement majoritaire n&rsquo;a que tr&egrave;s peu d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t.
C&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; une v&eacute;ritable surveillance de s&eacute;quen&ccedil;age qu&rsquo;un grand foyer &eacute;pid&eacute;mique (cluster) a r&eacute;cemment &eacute;t&eacute; d&eacute;couvert au Canada en Colombie-Britannique par des virologues de l&rsquo;h&ocirc;pital Saint-Paul de Vancouver. Pr&egrave;s de 900 infections au variant P.1 ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;es dans cette province, dont 200 dans la station de ski de Whistler. ((lien vers Article Atlantico Jean-Yves Le Goff du 24.04.21)
Malheureusement, apr&egrave;s des d&eacute;buts encourageants d&eacute;but 2020 en France, le s&eacute;quen&ccedil;age s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute; presque aussi net : de tout l&rsquo;&eacute;t&eacute;, il n&rsquo;y a eu quasiment aucune contribution fran&ccedil;aise &agrave; la base de donn&eacute;es de GISAID (coalition internationale de chercheurs favorisant le partage des donn&eacute;es). Aujourd&rsquo;hui, plus de 500 000 g&eacute;nomes ont &eacute;t&eacute; partag&eacute;s au niveau mondial. La France en a procur&eacute; &agrave; peu pr&egrave;s 5 000 ; le Royaume-Uni, quarante fois plus, soit 200 000.
En effet, s&eacute;quencer le variant britannique tr&egrave;s largement majoritaire n&rsquo;a que tr&egrave;s peu d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et constitue une perte financi&egrave;re&nbsp;importante :40 000 s&eacute;quen&ccedil;ages depuis f&eacute;vrier selon le ministre de la Sant&eacute;.
On ne fait que diff&eacute;rencier le variant anglais des variants br&eacute;siliens et sud-africains (tr&egrave;s pr&eacute;occupants) qui sont englob&eacute;s sans &ecirc;tre s&eacute;par&eacute;s, rendant impossible une lecture, une analyse rapide et fine de l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un des 2 mutants.
Ainsi le variant indien qui fait des ravages terribles en Inde, n&rsquo;est pas pour l&rsquo;instant discrimin&eacute; sauf dans des laboratoires d&rsquo;exception, rendant donc impossible toute cin&eacute;tique fine de son augmentation et sa pr&eacute;pond&eacute;rance dans l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie.
De m&ecirc;me les autres variants&nbsp;: breton, celui dit &laquo;&nbsp;Henri Mondor&nbsp;&raquo;, l&rsquo;Ecossais, le Californien, etc. ne sont pas du tout analys&eacute;s de routine. Il est donc impossible de connaitre leurs virulences.
On ne peut savoir ainsi en France r&eacute;ellement ce qui se passe quant &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence rapide d&rsquo;un variant.
On est ainsi tr&egrave;s en retard par rapport &agrave; beaucoup d&rsquo;autres pays europ&eacute;ens pour le s&eacute;quen&ccedil;age.
Ceci serait d&ucirc; aux blocages du s&eacute;quen&ccedil;age initi&eacute; par les labos priv&eacute;s Cerballiance, Eurofins, etc. par des structures publiques (type Pasteur Paris et Centre National de Reference des virus infectieux du CHU de Lyon etc&hellip;), pour de possibles rivalit&eacute;s d&rsquo;influences et p&eacute;cuniaires et ceci au d&eacute;triment de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la Nation pour juguler au mieux l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie !
En exigeant un accord, un partenariat public priv&eacute;, ceci pourrait permettre de faire ainsi 15 &agrave; 20 000 s&eacute;quen&ccedil;ages par semaine : ce qui serait d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t fondamental pour suivre au mieux l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie, pour anticiper les actions et aussi en particulier pour tous les voyageurs arrivant en France des zones &agrave; risques en quatorzaine avec s&eacute;quen&ccedil;age si PCR positive &agrave; J2 et J12.
