Jacob voudrait débrancher Pécresse; Bayrou accepte finalement d’unir le MoDem à LREM; Bertrand se raconte en self made man; Philippe alerte sur la dette; L’Obs fait débattre Alice Coffin & Finkielkraut; Marcel Gauchet détaille l’échec de Macron<!-- --> | Atlantico.fr
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Alain Finkielkraut et Alice Coffin débattent dans les colonnes de L'Obs, Edouard Philippe est à la Une de Challenge(s).
Alain Finkielkraut et Alice Coffin débattent dans les colonnes de L'Obs, Edouard Philippe est à la Une de Challenge(s).
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Zemmour ringardiserait Marine Le Pen.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Deux de nos hebdos sondent l’état de la France. « La France poids plume » : l’Express revient sur « la gifle australienne - qui a vu Melbourne saborder le contrat avec Naval Group pour lui préférer les sous-marins made in USA – ». Le Point entend nous délivrer « La vérité sur la France » et évoque, entre autres, sa désindustrialisation qui s’amplifie. Edouard Philippe s’inquiète de la dette à la Une de Challenges. Et l’Obs fait dialoguer Alice Coffin et Alain Finkielkraut.

Jacob voudrait débrancher Pécresse

« Obtenir de la présidente d’Ile-de-France qu’elle renonce à être candidate à l’investiture LR est désormais la délicate mission que veut accomplir Christian Jacob. Le président des Républicains s’est donné deux mois pour négocier cette reddition qui ferait de Xavier Bertrand le seul candidat susceptible de briller dans la compétition pour l’Elysée » l’Obs.

Bayrou a changé d’avis

Le « grand parti démocrate » à la française – composé de La République en Marche et du MoDem – devrait finalement voir le jour d’ici au mois de décembre, selon l’Obs. « Réclamé par plusieurs proches du chef de l’Etat, notamment par le leader des eurodéputés macronistes, le très influent Stéphane Séjourné, ce projet est désormais soutenu par François Bayrou, qui s’y est pourtant longtemps opposé. Il en est même devenu son promoteur numéro un. » Et aimerait bien en prendre la tête.

Xavier Bertrand fils d’un guichetier de banque

Portrait de Xavier Bertrand dans l’Obs. (6 pages) : « A 56 ans, le patron des Hauts-de-France continue de vivre dans son premier fief électoral,  à Saint-Quentin, la cité picarde qui l’a vu éclore politiquement. Il en fait un argument de campagne : de meetings en interviews, Bertrand façonne sa légende de self-made-man, d’un gamin issu du peuple, petit agent d’assurances parvenu à se faire une place dans la cour des grands. Pour étoffer ce storytelling et donner à voir les racines du « gaulliste social » qu’il prétend être devenu, il a rouvert chez ses parents les vieux cartons de photos pour donner à « Paris Match » des clichés de lui gamin dans les kartings et les fêtes foraines de Picardie. Il raconte aussi l’ascension sociale de ses aïeux, qui s’élevèrent par les cours du soir, comme celle de son père, Jean-Pierre Bertrand, guichetier dans une banque devenu cadre sup à la Société générale. »

Edouard Philippe s’inquiète de la dette

« Déficits publics, dette… L’ancien chef du gouvernement s’inquiète. Pour réduire les dépenses, il faut en priorité réformer les retraites. Mais aussi réorganiser l’Etat. Tout un programme pour celui qui soutient Macron en 2022. Et prend date. »

Par ailleurs, pour Philippe, l’endettement excessif se compare au réchauffement climatique écrit Challenges qui l’a rencontré (3 pages). Car « Nous préférons continuer à danser au-dessus du volcan que prendre les mesures drastiques, et parfois amères, qui s’imposent. »

Selon lui « Diminuer la dette exige constance et courage ». Il rappelle qu’en 2007, nous avions le même niveau d’endettement que l’Allemagne. Quinze ans plus tard, notre dette s’élève à 115% de notre richesse nationale, contre 73% outre-Rhin. »

Duel Alice Coffin - Alain Finkielkraut

« Jamais ces deux-là ne s’étaient rencontrés. Et pour cause, Alice Coffin est à Alain Finkielkraut ce que la carpe est au lapin. Ils n’ont à peu près rien en commun, si ce n’est peut-être leur capacité à susciter la polémique autour d’eux. »  L’Obs les a réunis : ils dialoguent (12 pages).

A gauche, Alice Coffin, 43 ans. Avec Adèle Haenel ou Virginie Despentes, elle fait aujourd’hui partie, pour toute une génération, des figures centrales des luttes féministes et LGBT. Journaliste spécialiste des médias et élue Europe Ecologie-les Verts au conseil municipal de Paris

A droite, Alain Finkielkraut, 72 ans. Membre de l’Académie française, philosophe, producteur et animateur de l’émission « Répliques » sur France-Culture depuis 1985 (…)Il sort aujourd’hui « l’Après Littérature », dans lequel il ironise sur son statut de « “white male” hétéronormatif » placé sur le banc des accusés, dans un monde culturel et juridique qu’il voit en péril.

