L'Express voit Macron paralysé; Rachida Dati fait face à ses ennemis; Ségolène Royal veut faire taire les siens, et le PS qu'elle arrête de détourner son temps de parole; Retraite: plus les Français sont âgés, plus ils la souhaitent tardive<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Le malaise des "flics musulmans".

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Macron paralysé

"Alors que les colères montent, les craintes d'une coagulation hantent l'éxécutif. L'acte II du quinquennat pourrait être marqué du sceau de l'immobilisme" estime l'Express dans un dossier de 17 pages qui passe en revue, les mécontentements, secteur par secteur.

Pourtant "Dans leurs dernières projections, les experts de l’Insee le confirment : le pouvoir d’achat des Français devrait progresser cette année de 2,3 %, la plus forte hausse depuis 2007. Pourtant, personne n’y croit. Comme si le fossé entre le ressenti et la réalité statistique s’était encore creusé".  remarque l'Express "Et voilà que le projet de réforme des retraites, avec le basculement dans un régime universel, pourrait agglomérer tous ces mécontentements. Sur le papier, c’est la réforme idéale : mêmes taux de cotisation, mêmes droits. En réalité, fondre les 42 régimes dans un seul système unifié est titanesque."

Un mouvement inquièterait particulièrement Emmanuel Macron. Un secteur, précisément, en crise depuis longtemps, et qui bénéficie de la sympathie de l’ensemble des Français : l’hôpital. Macron le martèle à qui veut l’entendre : «Le monsieur ou la dame en blouse blanche aura toujours raison sur les gens en costume cravate.» 

Dati contre des barons LR

Rachida Dati, la candidate LR à Paris, divise au sein de son propre camp. Elle accuse Pierre Charon d'être à l'origine des rumeurs sur l'enquête ouverte par la justice sur ses contrats de conseil auprès de Renault-Nissan : "Elle l'a incendié" assure un proche de l'ex-garde des Sceaux. Dati est brouillée avec une autre figure de la droite, Edouard Balladur, l'ex-Premier ministre, 90 ans, dit : "Elle est nulle" selon Le Point.

Que fait Ségolène Royal ?

Ambassadrice chargée des négociations sur les pôles Arctique et Antarctique, nommée en septembre 2017 par Emmanuel Macron, Ségolène Royal veille moins sur la banquise que sur son capital politique. Courant les matinales de radio et les plateaux de télévision, elle n’a pas de mots assez durs pour fustiger le gouvernement. 

Cela énerve au sein du PS : " « Elle mange notre temps de parole au CSA, qu’on n’a toujours pas réussi à convaincre qu’elle n’appartient plus au PS », grince Corinne Narassiguin, numéro deux du parti. Mais « elle fait d’excellentes audiences et il y a peu de voix féminines qui portent à gauche », constate l’intervieweuse vedette de BFM TV, Apolline de Malherbe.

Et aussi au Quai d'Orsay : "Depuis deux ans, Ségolène Royal n’a participé à aucune réunion du Conseil de l’Arctique, instance diplomatique majeure". Et lorsque Le Point, pour les besoins de cet article, souhaite la rencontrer pour entendre ses réponses à une série de questions, elle réplique par... une menace de poursuites judiciaires.

Pour soutenir ses projets et lever des fonds, Royal a créé, en février 2018, 'Désirs d'avenir pour la planète', un fonds de dotation opaque (domicilié à son adresse personnelle) qui n'a transmis au fisc ni bilan, ni comptes, souligne Le Point (5 pages).

Travailler après la retraite

Quel serait l’âge idéal de départ ? Les Français qui ne sont pas déjà à la retraite répondent : 60 ans, soit deux ans de moins que l’âge légal actuel, selon un sondage Yougov réalisé pour « l’Obs » (dossier de 13 pages).

Mais les réponses évoluent avec l’âge des personnes interrogées : De 18 à 44 ans, elles disent vouloir prendre leur retraite autour de 58 ans. De 45 à 54 ans, c'est à 60 ans. Et, pour les actifs de 55 ans et plus, l’âge idéal est de 62 ans.

