L’Express veut repenser l’immigration, L’Obs la masculinité; Marianne voit l’Etat-Macron remplacer l’Etat profond; Le Maire et Véran se vomissent, Bardella et Maréchal crypto-pactisent; McKinsey joue trouble jeu sur les drogues<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Unes des hebdos du jeudi 5 octobre.
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Revue de presse des hebdos

Aussi à la Une de vos hebdos : les jeunes de banlieue sont sans boussole dans L'Obs, et le Point voit la peur régner sur l'école : les profs s’autocensurent. L’Express dénonce l'espionnage chinois via les grandes écoles.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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L’Arménie abandonnée

Beaucoup de papiers sur l’Arménie cette semaine, sur le triste sort des réfugiés, l’immobilisme international, mais aussi sur le futur. Le Point relaie l’inquiétude de sa population. Au sud du pays, la pression de l’Azerbaïdjan ne faiblit pas : ”à l'aéroport de Kapan, chaque fois qu'un avion décolle, les soldats azéris postés à moins de 100 m tirent des rafales de kalachnikov dans le ciel.” L’armée est faible, et sous-équipée, et ne résisterait pas à une invasion.

Le président de l’Azerbaïdjan, un népo, nous est présenté par le Point. La famille Aliev dirige le pays depuis 1969, avec une parenthèse sous Gorbatchev. Son père, chef du KGB d'Azerbaïdjan à partir de 1967, a gravi les échelons jusqu'à devenir vice-premier ministre de l'URSS en 1982. Un coup d'Etat le porte au pouvoir en 1993, où il se tourne vers l'Occident pour exporter son pétrole vers la Méditerranée.

Ilham Aliev junior fait ses classes au sein de la Socar, la compagnie pétrolière nationale, ”restée, depuis, aux mains de ses proches et au cœur de sa stratégie de corruption.” Flambeur, il épouse l'héritière d'un clan qui dirige un conglomérat local, dans un pays qui ”reste un canevas complexe de clans affairistes régionaux, issus des anciens khanats perses.” Le clan présidentiel prend le dessus, puis généralise la corruption tout en pratiquant la ”diplomatie du caviar” pour obtenir des relais internationaux. Un scandale éclate au Conseil de l’Europe, ”plusieurs parlementaires reconnaissent avoir perçu des pots-de-vin de plusieurs millions d'euros pour voter en faveur du pays à Strasbourg.” La fondation de son épouse arrose aussi les pays occidentaux, pendant que la population est ”biberonnée à l’ethnonationalisme."

Derrière lui, la Turquie a un projet plus vaste : la reddition du Haut-Karabakh est ”un motif de fierté” pour Erdoğan, qui a célébré la victoire en inaugurant avec Aliev un tronçon de gazoduc. Les 2 pays sont militairement alliés, et pour leurs dirigeants, ils constituent ”deux Etats et une même nation.” Erdogan a en vue l'ouverture d'un nouveau couloir commercial et énergétique vers l'Asie centrale et la Chine. Ce que l'Iran voit d'un mauvais œil, alors qu’Israël, ”fournisseur d'armes et de technologies militaires” mise sur l'Azerbaïdjan pour espionner et déstabiliser l'Iran voisin.” Bref, ”le conflit autour du Haut-Karabakh et de l'Arménie conserve un fort potentiel de déstabilisation régionale.”

Une stratégie, ou la marque de son déclin, quel jeu joue la Russie, en lâchant son alliée traditionnelle ? Pour Christian Makarian du Point, même pendant la période soviétique, ”les Arméniens ont subi le joug de Bakou, qui ne cessait de les brimer et de leur imposer une politique d’azérification.” Mais sous Eltsine, l'armée russe appuie les arméniens contre des azéris qui avaient pris leurs distances a l'égard du Kremlin. Les arméniens occupent 7 districts du territoire azerbaïdjanais, jusqu'en septembre 2020, et refusent de négocier la coexistence.

