Bayrou agace Macron mais la proportionnelle le titille, Darmanin agace la majorité; Marine Le Pen surveille Zemmour, Bolloré et Macron s’apprivoisent; Affaire Duhamel : mais comment est vraiment morte Marie-France ?<!-- --> | Atlantico.fr
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revue de presse des hebdos Eric Zemmour sondage valeurs actuelles Chine Covid-19 Emmanuel Macron
revue de presse des hebdos Eric Zemmour sondage valeurs actuelles Chine Covid-19 Emmanuel Macron
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Macron ne serait plus l'otage des sachants et des technos.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Le Point apprécie le nouveau Macron qui serait libéré de la tutelle des scientifiques face au coronavirus. Marianne enquête sur l'empire de Vincent Bolloré et sa boulimie envers les médias. L'Obs se plonge dans l'enquête de la commission sur les crimes sexuels dans l'Église. Valeurs (et Marine Le Pen) s'interrogent sur les intentions d’Éric Zemmour face à la présidentielle 2022, une semaine après l'Express. Tandis que l'Obs se penche sur la vigueur de l'économie chinoise qui contraste avec les mauvais chiffres aux États-Unis et en Europe.

Pas encore de veto de Macron face à la proportionnelle

Emmanuel Macron n’a pas encore dit non au forcing de François Bayrou pour imposer la proportionnelle aux législatives de 2022. « Même si la manière de faire de Bayrou n’est pas ce qui lui plaît le plus, cela titille le président de cocher une case de son programme de 2017 qui ne l’a pas encore été », avance un proche cité par Le Point.

Darmanin agace Ferrand

En privé, selon Le Point, le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, dénonce « l’intempérance verbale » de Gérald Darmanin "à la télé" où il "vient dire que l’extrême droite est molle". Ferrand n'a visiblement pas apprécié la prestation du ministre de l'Intérieur face à Marine Le Pen.

Présidentielle : Zemmour hésite sous l'oeil de Marine Le Pen

Après la Une de l'Express la semaine dernière, c'est au tour de Valeurs Actuelles  de s'interroger sur une éventuelle candidature d’Éric Zemmour à l'élection présidentielle 2022 :  "Le journaliste et essayiste n’a jamais été aussi proche de se lancer dans l’aventure politique. Une décision audacieuse mais délicate, qui pourrait faire de lui le sauveur de la France ou le fossoyeur de la droite".

Le dossier de Valeurs ne contient pas de révélations mais on y apprend que " L’Ifop a réalisé récemment pour lui des consultations auprès de plusieurs groupes d’une dizaine de personnes, originaires de Paris et de province, qui donnent leur sentiment vis-à-vis de sa candidature et leur avis sur sa personnalité, ses qualités, ses défauts... Lui-même assiste à ces échanges derrière une vitre teintée.'

On note par ailleurs que le "potentiel électoral" (à ne pas confondre avec une intention de vote) de Zemmour s'élève à 13% selon le directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop, Jérôme Fourquet qui a réalisé une enquête pour Valeurs.

Si on le compare à celui d’autres outsiders qui pourraient émerger depuis l’extérieur du paysage politique, il se situe au même niveau que Jean-Marie Bigard (13 %), un peu plus haut que Michel Onfray (9 %) et singulièrement plus bas que Pierre de Villiers (20 %), dont la démarche a été perçue comme étant plus électorale que celle d’un Zemmour, encore cantonné dans l’esprit des gens au rôle d’éditorialiste ou d’intellectuel.

En tout cas, au siège du RN, "on n’en surveillerait pas moins Zemmour "« comme le lait sur le feu », affirme un cadre du parti, et il n’est pas rare que des proches de la “présidente” s’enquièrent à droite et à gauche du candidat potentiel.

Marine Le Pen explique: « Je prends ça avec énormément de calme et de philosophie, car je suis persuadée, depuis toujours, que cette candidature n’ira pas au bout. (...) je crois Éric trop attaché à la nation pour prendre le risque d’une candidature de division et donc d’affaiblissement. » « Il ne voudra pas apparaître comme le diviseur de la droite », confirme-t-on dans l’entourage du concerné.

Sachant que Marine Le Pen se présentera quoiqu'il arrive, cela semble vouloir dire que Zemmour ne sera pas candidat.

Mais Zemmour dialogue. Selon l'Obs, il a rencontré Nicolas Dupont-Aignan, le 5 février, Laurent Wauquiez, ainsi que Bruno Retailleau fin janvier.

Médias : l'ogre Bolloré bienvenu à l'Elysée qui l'a rassuré

"Tenant d’une droite libérale-conservatrice, Vincent Bolloré est avant tout un homme d’affaires soucieux d’être considéré par le pouvoir. Or ses relations avec le chef de l’État sont notoirement tendues analyse Marianne : « C’est une relation standard. Il n’y a pas d’inimitié, ni d’atomes crochus », nuance-t-on à l’Élysée qui nie tout conflit." écrit Marianne.

Mais en fait, selon Challenges, la méfiance d'Emmanuel Macron envers Bolloré a disparu : "Un discret dîner à l'Elysée, avec épouse et compagne, a apaisé les tensions (...) Bolloré a donc le feu vert pour intégrer Europe 1 dans sa galaxie dès que Lagardère lui livrera les clés."

Selon une information du Monde "confirmée à Marianne" Bolloré proposerait un deal: 200 millions d’euros pour renflouer Lagardère et mettre fin à la commandite, en échange de quoi il récupère Europe 1 et Arnault, le JDD et Paris Match. Lagardère conserverait le commerce de détail dans les gares et aéroports et l’éditeur Hachette.