Le sondage indique aussi que près de la moitié des Français interrogés se disent prêts à travailler après avoir pris leur retraite : "ils voudraient pouvoir reprendre une activité réduite après avoir liquidé leur retraite, même s'ils sont plus partagées : 47 % en expriment le souhait, contre 40 % qui ne le veulent pas (12 % ne savent pas). "Déjà plus d'un demi-million de retraités travaillent. Certains par choix, d'autres par nécessité."

Le malaise des "flics musulmans"

"Depuis l’assassinat de quatre policiers, dans les locaux de la Direction du renseignement de la préfecture de Paris, par un informaticien converti à l’islam, les agents musulmans (ou supposés tels parce qu’ils s’appellent Youssef ou Rachida) redoutent une chasse aux sorcières. « La méfiance vis-à-vis de ces flics n’est pas nouvelle, mais l’attaque de la PP l’a cristallisée », observe Noam Anouar, un syndicaliste policier cité par l'Express (4 pages).

« Et si vous êtes super intégré, il se trouvera toujours quelqu’un pour insinuer que vous pratiquez la taqiya [dissimulation] », se désespère Noam Anouar.  Depuis l’attaque du 3 octobre, 33 policiers de la PP ont fait l’objet d’un signalement et 7 ont été désarmés, a annoncé le préfet de police de Paris, Didier Lallement. « Ahmed Merabet [le brigadier de police abattu par les frères Kouachi après le massacre de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015], qui était très pratiquant, aurait-il subi le même sort ? » interroge le major Mohamed.

Christian Jacob a vexé Geoffroy Didier

Après son élection à la tête du parti, Christian Jacob n'a même pas prévenu Geoffroy Didier (alors secrétaire général délégué auprès de Laurent Wauquiez, et chargé notamment de la communication de LR) qu'il ne faisait plus partie de l'équipe dirigeante des Républicains selon Le Point.

Hidalgo et Villani : entente cordiale

" Le lien n'est pas tout à fait rompu entre Anne Hidalgo et celui qui fut le président de son comité de soutien lors des dernières élections municipales en 2014, Cédric Villani. Lorsque la commission nationale d'investiture de La République en Marche a retoqué sa candidature au mois de juillet dernier, le mathématicien a en effet eu la surprise de recevoir un SMS signé de l'actuelle maire de Paris lui témoignant toute sa sympathie." souligne l'Obs.

« Entre Anne et Cédric, les relations sont toujours cordiales », note un proche des deux personnalités, désormais rivales dans la bataille de l'Hôtel de Ville. Dans les rangs de la majorité municipale, le « cas Villani » divise: alors que d'aucuns estiment qu'une alliance avec le médaillé Fields serait envisageable, d'autres rejettent catégoriquement cette hypothèse.

La langue de bois islamo-gauchiste d'Esther Benbassa

La sénatrice EELV s'enlise dans de laborieuses explications pour justifier sa présence sur une photo en compagnie de manifestants portant une étoile jaune estime Fabien Roland-Lévy dans Le Point "Comment soutenir l'idée que les musulmans sont aujourd'hui, en France, comme les juifs sous l'Occupation. Autrement dit, que la République imiterait le IIIe Reich. Une République avec laquelle Esther Benbassa ne se sent, semble-t-il, pas très à l'aise : « On ne devient jamais français : même lorsque vous avez des papiers, ici, vous restez toujours un étranger », soupirait-elle en 2011. Avec ses trois passeports (turc, israélien et français), la sépharade passait pour une intellectuelle cosmopolite atypique, maîtrisant six langues : le turc, l'espagnol, l'hébreu, l'italien, l'anglais et le français. Depuis qu'elle est allée sur les plateaux télé se justifier sur l'affaire de l'étoile jaune, on sait qu'elle en parle couramment une septième : la langue de bois islamo-gauchiste".

Le "fonctionnement dictatorial" de Jean-Luc Mélenchon

"Après avoir été responsable de l’école de formation de La France insoumise, le politologue Thomas Guénolé s’est éloigné, écœuré, du mouvement
de Jean-Luc Mélenchon". Dans une interview à Valeurs Actuelle (3 pages), il se dit victime d’un “procès stalinien” et décrit un système politique ahurissant dans un livre dont Mélenchon a tenté d'empêcher la sortie.