De son côté, Poutine ménage Ankara depuis 2016, entérinant ”la fraternité anti-arménienne, antichrétienne, entre la Turquie et l’Azerbaïdjan." L'Arménie, ”déjà à l'écart des grands flux économiques de la région, s'est transformé en variable d'ajustement de la politique russe au Caucase.” Néanmoins le journaliste avertit : ”en la mettant à la merci du tandem panturc Ankara-Bakou, il l'a amputée de telle manière que la géopolitique du Caucase va désormais s'écrire au détriment de la Russie.” Natacha Polony dans Marianne souligne que l'Arménie reconnaît désormais la Cour pénale internationale, ”qui a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine.” Pascal Bruckner dans le Point dénonce l’immobilisme européen et onusien. A ses yeux, l'excuse du gaz azéri ne tient pas : ”le satrape de Bakou a beau gonfler ses muscles, il a aussi besoin de notre argent.” De quoi appeler l’Obs à repenser l'ONU : ”ces institutions pensées avant les décolonisations sont dépassées ; les rivalités entre grandes puissances la paralyse de nouveau. On le voit au Haut-Karabakh, au Soudan, en Birmanie ou dans les territoires palestiniens.”

L’immigration du point de vue de la raison, une gageure ?

”L'Europe, de culture chrétienne et profondément marquée par la seconde guerre mondiale s’est jurée à juste titre qu'elle accueillerait toujours l'Autre quand il se trouverait dans le besoin,” mais il faut penser l'immigration à nouveaux frais, parce qu'elle est aujourd’hui ”d'une nature inédite, par son ampleur et par ses motifs.” L’Express le tente, sur une ligne de crête. On y apprend qu’il existe un lien entre regard sur l'immigration et sentiment de dépossession ou de déclassement. Pour 50% de la population de gauche, il y a trop d'immigrés. Selon Christophe Guilluy, ”la question, c'est celle du rapport à l’autre, pas du ”petit blanc raciste.” Les gens ne veulent pas devenir minoritaires là où ils sont.” Le mag se veut rassurant et cite une étude qui montre que ”lorsqu'on réduit le coût sur les travailleurs locaux, l'adhésion à une politique migratoire plus ouverte se renforce.” est-ce suffisant, alors qu'à la dimension économique et sociale s'ajoute à celle de l'identité et de la religion ?

Le professeur d'études africaines Stephen Smith définit les migrants comme ”des chasseurs de meilleures chances de vie.” Il ne croit pas à la distinction entre réfugiés politiques et migrants économiques : ”ces catégories se confondent la plupart du temps dans les projets de vie des étrangers qui débarquent sur les côtes européennes.” Il fait pourtant de la refonte du statut des demandeurs d'asile une urgence, pour sanctuariser le devoir de sauver.

On apprend que seuls 30% des africains qui migrent quittent le continent, et la moitié d'entre eux seulement viennent en Europe : ”le tropisme postcolonial s’amenuise.” Et que les migrations nécessitent trois conditions : une population jeune, la pauvreté, mais aussi des moyens : c'est la classe moyenne émergente qui migre. Bref, "c'est seulement quand les niveaux de vie dans le pays de départ et le pays de destination se sont suffisamment rapprochés que les candidats au départ préfèrent rester chez eux plutôt que de vivre parmi des inconnus.” C’est tout le paradoxe de l’aide au développement.

”Qui aurait pu prévoir… ?” Sur le manque d'anticipation des politiques, il rappelle que gouvernements comme citoyens cherchent ”un prétexte pour pouvoir dire qu'on ne sait plus où donner de la tête, constamment débordés mais, finalement, assez content de notre irresponsabilité.” Comme en matière d’écologie. Pour le Point, ”les politiques sont plus dans le dire que dans le faire,” et tentent de ”renvoyer la décision aux Français eux-mêmes.” Car comme l’opinion publique, "la macronie ne sait pas parler d'une seule voix sur l'immigration, parce que, sur ce sujet plus que tout autre, elle ne pense pas pareil.” Et de rappeler que le projet de loi immigration était au départ un volet de la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur, qui se voulait sécuritaire avant tout : ”l'urgence était de lever certaines protections pour faciliter le départ des clandestins et délinquants, de régler les contentieux plus rapidement, non de régulariser.” Qui trop embrasse mal étreint ?