Envisageons maintenant le probl&egrave;me des fronti&egrave;res hors UE, intra UE ainsi que la suspension des vols et la venue de ces passagers en provenance de ces zones &agrave; risques avec variant br&eacute;silien, sud-africain, indien et autres variants dangereux, identifi&eacute;s au mieux par des s&eacute;quen&ccedil;ages performants et rapides.
<h3>Pour le variant Br&eacute;silien</h3>
Le variant br&eacute;silien B1 isol&eacute; dans trente-six pays&nbsp;:
&Agrave; ce jour, outre le Br&eacute;sil et le Japon, le variant P.1 a &eacute;t&eacute; isol&eacute; dans 34 autres pays (par ordre d&eacute;croissant du nombre de s&eacute;quences g&eacute;n&eacute;tiques rapport&eacute;es) : Italie, &Eacute;tats-Unis, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Suisse, Portugal, Irlande, Japon, Su&egrave;de, Turquie, Mexique, Australie, Nouvelle-Z&eacute;lande, Jordanie, Luxembourg, Norv&egrave;ge, Roumanie, Singapour, Costa Rica, Aruba (Antilles n&eacute;erlandaises), Iles F&eacute;ro&eacute;, Cor&eacute;e du Sud, Slov&eacute;nie, Saint-Martin (Cara&iuml;bes). En Am&eacute;rique du Sud, il a &eacute;t&eacute; isol&eacute; au Chili, au P&eacute;rou, en Colombie, au Paraguay, en &Eacute;quateur, en Guyane fran&ccedil;aise et au Suriname. La semaine du 6 avril 2021, en Guyane, le variant br&eacute;silien repr&eacute;sentait 76 % des pr&eacute;l&egrave;vements cribl&eacute;s et/ou s&eacute;quenc&eacute;s (le variant anglais &eacute;tait, lui, pr&eacute;sent &agrave; hauteur de 11 %).
Il faut donc imposer une quarantaine de quatorze jours pour tous les passagers des vols non suspendus, dans des h&ocirc;tels d&eacute;di&eacute;s qui sont vides &agrave; Orly, Roissy et autres a&eacute;roports internationaux fran&ccedil;ais et &agrave; leurs frais pour les &eacute;trangers, et pris en charge par la collectivit&eacute; pour les Fran&ccedil;ais, binationaux. Avec interdiction de sortie, surveillance tr&egrave;s importante, amendes tr&egrave;s dissuasives si mesures non respect&eacute;es et expulsions pour les &eacute;trangers &agrave; leurs frais. Avec mise en place de PCR &agrave; J2 et J12, en raison de contaminations tardives (voir vol New Delhi - Hong Kong d&eacute;taill&eacute; ci-apr&egrave;s).
La quatorzaine ne prenant fin que si deux PCR sont n&eacute;gatives.
Il est paradoxal que les Fran&ccedil;ais ne puissent aller d&rsquo;une r&eacute;gion &agrave; une autre (10 km),
avec couvre-feu et que des passagers hors UE ou intra UE puissent venir sur le territoire avec une d&eacute;claration sur l&rsquo;honneur de confinement qui ne sera &eacute;videmment pas toujours respect&eacute;e.
Il faut r&eacute;tablir un certain contr&ocirc;le aux fronti&egrave;res tant qu&rsquo;il n&rsquo;existe pas une m&ecirc;me harmonisation des r&egrave;gles entre les pays de l&rsquo;UE.
Alors que les vols sont suspendus entre la France avec le Br&eacute;sil depuis le 13 avril, ce qui est tr&egrave;s tardif et insuffisant, signalons que le Portugal les avait arr&ecirc;t&eacute;s depuis la mi-janvier 2021&nbsp;!!
Des passagers venant de ces zones &agrave; risque peuvent venir en France du Br&eacute;sil en passant par les Pays-Bas et la Belgique&nbsp;!
