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Carrefour entre la Russie, la Finlande, la Scandinavie et les pays baltes, l’Estonie arbore tous les visages de l’Europe du Nord.
Carrefour entre la Russie, la Finlande, la Scandinavie et les pays baltes, l’Estonie arbore tous les visages de l’Europe du Nord.
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Grand large

Carrefour entre la Russie, la Finlande, la Scandinavie et les pays baltes, l’Estonie arbore tous les visages de l’Europe du Nord. Des grands châteaux baroques aux villes médiévales et colorées.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Royal Tallin

Pour en savoir plus sur l’Estonie, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

D'un côté, il y Catherine Ire, femme aimante de Pierre le Grand ; et de l'autre, Catherine II « la grosse », l'amie inconditionnelle des Lumières, deux personnalités influentes dans l'histoire de Russie. À la première fut offert l'immense parc du Château Kadriorg, Catharinental, en français. Au cœur de la bien-nommée « Vallée de Catherine». Dessiné entre 1718 et 1725 par l’architecte italien Niccolo Michetti, ce grand espace vert planté de tilleuls, de chênes, de châtaigniers et de bouleaux, arbre emblématique de la Russie, prolonge non seulement le Palais baroque de l'Empereur, mais aussi le théâtre du Pré où se réunissent tous les ans des festivaliers en tout genre.

Résidence d'été impériale, le Château Catharinental arbore une façade des plus singulières. Peinte en corail et de blanc sous la férule de Gaetano Chiavari et Mikhaïl Zemtsov, ce monument, augmenté d'un parc de 550 arbres en 1722, est un cadeau autant pour la l'Impératrice Catherine Ire que pour ses visiteurs actuels. À gauche en pénétrant le domaine, une fontaine circulaire et un parterre de fleurs à la géométrie fort complexe s'imposent au regard. Une fois à l'intérieur, difficile de décrocher ses yeux des moulures incrustées au plafond. À ce détail se greffent des sculptures dont le réalisme surprend. Au fil des ans, l'endroit est devenu la station balnéaire préférée de l'aristocratie et de la bourgeoisie allemande de la Baltique. Nicolas Ier le fait intégralement restaurer en 1827, afin de pouvoir y séjourner quand il n'y envoie pas ses filles se reposer, loin de la capitale russe.

Musée haut ; musée bas. Aujourd’hui, chaque étage est devenu mine d'art, où l'on peut contempler les tableaux de grands maîtres. L'ancien appartement de Pierre le Grand se présente lui-même comme l'œuvre de toute une vie, au sens où il retrace l'existence du monarque jusque dans les moindres détails. Retour sur la terre ferme. Dans un coin du parc se cache depuis 2006 le Kumu, musée d'art estonien. Son architecture moderne, en pierre et en verre, se marie d’un magnifique contraste avec le palais baroque. Un peu plus loin, on aperçoit également la résidence du président de la république estonienne.


Mais, le palais Kadriorg est aussi le foyer de nombreux événements artistiques. Ainsi, dès 1880, il abrite le troisième festival de musique folkorique estonienne.

Cette année, c’est la Journée de Tallinn qui a investi les lieux. Une fête qui s'articule autour de diverses activités célébrant l'entrée de ville dans la Ligue hanséatique, en 1248. Nourrie d'expositions et de concerts, la manifestation s’est ponctuée, le 15 mai, par l'ouverture des canaux historiques de drainage des eaux de pluie. Les arts du présent, l’héritage du passé et les projections de l’avenir, le palais de Kadriorg et son parc se visitent à toutes époques.

Les secrets de Pärnu

Pour en savoir plus sur l’Estonie, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

L’an 1389. Le port de Pernau s’anime. De nouveaux navires arrivent d’Europe de l’Ouest. Ils apportent des vins de France et des draps des Flandres, ils repartiront avec des fourrures et du poisson séché. Jusqu’au début du XIXe siècle, Pernau est l’un des trois principaux ports de l’Empire de Russie sur la mer Baltique. Jusqu’au début du XIXe siècle, lorsque le commerce laisse sa place au tourisme balnéaire. Aujourd’hui, Pernau s’appelle Pärnu et est devenue un incontournable de l’Estonie.

Le centre-ville est fleuri de maisons baroques de toutes les couleurs. Façonnée au fil des siècles, son architecture, typique de l’Europe du Nord, fait partie intégrante de son identité. Quelques grands bâtiments se dégage par leur majesté, parmi lesquels l’église orthodoxe Sainte-Catherine. Construite en 1786 à l'instigation de Catherine II de Russie, elle est facilement repérable à sa façade jaune surmontée de cinq dômes vert de gris. Surprenant : bien que crème et blanc, l'intérieur orné de moulures s'avère plus chargé. C'est le principe même de l'art baroque. Aux volutes de la nef répondent les décorations de l'iconostase entourée de personnages argent. Autour de la Cène, trois tableaux triangulaires accusent une rangée de médaillons en or.


Sur le parvis de ce lieu sacré, on aperçoit au loin une ancienne prison. Dernier bastion défensif de la ligue hanséatique de Pärnu, la Tour Rouge doit son nom à son toit de brique. A l’intérieur : une cellule de six mètres de profondeur, qui ne détient plus personne, si ce n'est des caisses de vins. Même au fond d’une prison, une dégustation reste une expérience chaleureuse.


Grâce à un climat très clément, Pärnu est la principale station balnéaire de l’Estonie. Et l’un des seuls endroits où plonger dans la mer Baltique ne relève pas d’un exploit un peu fou. Logiquement, la fréquentation de la plage s’en ressent. Mais Pärnu a d’autres secrets, plus intimes. Fondée au XIIIe siècle, elle est autant une ancienne cité hanséatique que thermale. Forte de cet héritage, elle fait aujourd’hui partie de l'Association des Villes d'Eau européennes et est décorée d’un « Pavillon bleu », écolabel attestant la qualité de ses eaux. Certains établissements proposent ainsi des spas dans de luxueuses demeures historiques. Les murs du Pärnu Mud Baths, par exemple, datent de 1926 et se dressent en lieu et place d’anciens thermes détruits pendant la première guerre mondiale. De l’extérieur, les grandes fenêtres et les imposantes colonnes de l’établissement ne donnent aucune idée de sa spécialité… les bains de boue ! Une dernière expérience insolite et rafraîchissante en Estonie, un pays infiniment surprenant.

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