Messieurs, pénitence !

Sur fond de ”regain de réflexes masculinistes” chez les jeunes et sur les réseaux, l’Obs se demande comment les hommes d'aujourd'hui ont réagi à la vague Metoo, cette ”vraie rupture anthropologique, qui n'en peut plus de redéfinir les rapports hommes-femmes.” Ne comptez tout de même pas sur lui pour avoir une réponse claire.

Un gigantesque battage de coulpe que cette dénonciation des ”effets délétères d'une certaine masculinité,” autour du dessinateur Luz, qui publie Testosterror. Il confesse : ”est-ce que moi, qui me considère comme étant un homme un minimum déconstruit, je ne le suis en fait pas du tout ?” Son héros est ”une figure très neutre qui ressemble à pas mal de gens qui n'ont pas de réflexion particulière sur les questions de genre,” un de ceux qui n'ont pas du tout envie d'entendre parce que, pour le dessinateur, ce serait remettre en cause la virilité qui a constitué les hommes. Ils sont abandonnés : ”on les laisse se démerder avec ça, avec leurs pulsions.” Privés d'éducation à la masculinité, ils auraient ”la trouille,” celle ”de ne plus être aussi puissants, aussi attirants, aussi forts qu’avant.” Tout ça pour en arriver à la question ”qui est-il et qui sommes-nous en tant qu’êtres humains ? C'est bien plus difficile d'être un être humain que de se croire un homme. Devenir un humain en pleine conscience, c'est du boulot." Ce genre d'affirmation qui aurait dû le pousser à abandonner ce faux sujet… Un participant à un groupe de parole d'une association de prévention contre les violences sexistes et sexuelles dit bien lui-même : ”on est plus dans de la thérapie que dans de la militance.” Un bon début pour se partager les tâches domestiques, mais un mauvais coup porté à ceux qui voudraient tout repenser dans une quête politique de ”l'homme nouveau.” Il ne viendra pas du RN, en tout cas : à l’Assemblée, le député RN Josselin Dessigny a déclaré : ”une mère au foyer est peut-être mieux à la maison à s'occuper de ses enfants,” rapporte le Point.

L'Etat profond est devenu l’Etat-Macron

En 2021, le Président avait déjà changé 87% des directeurs d'administration, après avoir dénoncé ”cet ”Etat profond” qui, dans notre pays, agirait en coulisses.” Un changement, mais surtout, pour Marianne, la reconstruction d'un Etat ”monolithique sur le plan idéologique et sociologique.” Elle portraitiste 13 de ces quasi-inconnus qui nous dirigent, la fine fleur du macronisme qu’elle définit comme ”l'excroissance du système qu'il prétend combattre.” Pas étonnant donc d’y croiser 9 énarques, souvent camarades de promo du Président. Claire Landais ouvre le bal ; la secrétaire générale du gouvernement, conseillère d'Etat, a rédigé le décret d'agrément d'Anticor avec ”une erreur de forme qui a opportunément entraîné son annulation par le tribunal administratif de Paris.” Une plainte pour faux a été déposée à son encontre dans le dossier des autoroutes… ça commence bien..

La France est le 4° donateur mondial grâce à Rémy Rioux, à la tête de l'Agence française de développement. Un ”ministre bis des Affaires étrangères,” avec 5 fois plus de budget que le Quai d’Orsay. Il finance des milliers de projets dans une centaine de pays alors qu’”un nombre peu négligeable de ces projets ne voient jamais le jour, détournés par la corruption d’Etats. On lui reproche des partenariats contestables, avec par exemple la NBA, mais aussi d'accompagner le Président en Afrique. Jalousie diplomatique ?

Dans la série pantouflage, on découvre que le directeur général du Trésor a pantouflé chez Eurotunnel et dans deux banques. ”Loin de s'en excuser, le quinqua vante ses (lucratives) expériences, et regrette que les règles soient aussi tatillonnes en France pour les transferts public-privé.” 

La présidente de l'autorité des marchés financiers a trouvé la parade : décrite comme ”la femme de son pote” dans les Macronleaks, elle a quitté le lobby de la finance et a attendu sagement 3 ans à Bercy avant de prendre son poste, la durée légale pour ”limiter les risques de conflits d’intérêts." Un ancien membre du collège de l’AMF en a démissionné : ”les conditions ne sont plus réunies pour que l'autorité des marchés financiers fonctionne comme une autorité administrative indépendante.”

On finit cette lecture amère en ne sachant trop si l’on peut espérer que tous ces ”hommes en gris” aient, aussi, le souci de l’intérêt général.

Les Corses vont être déçus

C'est ce que affirme L’Express : le discours du chef de l'État à l'assemblée de Corse le 28 septembre a pu faire rêver les autonomistes, puisque le président s'est dit favorable à une révision constitutionnelle concernant le statut de la Corse. Or ses lignes rouges (utilisation de la langue corse dans l'administration, préférence corse pour l'accès au logement via un statut de résident) sont précisément ”les principales prétentions des autonomistes.”

Dans lePoint, Franz Olivier-Gisbert pointe le risque de contagion : le président de la région bretonne a affirmé ”nous voulons la même chose.” Marianne salue tout de même la démarche : ”on ne sortira pas de cet engrenage mortifère sans remettre la spécificité de la Corse sur le tapis de la négociation.” En effet, ”l'initiative va contraindre les uns et les autres à sortir des postures pour passer aux travaux pratiques.”

Covid : la vérité dans les égouts

On ne sait plus rien de l’ampleur de la vague actuelle : le gouvernement a jeté le thermomètre… qui se trouve pourtant dans les égouts : la surveillance des eaux usées permet de suivre l'évolution épidémique, et ”ne dépend pas des comportements de test de la population, ni des hospitalisations, ni des remontées des professionnels de santé,” selon Dominique Costagliola, directrice de recherche citée par l’Express. Le réseau Obépine (observatoire épidémiologique dans les eaux usées) fonctionne toujours, mais ses données ne sont pas rendues publiques depuis avril 2022. La mission de surveillance est dévolue désormais à Santé Publique France et à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, aux abonnés absents. ”Les administratifs sont repartis de zéro, sans forcément associer les scientifiques à leur réflexion ni tirer parti de leur expérience,” affirme l’hebdo.On attend donc une nouvelle version de la roue ; le ministère assure que ça ne va pas tarder...

Dans la crise américaine des opioïdes, McKinsey joue double-jeu.

Le cabinet conseille à la fois les autorités de régulation et les labos pharmaceutiques, nous explique l’Obs. Il faut savoir que les Américains sont accro à l'Oxycontin, un opioïde antidouleur à l'origine de plus de 300 000 morts par overdose depuis 1996. La stratégie marketing pondue par Mc Kinsey l’a propulsé en tête des ventes, avec un taux de croissance à 2 chiffres. Et aussi une idée géniale, "une compensation aux pharmaciens pour chaque overdose d'Oxycontin qui pourrait leur être imputée.” Du marketing sale, et aussi un gros conflit d'intérêts pour le cabinet : prestataire de la FDA, il collabore sur 17 contrats avec ” le Center for Drug Evaluation and Research, la division responsable de l'approbation de certains médicaments dont les opioïdes.” En 2019, la procureure générale du Massachusetts révèle le rôle du cabinet ; la firme accepte de payer plus de 600 millions de dollars dans un règlement à l’amiable. Ce n'est pas tout : d’une main, McKinsey encaisse 11 millions de dollars pour conseiller la FDA sur la réglementation du tabac, et de l'autre touche plus de 30 millions de dollars d’Altria, le fabricant de Marlboro…

Harcèlement scolaire, au risque des abus

Marianne alerte : si médiatiser la lutte contre le harcèlement scolaire est nécessaire, cette lutte peut être instrumentalisée: pour un chef d’établissement, "tout est qualifié de harcèlement y compris les ”chamailleries” entre élèves.” Pour une conseillère d'éducation, cela se traduit par ”des demandes d'exclusion, des messages de délation, des demandes de changement de classe, de place dans la classe, de changement d'enseignant, qui, eux aussi, sont accusés de harceler les élèves.” Au risque, aux yeux des responsables, que ”chacun ouvre bien grand son parapluie pour se couvrir, et demande aux parents de déposer une plainte pour renvoyer la patate chaude à la justice.”