De m&ecirc;me pour les PCR, d&rsquo;arriv&eacute;e sur le territoire, il faut exiger qu&rsquo;elles soient coupl&eacute;es &agrave; des QR Code pour limiter les fraudes.
Les variants br&eacute;silien et sud-africain, jamais s&eacute;par&eacute;s dans le s&eacute;quen&ccedil;age en France, sont toutefois majoritaires dans trois d&eacute;partements d'outre-mer proches de leurs pays d'origine. En Guyane qui a 760 km de fronti&egrave;res avec le Br&eacute;sil ,84,9&nbsp;% des cas sont dus &agrave; l'un des deux variants, 83,3&nbsp;% &agrave; Mayotte et 65&nbsp;% &agrave; La R&eacute;union. Dans ces trois d&eacute;partements, ainsi qu'en Moselle 27% des cas
Variant Sud-Africain et Br&eacute;silien en Vend&eacute;e&nbsp;: 11,8%
Variant Sud-Africain et Br&eacute;silien en Creuse&nbsp;: 13%
Pour ces d&eacute;partements fran&ccedil;ais, l&rsquo;utilisation des eaux us&eacute;es pour appr&eacute;cier la concentration virale et sa cin&eacute;tique, ainsi que les tests salivaires sont d&rsquo;une grande utilit&eacute;.
En ce qui concerne le variant Indien B.1.617, le fameux &laquo; double mutant &raquo;, sa propagation &agrave; l'international semble d&eacute;j&agrave; act&eacute;e. Plusieurs cas ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; recens&eacute;s au Royaume-Uni, &agrave; Singapour, en Australie et aux &Eacute;tats-Unis. Soulignons l&rsquo;importance des mesures pr&eacute;ventives et coercitives pour emp&ecirc;cher ce variant d&rsquo;arriver sur le territoire fran&ccedil;ais.
Il est inadmissible que tr&egrave;s r&eacute;cemment que des &eacute;tudiants indiens aient transit&eacute; par Roissy venant d&rsquo;Inde et rejoignant la Belgique en autocar avant d&rsquo;&ecirc;tre test&eacute;s positifs &agrave; ce variant indien en Belgique. Ils ont pu contaminer sur leur passage en France et en Belgique d&rsquo;autant qu&rsquo;un super contaminateur &eacute;tait pr&eacute;sent dans le car.
Il faut donc appliquer les m&ecirc;mes r&egrave;gles qu&rsquo;annonc&eacute;es, &eacute;dict&eacute;es ci-dessus. Signalons que la PCR de moins de 36 h est un progr&egrave;s certain qui devrait &ecirc;tre appliqu&eacute;e &agrave; tous les pays &agrave; risques.
Le coronavirus, la Covid-19, l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie ne souffrent pas l&rsquo;approximation, la non-rigueur, et l&rsquo;&agrave; peu pr&egrave;s, sinon les cons&eacute;quences sont terribles.
Une quarantaine obligatoire &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel pour tous les passagers :&nbsp;
<ul>
<li>
Organisation de la logistique de la descente de l&rsquo;avion &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel par les autorit&eacute;s en minimisant les risques de contamination ;
</li>
<li>
Am&eacute;nagement sp&eacute;cifique des h&ocirc;tels de quarantaine notamment pour s&rsquo;assurer que la ventilation est suffisamment performante (mesures du CO2 en ppm et purificateurs d&rsquo;air). Il y a eu des exemples de contaminations dans les h&ocirc;tels de quarantaine en Oc&eacute;anie &agrave; cause de climatisation inadapt&eacute;e ;
</li>
<li>
Une dur&eacute;e minimale de 14 jours pour s&rsquo;assurer de rep&eacute;rer toutes les contaminations, dont l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est confirm&eacute; par le vol New Delhi &ndash; Hong Kong ;
</li>
<li>
Un contr&ocirc;le rigoureux de la quarantaine, si besoin en faisant garder les h&ocirc;tels par les forces de l&rsquo;ordre pour s&rsquo;assurer que les passagers ne sortent pas de leur chambre ;
</li>
<li>
Une autorisation de sortie seulement apr&egrave;s deux tests PCR n&eacute;gatifs ;
</li>
<li>
Un tracing num&eacute;rique obligatoire via une application d&eacute;di&eacute;e dans les 7 jours suivants pour suivre les contaminations r&eacute;siduelles. Mais nous sommes encore trop laxistes par rapport &agrave; ce que font nos voisins europ&eacute;ens comme le Royaume-Uni
</li>
</ul>
Actuellement, il n&rsquo;existe pas d&rsquo;obligation d&rsquo;aller dans un h&ocirc;tel de quarantaine d&eacute;di&eacute; alors que c&rsquo;est l&rsquo;option la plus s&ucirc;re, car &eacute;vitant un transport par d&eacute;finition risqu&eacute; jusqu&rsquo;au domicile, et plus facile &agrave; contr&ocirc;ler ;
La dur&eacute;e est seulement de 10 jours ce qui est beaucoup trop court comme le montre l&rsquo;exemple de Hong-Kong (PCR positives &agrave; 12 jours !) ;
Le dispositif pr&eacute;voit une restriction des horaires de sortie, ce qui est compl&egrave;tement absurde avec l&rsquo;id&eacute;e m&ecirc;me de quarantaine. Quand on est positif, on doit s&rsquo;isoler et ne jamais sortir avant la fin de la p&eacute;riode de quarantaine ! 
<h3>Covid-19 : l&rsquo;histoire du vol New Delhi Hong-Kong </h3>
47 passagers d&rsquo;un vol pour Hong-Kong en provenance de New Delhi ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s positifs lors de leur quarantaine &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel, certains le douzi&egrave;me jour. Ils avaient tous un test n&eacute;gatif &agrave; l&rsquo;embarquement. Des cas similaires ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s en Australie et en Nouvelle-Z&eacute;lande.
Selon Christophe Daunique, pour ce vol, c&rsquo;est la premi&egrave;re fois qu&rsquo;il y a autant de passagers contamin&eacute;s &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un seul vol. &Agrave; titre de comparaison, un autre vol vers Hong-Kong en juin 2020 avait vu 27 passagers contamin&eacute;s pour une capacit&eacute; deux fois sup&eacute;rieure, soit au final un taux d&rsquo;environ 7 %.
Il est probable que quelques passagers n&rsquo;aient pas &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s, en raison des limites des tests PCR, et qu&rsquo;ils sont &agrave; la source de contaminations dans l&rsquo;avion.
Pendant le vol, des passagers ont pu &ecirc;tre contamin&eacute;s par d&rsquo;autres passagers.
Th&eacute;oriquement la cabine d&rsquo;un avion est l&rsquo;un des environnements les plus s&ucirc;rs pour ne pas &ecirc;tre contamin&eacute; pour deux raisons&nbsp;: Tout d&rsquo;abord,&nbsp;l&rsquo;air est constamment renouvel&eacute; avec un apport d&rsquo;air ext&eacute;rieur et filtr&eacute;, en moyenne toutes les deux &agrave; trois minutes donc les a&eacute;rosols contaminants n&rsquo;ont normalement pas le temps de s&rsquo;accumuler dans l&rsquo;habitacle.&nbsp; Ensuite,&nbsp;le port obligatoire du masque&nbsp;doit normalement limiter &eacute;galement l&rsquo;&eacute;mission d&rsquo;a&eacute;rosols contaminants. En revanche, il y a un facteur de risque suppl&eacute;mentaire dans une cabine qui est la&nbsp;promiscuit&eacute;.
Il se peut que l&rsquo;a&eacute;ration de cet avion ne f&ucirc;t pas assez performante. Il est possible aussi que certains passagers porteurs du virus ont enlev&eacute; leur masque&nbsp;pendant un laps de temps trop long, pour se restaurer,
Hypoth&egrave;se de contamination apr&egrave;s vol en quarantaine
Les 22 passagers test&eacute;s positifs lors du 12e&nbsp;jour de quarantaine laissent penser &agrave; Christophe Daunique que la majorit&eacute; des contaminations n&rsquo;a pas pu se faire lors du vol mais apr&egrave;s celui-ci.