«  Je pense qu’Alice Coffin est une guerrière, mais qu’elle peut avoir aussi un certain plaisir à dialoguer. Et j’espère qu’en se souvenant de notre échange, elle passera de la guerre à la conversation » dit Finkielkraut

Le philosophe dit « Le nouveau féminisme est au féminisme originel ce qu’étaient la Terreur et la loi des suspects à la « Déclaration des droits de l’homme ». Quand l’accusation suffit à déterminer la culpabilité, c’est la fin du monde. »

La militante répond : « Je voudrais rappeler que dans 99 % des cas il n’y a aucune condamnation judiciaire des viols et tentatives de viol. C’est énorme ! » et elle ajoute « Virginia Woolf ou Gisèle Halimi tiennent exactement les mêmes propos que celles que vous accusez maintenant d’être des néoféministes dangereuses. Donc en fait, vous acceptez ça quand ce sont des féministes mortes ! »

Macron avait de grandes ambitions mais il a échoué

« Un échec se juge par rapport à une ambition. L’ambition d’Emmanuel Macron était grande. Elle était de prendre à bras-le-corps le profond malaise du pays, d’apporter un remède au malheur français. C’est ce qui mettait sa candidature à part et qui m’a fait d’ailleurs accueillir son élection avec un préjugé favorable. À l’arrivée, il faut bien constater que les espérances qu’il a fait naître ne se sont pas concrétisées. Cela dit, il ne s’agit pas de condamner en bloc tout ce qu’il a fait. L’analyse que je développe est loin d’être unilatéralement hostile. Mais j’enregistre le fait que sur le fond, du point de vue du moral du pays, nous en sommes au même point. » explique Marcel Gaucher au Point.

On lira l’interview de Gaucher (3 pages) à l’occasion de la sortie de son livre Macron, les leçons d’un échec. Comprendre le malheur français, tome 2 (avec Éric Conan et François Azouvi, chez Stock) 

S’il y a un échec « Comment expliquez-vous alors sa popularité actuelle, plus forte que celle de Sarkozy et de Hollande au même moment de leurs quinquennats ? » demande Le Point à Gaucher qui répond : « C’est le petit miracle macronien ! Étonnamment, le chaos politique qui s’est installé dans le sillage de son élection a fini par lui valoir un bloc de soutiens imprévu, assez éloigné de sa base initiale. C’est un président qui a changé d’électorat en cours de mandat, ce qui n’est pas banal. » 

Jacob (LR) flingue Bellamy

« Il a offert l’image caricaturale de la droite qu’attendaient précisément » Emmanuel Macron et Marine Le Pen écrit Christian Jacob, dans son livre J’en ai tellement vu (Robert Laffont), à propos de la campagne européenne de François-Xavier Bellamy selon Le Point.

Chenu (RN) serein face à Zemmour

« On a beaucoup de points communs avec lui, mais il est derrière nous. Il trouble le jeu, mais il n’est pas capable d’aller au second tour. Pour l’instant, il a le carburant pour aller vite, pas forcément pour aller loin. » estime Sébastien Chenu, député RN du Nord, selon Le Point.

Barnier a changé d’avis

Stupéfaction des participants au bureau politique des Républicains du 22 septembre en constatant le changement de pied de Michel Barnier signale L’Obs : « A la surprise générale, l’ex-commissaire européen, aujourd’hui candidat déclaré pour 2022, s’est prononcé pour un congrès « fermé » en excluant la participation des centristes, alors qu’il avait soutenu cette possibilité la semaine précédente lors d’un comité stratégique. »

Christian Estrosi face à la présidentielle

Le maire de Nice veut rassembler ses pairs de la droite et du centre, et conditionne son soutien à Emmanuel Macron à un « nouvel acte de décentralisation » : interview dans Le Point (4 pages).

Selon l’hebdo, il donne une impulsion nouvelle à son mouvement politique, La France audacieuse, en rassemblant autour de lui une centaine de maires : « Rendez-vous compte que pendant quatre ans, alors que j’étais maire LR de la cinquième ville de France, avant que je quitte ce parti, on ne m’a pas appelé une seule fois pour savoir ce que je pensais de l’état du pays. »

Au passage Estrosi souligne sa proximité avec Edouard Philippe : lui « et moi avons des sensibilités politiques proches et complémentaires. Nous sommes issus d’une formation souhaitée par Jacques Chirac, l’UMP, qui permettait à nos différentes sensibilités, de droite et du centre, de s’additionner. Nous avons mené les mêmes combats, autour des mêmes valeurs. Nous avons forcément vocation à réfléchir ensemble »

Zemmour ringardiserait Marine Le Pen

Pour l’Express, non seulement « Sur bien des aspects, les idées d'Eric Zemmour coiffent au poteau celles de Marine Le Pen sur le plan de la radicalité. A Fréjus, la candidate RN l'affirmait d'ailleurs : "Eric Zemmour est à ma droite."  » mais en plus, c’est un brillant orateur, très cultivé, alors que Marine Le Pen pâtit toujours de l'image désastreuse du débat du second tour.