Comment va le moral de Le Maire, Monsieur 2,4% ?

Le budget 2024, pour Bruno Le Maire, constitue ”une première marche vers le désendettement.” Et le Point de souligner qu’”avec une prévision de croissance de 1,4% jugée très optimiste, voire parfaitement irréaliste, le ratio dette/PIB demeurera inchangé l'année prochaine, à 109,7%.” La charge de la dette va devenir d'ici 2027 le premier poste de dépense de l’Etat, alors que la France a décidé d'emprunter 285 milliards, l'an prochain. ”N'est-il pas temps d'arrêter les bêtises ?” Demande FOG.

L'inflation, est la meilleure amie du ministre de l’Economie, selon Marianne : elle permet de gonfler la hausse des budgets des ministères prioritaires, et permet à la TVA et l'impôt sur le revenu de rapporter plus…

Entre EDF et l'Etat, c'est toujours électrique : la fixation des tarifs par l'Etat se fait ”non pas en fonction de la réalité des coûts, mais en tenant compte de considérations politiciennes voire électorales,” lit-on dans l’Express. Une piste  est suggérée par Alexandre Grillat : ”l'Etat profite largement de la TVA sur l’électricité. Pourquoi ne pas la réduire, afin d'alléger la facture des français, l'électricité étant un bien essentiel ?”

Marianne avait cet été révélé le scandale BPIFrance : la souscription par 200 de ses employés d’un produit financier hyper performant. Une possible prise illégale d'intérêts, qui s'aggrave : la très bonne affaire faite par les souscripteurs se double d'une décote, qui avoisinerait les 28%, révèle le mag. Une belle réduction, mais aussi 28% De moins pour l’Etat, qui cédait via BPIFrance des participations…

Le Maire refuse de participer à une primaire à la présidentielle : ”vous ne me ferez jamais entrer dans ce mécanisme,” rapporte le Point. Son score de 2,4 % à la primaire de 2016 l’a sans doute refroidi…

Reconquête! et RN, un faux duel

Pour le Point, le duel Bardella-Maréchal aux européennes n’aura pas lieu. Pour la tête de liste de Reconquête, ”Jordan Bardella n'est pas mon adversaire dans cette compétition. L'enjeu de ces européennes est de faire basculer la majorité du Parlement européen, aujourd'hui au centre, à droite.” Quant à Bardella, il affirme : "je ne ferai pas ce cadeau à LR. Mon adversaire, c'est Emmanuel Macron.”

Au grand dam de Renaissance, donc, ”qui espère éviter, grâce à cette fratricide guerre entre nationalistes , un face-à-face avec le RN comme en 2019.” Même son de cloche chez les Républicains : ”pendant qu'ils se taperont dessus, on peut entrer dans un duel avec la Macronie et ressusciter le clivage droite-gauche à notre bénéfice.”

Plus de tête au nucléaire public

La relance du nucléaire et une priorité du chef de l'État, croit-on… Le DG d’Orano, l’ex-Areva a rejoint Thales en début de mois, mais n'est pas remplacé. L'Obs nous apprend que ”Bercy promet une solution ”dans les prochaines semaines”.”Qui aurait pu prévoir ?

Voyez comme ils s'aiment

Traité de ”stupide,” par un homme de Bercy cet été dans la presse, Véran a appelé Bruno Le Maire : ”la prochaine fois que tu as besoin que quelqu’un dise du bien de Bercy dans la presse, t’oublies mon numéro !” Raconte l’Express.

Gabriel Attal ”a une ambition démentielle mais aucune conviction sur rien. Il ne fait que des bons coups," juge un député Renaissance dans L’Express. Pour pour un ministre, ”on s'est plutôt déporté à droite, le pays aussi, et ça ne pose aucun problème à Gabriel.”

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