La contamination au sein de l&rsquo;h&ocirc;tel de quarantaine&nbsp;semble l&rsquo;hypoth&egrave;se la plus probable.
Au-del&agrave; de la quarantaine aux fronti&egrave;res, des efforts suppl&eacute;mentaires doivent &ecirc;tre faits en amont pour s&eacute;curiser encore plus le transport a&eacute;rien&nbsp;:
<ul>
<li>
S&eacute;curisation &eacute;lectronique de la d&eacute;livrance des tests et des vaccins&nbsp;pour &eacute;viter les faux en papier qui pullulent.
</li>
<li>
Le gouvernement vient d&rsquo;ailleurs d&rsquo;annoncer une&nbsp;<a href="https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/covid-19-cinq-questions-sur-l-application-tousanticovid-carnet-premiere-etape-vers-le-pass-sanitaire_4378273.html">exp&eacute;rimentation allant en ce sens avec l&rsquo;application TousAntiCovid</a>&nbsp;;
</li>
<li>
De plus il faut que&nbsp;les mouvements de voyageurs a&eacute;riens soient davantage trac&eacute;s et enregistr&eacute;s&nbsp;afin notamment d&rsquo;identifier les personnes passant par plusieurs pays, parfois pour &eacute;chapper &agrave; des quarantaines obligatoires, et que&nbsp;les compagnies a&eacute;riennes conservent les placements des passagers dans les avions&nbsp;pour retracer les contaminations, comme le souligne &agrave; juste titre Christophe Daunique
</li>
</ul>
Les tests salivaires 
Utilisation facile des tests salivaires &agrave; bas prix vendus aussi dans les grandes surfaces afin de multiplier ces tests plusieurs fois par semaine, ce qui va am&eacute;liorer consid&eacute;rablement le d&eacute;pistage.
De sensibilit&eacute; l&eacute;g&egrave;rement moins forte que les tests PCR ou les auto-tests nasaux, leur r&eacute;p&eacute;tition et le bas prix permettront un d&eacute;pistage de masse.
Les lobbies &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;interdiction de la vente en grandes surfaces doivent s&rsquo;effacer devant l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral pour la Nation.
Rappelons que ces tests salivaires sont d&eacute;j&agrave; utilis&eacute;s de routine en Belgique et au Royaume Uni depuis ao&ucirc;t 2020 et juillet 2020 pour les Etats-Unis.
Par ailleurs la vaccination contre la COVID-19 doit &ecirc;tre acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e le plus possible en France.
Enfin terminons sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des vaccins &agrave; ARN messagers pour &ecirc;tre efficaces contre les divers variants, Pfizer et Moderna ont d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; d&rsquo;ailleurs &agrave; int&eacute;grer une nouvelle g&eacute;n&eacute;ration de vaccins pour les variants sud-africain, br&eacute;silien depuis mars 2021 et peut-&ecirc;tre indien.
Il faut que le gouvernement fran&ccedil;ais et l&rsquo;Europe fassent un forcing effr&eacute;n&eacute; pour obtenir ces vaccins de derni&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration aupr&egrave;s de Pfizer et Moderna, &hellip;, efficaces sur les diff&eacute;rents variants et qui seront n&eacute;cessaires le plus rapidement possible avant la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute;.
Les m&ecirc;mes erreurs commises pour l&rsquo;obtention des vaccins de premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration ne doivent pas se r&eacute;p&eacute;ter.
En conclusion, avec ces m&eacute;sures beaucoup plus radicales et draconniennes, La France sera plus &agrave; m&ecirc;me de lutter et de juguler l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie du coronavirus, afin que l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise et une certaine normalit&eacute; de vie repartent le plus vite possible.
&nbsp;

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