Thoiry : un p’tit footing au milieu des bêtes sauvages ? On n’a jamais essayé...<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
"Ça va bientôt être l'heure du déjeuner... Ils sont comment, les touristes, ce matin ?"
"Ça va bientôt être l'heure du déjeuner... Ils sont comment, les touristes, ce matin ?"
©

Zone franche

Dans les parcs animaliers comme dans les urnes, qu’est-ce qui pousse une personne a priori raisonnable à se mettre en danger malgré les alertes ?

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

Voir la bio »

Pour qui aime bien les analogies, il y a peut-être une leçon politique à tirer de cette histoire de touriste partie jogger dans un parc où des animaux sauvages se baladent en liberté, mais qui finit à moitié boulottée par une horde de loups gris (aux dernières nouvelles, elle est heureusement sortie d’affaire. On peut donc métaphoriser sur son aventure sans trop sombrer dans le cynisme utilitariste).

D’abord, on peine à y croire. On est même remonté par réflexe contre les administrateurs des lieux, qui lésinent certainement sur les systèmes de sécurité par goût du lucre ou sous la pression de leurs vilains actionnaires. Puis on apprend que ça n’est pas exactement ce qui s’est passé et que, avant de se retrouver à enchaîner les fractionnés au beau milieu de la jungle, notre joggeuse, il lui a tout de même fallu franchir une tripotée de clôtures et de dispositifs électriques surmontés de panneaux d’avertissement...

Entre ça et le fait qu’en réservant dans un endroit de ce genre, on a au moins une vague idée du risque qu’il peut y avoir à préférer le hors-piste aux sentiers bien balisés, on se perd en conjectures sur ses motivations... 

Car enfin, était-elle si confiante dans ses propres performances et dans les qualités de ses Reebok qu’elle pensait pouvoir aisément distancer un apex prédateur en cas de besoin ? Préférait-elle, en ignorant barrières et alertes infantilisantes, s’en remettre à sa propre évaluation du danger ? Avait-elle, inconsciemment s’entend, juste envie d’en finir ?

La dernière hypothèse est la plus intéressante parce qu’avec les quelques éléments de contexte disponibles, on a du mal à se figurer cette personne en dépression terminale : suffisamment affutée physiquement pour espérer laisser un ours sur place ; suffisamment prospère financièrement pour s’offrir une virée dans un bungalow bucolique à 500 balles le week-end ; suffisamment entourée familialement pour avoir une mère et un enfant avec qui le partager…

 Bon, OK, on a compris ton histoire : cette nana avait une vie plutôt cool mais était soit suicidaire, soit incapable de prendre la mesure d’un danger dont elle était pourtant informée... Mais elle est où ta métaphore politique ?

— Arf, j’abandonne...

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !