Small is beautiful : la révolte des "mini maisons" contre les prix du marché immobilier <!-- --> | Atlantico.fr
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Photo du blog "Collective Evolution".
Photo du blog "Collective Evolution".
©Reuters

Revue de blogs

C'est la rentrée, les crédits sont un graal et les loyers, notamment parisiens, une honte. Certains ont donc choisi de partir afin de faire construire de très petites maisons à bas prix.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Les urbains français ont vécu pendant des années dans le fantasme de la cabane ou de la maison dans les arbres étalées sur les blogs de déco. Nous en sommes arrivés à la micro maison pas chère.

Poussés à bout par les banquiers ou les propriétaires, certains ont tenté l'aventure : faire construire ou acheter une toute petite maison. La tendance dure depuis la vague d'expulsions de la crise aux Etats-Unis et s'est transformée en un mouvement alternatif. Les blogs spécialisés fleurissent sur la toile, comme Tiny Project, qui se résume bien par son titre :"Less house, more life" (moins de maison, plus de vie), avec plans à télécharger, ou la TinyHouse Family, l'histoire rose d'un couple apparemment heureux dans une grande cabane. Le Tiny House movement, qui contre mauvaise fortune ou par convictions prêche le petit, va jusqu'à publier des conseils sur l'art d'élever ses enfants dans de très petits maisons et d'avoir son propre magazine. Peu à peu, une expérience se forge : mieux vaut avoir un espace de stockage ailleurs pour conserver l'encombrant dont on a parfois besoin. Les couleurs neutres sont recommandées. L'hiver à huis clos peut être une épreuve. Mais l'impression de légèreté et le détachement des possessions matérielles lourdes sont garantis. Et l'absence de dettes permet d'investir dans des loisirs.

Photo "Tiny Project"

Collective Evolution, dans le même genre militant du retour à la frugalité ( "Payez vos dettes, vendez-vos merdes et faites ce dont vous avez envie" ) présente un festival de "tiny houses", bijoux qui ne sentent en rien la misère et la précarité, avec estimations de budgets et prix.

Photo "Collective Evolution"

En France, le mouvement a aussi une page Facebook où on peut se régaler de photos d'intérieur très design, architectes et concepteurs semblant actuellement créativement fouettés par l'appel enfantin de la roulotte. 

Photo de la page Facebook "Tiny House France"

Bien loin de la mode, d'autres réseaux de petites maisons se constituent, pour ceux qui souhaitent vraiment couper les ponts avec un monde trop urbain et trop connecté, ou par précarité. Vive en autarcie publie le témoignage d'un de ces "réfugiés" qui a construit sa propre petite maison de ses mains. On trouve aussi de nombreuses variantes écologiques de la petite maison, et, plus spécialisé, les adeptes de la maison en containeurs, avec le blog "do it yourself" d'un particulier qui après avoir construit sa maison confie toutes les infos nécessaires sur les containeurs.

Photo "Tiny House France"

Le repli vers le petit va très loin : il a inspiré aussi des petites maisons de l'extrême. Le démotivateurprésente le travail d'un artiste américain, qui, à partir de matériaux récupérés, invente des abris pour SDF.

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