"J’ai subi, et je subis encore un déchaînement de “haters” en boucle sur les réseaux sociaux. Ils m’ont fait extrêmement mal. Les méthodes employées consistent à salir et blesser par tous les moyens. Quand la maison Mélenchon se trouve exposée dans ses mensonges, ses montages financiers immoraux, son double discours, et les horreurs qui se passent à l’intérieur, il n’y a jamais de réponses sur le fond. Leur réponse ? Couvrir de boue le lanceur d’alerte." déclare Guénolé “Le fonctionnement dictatorial est inhérent à Jean-Luc Mélenchon”

"Le bal tragique des islamo-collabos"

"Quand une partie de la gauche assume désormais sans complexe sa dérive communautariste, l’autre s’accroche à sa tradition laïcarde. Autopsie d’une fracture" un dossier de 13 pages dans Valeurs Actuelles qui revient sur la marche contre "l'islamophobie".

Valeurs accuse aussi "Voile, burkini, polygamie... Le Conseil d’État, avec une constance complice, participe par ses avis et ses jugements à l’émergence d’un islam politique en France" en évoquant le livre d'Yves Mamou "Le grand abandon, les élites françaises et l'islamisme".

Le livre de Séverine de Rugy

Selon l'Express, Séverine Servat de Rugy prépare "un livre sur les instants qui ont vu le destin ministériel de son mari, François de Rugy, tourner court à l’été 2019. C’est chez Michel Lafon, connu pour publier nombre de témoignages people, que la journaliste de Gala, qui avait été perçue par l’opinion comme celle par qui le scandale est arrivé, tentera de rétablir sa vérité. Ancien numéro 2 du gouvernement chargé de la Transition écologique, François de Rugy avait démissionné après les révélations en cascade de Mediapart, notamment sur son train de vie lorsqu’il présidait l’Assemblée nationale". 

Air France : Ben Smith; le cajoleur

"Le nouveau patron d'Air France est un paradoxe. Son nom est sur toutes les lèvres, mais, depuis qu'il a pris la tête de l'entreprise, on entend plus parler d'Air France. Une sacrée qualité pour le gouvernement. A tel point qu'au moment de dénicher la personne idéale pour succéder à Guillaume Pepy à la SNCF il n'était pas rare d'entendre dans les ministères : "Il nous faut quelqu'un comme lui." explique l'Express

Selon l'hebdo, le "Canadien travaille dans l'ombre, loin des caméras. Sa parole est discrète. Du coup, à ses interlocuteurs réguliers, notamment syndicaux, il réclame aussi secret et silence." Et cela marche pour l'instant.

"Il veut que le groupe rattrape son retard face à ses concurrents en atteignant, d'ici à cinq ans, "7 à 8 %" de marge opérationnelle. Aux pilotes et aux personnels navigants, sans qui rien n'est possible, il a accordé des augmentations de salaires (+ 4,3 % en moyenne)"

Une mesure qui augmente les frais fixes mais "Vous savez, augmenter un peu les salaires, ce n'est pas grand-chose. Si on gagne un point de part de marché, c'est 30 millions d'euros de profit supplémentaire", a-t-il fait valoir aux investisseurs.

L'Europe et Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft

Interrogée par Le Point (8 pages) : "Thierry Breton, peut-être votre prochain collègue au Marché intérieur, a évoqué le caractère inévitable du démantèlement des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). En avez-vous les moyens ?" Margrethe Vestager, chargée de la concurrence et du numérique au sein de la Commission européenne répond : S’ils font quelque chose d’illégal, oui, ce serait la seule solution. Nous en avons le pouvoir, mais le remède doit être proportionné à la taille de la plaie. Nous ne pouvons utiliser cet outil que dans des cas graves, beaucoup plus graves que ce que nous avons reproché à Google jusqu’à présent."

Le Liban en danger

"Depuis le 17 octobre, le peuple libanais est quotidiennement dans la rue pour manifester son dégoût de la corruption et dénoncer l’incurie de ses dirigeants. Mais chacun redoute que ce soulèvement démocratique et pacifique ne soit bientôt réprimé par le Hezbollah et son parrain iranien" : reportage sur place dans l'Obs (4 pages).

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