Bref, Zemmour est aujourd'hui, selon l’Express «  le candidat potentiel au discours le plus radical. Pourtant, selon un sondage Harris Interactive paru le 21 septembre, 25% des électeurs de François Fillon en 2017 se disent prêts à voter pour le polémiste, contre 10% de ceux de Marine Le Pen. Chez Les Républicains, nombreux sont les cadres de la frange le plus à droite du parti à lorgner sa candidature ».

Et  « A droite, on soutient cette idée : il est plus aisé de voter pour un ancien journaliste, cultivé et bon orateur, que pour la fille de Jean-Marie Le Pen, peu importe le fond des propositions. »  

« Certains analysent ce phénomène à travers une lecture de classe. "Zemmour est bien plus rigide que Marine Le Pen, mais voter pour lui, c'est plus chic, plus convenable, assure un élu de droite. Voter Marine Le Pen ça fait un peu province, un peu prolo. »

Macron et Bertrand touchés par le fiasco Whirlpool

« La visite chahutée dans l'usine Whirlpool avait été l'un des épisodes fondateurs de la victoire d'Emmanuel Macron en 2017. » rappelle l’Express.

Mais, dans son livre Leçons de savoir perdre et gagner (NBE éditions), Nicolas Decayeux raconte « comment les belles promesses des politiques de réindustrialisation du site se sont évaporées et ont conduit au fiasco ».

« Dans sa ligne de mire - même si Nicolas Decayeux se défend de régler ses comptes : Emmanuel Macron, possible prétendant à un second mandat, mais aussi le président de la région, Xavier Bertrand, lui aussi aspirant à la fonction suprême. »

La désindustrialisation de la France s’amplifie

Interview dans Le Point (7 pages) de Jean-Laurent Cassely (journaliste et essayiste), et Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l’Ifop qui publient La France sous nos yeux. Un ouvrage dans lequel ils soulignent le fait que la désindustrialisation de la France s’amplifie : « La part du secteur industriel dans le PIB, qui était encore de 24 % en 1980, est ainsi tombée à 10 % en 2019. Rien que depuis 2008, on dénombre pas moins de 936 usines de 50 salariés et plus ayant fermé leurs portes, ces fermetures représentant un total de 125 000 emplois détruits. »

Le harki qui murmure à l'oreille de Macron

« Sans Serge Carel, il n'y aurait peut-être jamais eu de loi sur ces soldats musulmans engagés au service de la France pendant la guerre d'Algérie. L'octogénaire a noué un lien particulier avec Emmanuel Macron, rencontré pendant la campagne présidentielle. Le président l'a pris en amitié, happé par son histoire tragique. Ce lundi 20 septembre, l'associatif a été le dernier à prononcer un discours à l'Elysée avant que le chef de l'Etat n'annonce la loi tant attendue. » raconte l’Express qui fait le portrait de ce harki.

International

La France naïve face aux Etats-Unis

Les raisons de cette volte-face  dans le contrat des sous-marins australien ? L’Express explique : "Il semble assez évident que les Australiens se sont fait tordre le bras par des Américains totalement obsédés par la menace chinoise, qui y ont vu l'occasion de se créer une base avancée, tout en envoyant un message fort à Pékin, analyse Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement. "Biden a peut-être aussi voulu punir la France, qui s'est fait le porte-drapeau d'une troisième voie possible face à l'affrontement sino-américain", complète Elvire Fabry, chercheuse senior à l'Institut Jacques Delors. 

Pour l’Express « C'est un véritable changement de logiciel qui doit s'opérer pour que l'on sorte une fois pour toutes de la naïveté.   Et il faut « Bref, cesser d'être l'idiot du village global. Lentement, la mue est en train de s'opérer dans une Union européenne biberonnée au mirage du libre-échange. Inspiré par la cellule française chargée de filtrer les investissements étrangers dans les secteurs stratégiques, Bruxelles s'est dotée d'un dispositif identique. » 

Donald Trump mijote son grand retour

« L'ancien président n'est pas encore candidat, mais il laisse entendre qu'il compte bien se réapproprier la Maison-Blanche qu'on lui a, dit-il, injustement volée. » constate l’Express.

« Le fait d'avoir l'air de se positionner pour 2024 a des avantages. Il permet à Trump de monopoliser l'attention, de continuer à baigner dans l'adoration des foules, de lever des millions de dollars. Et, au passage, d'empoisonner ses éventuels rivaux républicains. Car même si Donald Trump a perdu les élections l'année dernière et s'il est banni de Twitter, il conserve, à 75 ans, et grâce à son immense popularité, la mainmise sur le Parti républicain. » ajoute l’Express.

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