Para ailleurs depuis son arrivée à la présidence du groupe, Bolloré a pris un malin plaisir à purger Canal+ et CNews rappelle Marianne :"En s’appuyant, notamment, sur des personnalités comme Zemmour et Hanouna, qui ont peu en commun, si ce n’est une même détestation de l’intelligentsia." L'homme d'affaires aime bien provoquer.

Mais il est proche de ses ouailles. "Malgré les polémiques qui rythment régulièrement les sorties télé d’Éric Zemmour dans « Face à l’info », le patron de Vivendi conserve une confiance inébranlable en lui et n’hésite pas à décrocher son téléphone pour rassurer Christine Kelly, qui anime cette émission, lorsqu’elle est prise à partie sur les réseaux sociaux. Il a toujours veillé sur Éric Zemmour, qu’il juge ultrabankable.

Affaire Duhamel : les mystères de la mort de Marie-France Pisier

Marie-France Pisier "était révoltée contre Olivier Duhamel, accusé d’inceste sur son neveu. Y a-t-il un lien entre ce secret de famille et sa mort étrange en 2011 ? L’enquête des gendarmes de l’époque, penche pour un suicide, faute d’autre explication. Mais ses proches n’y croient pas." L'Obs revient sur ce mystère (6 pages).

Macron ne serait plus l'otage des sachants et des technos

Emmanuel Macron " a brouillé son image et perdu le fil de son quinquennat au cours de cette année de crise. Tour à tour, on l'a vu se retrancher derrière les blouses blanches et se mettre dans la main des technos, avant de renouer avec l'audace et la transgression de sa campagne victorieuse de 2017. Comme s'il avait muté à l'unisson du virus, contraint constamment de se « réinventer »." estime Le Point dans son dossier de Une (9 pages).

Le Point est sous le charme du nouveau Macron comme l'essayiste Alain Minc, proche du président, qui n'appréciait pas, semble-t-il, Édouard Philippe quand il était à Matignon : " « Au fond, Macron a toujours été du côté de la bonne décision mais a mal communiqué, et Philippe toujours du côté de la mauvaise décision et a merveilleusement communiqué".

Selon Le Point lyrique, Macron "dévore la littérature médicale internationale (...) Au point de s'endormir sur ses dossiers, la lumière allumée, le soir venu dans les appartements privés."

Et tout irait mieux depuis que Philippe est parti : " Plus souple que son prédécesseur, le Premier ministre s'exécute, sans jamais prendre ombrage de faire la sale besogne. « Lorsqu'il arrive au conseil de défense du 29 janvier, Castex ne sait pas qu'il va devoir annoncer qu'il n'y aura pas de reconfinement, alors qu'il est à fond pour », livre un ministre.

Stéphane Le Foll agace Olivier Faure

Le Foll, maire du Mans "étrille la stratégie d’effacement du premier secrétaire derrière les Verts" d'après Le Point. De son côté Faure, se moquerait de Le Foll, l’ancien ministre de l’Agriculture « devenu ministre de l’aigriculture (…). Il est animé par la rancœur » et "Il croit encore pouvoir être candidat à la présidentielle"

Présidentielle : Hidalgo et l'obstination de Mélenchon

Si, en septembre, elle était sous les 12 % dans les sondages pour la présidentielle, Anna Hidalgo ne serait pas candidate. Et, selon Le Point, elle s'inquiète de l'obstination de Mélenchon : « S’il ne veut rien entendre et y va, seul, coûte que coûte, il finira au mieux à 9 ou 10 % et alors c’est perdu pour nous et donc perdu pour la gauche. Il en sera le fossoyeur, à lui d’éviter ça. »

Présidentielle : Montebourg n'inquiète pas la macronie

La macronie ne croit pas vraiment, à une candidature d'Arnaud Montebourg à la présidentielle  et s'en amuserait selon l'Obs. Selon un proche du président, « il ne faut jamais oublier que c'est un avocat de profession (...) un loup solitaire qui ne sait pas travailler en équipe, et qui ne résiste jamais à un bon mot, comme dans les prétoires...»

Marine Le Pen très proche de Génération Identitaire

L'Express (2 pages) s'intéresse aux relations entre Marine Le Pen, et Génération Identitaire, et explique pourquoi elle soutient ce mouvement face aux menaces de dissolution : "Après avoir maintenu les Identitaires à distance durant ses premières années à la présidence du Front national, la fille de Jean-Marie Le Pen leur a ouvert les bras, bon gré mal gré. Aux municipales de 2020, plusieurs d'entre eux étaient investis têtes de liste du RN : Rémi Meurin à Tourcoing, Antoine Baudino à Berre-L'Etang, Nicolas Goury au Petit-Quevilly... Et bien sûr, Philippe Vardon à Nice, l'un des fondateurs du Bloc identitaire dont est issu Génération identitaire, et désormais cadre influent du Rassemblement national. Aux européennes de 2019, le quadragénaire occupait la fonction stratégique de directeur de la communication. Et lorsque Marine Le Pen veut retravailler son discours, quelques minutes avant sa rentrée politique à Fréjus en septembre 2020, c'est vers lui qu'elle se tourne." 

L'Express ajoute que "plusieurs ex-militants de cette mouvance sont directement salariés par le RN. Au Parlement européen, le beau-frère et principal conseiller de Marine Le Pen, Philippe Olivier, emploie par exemple Damien Rieu, star de la fachosphère et ancien cadre de GI, qui garde une influence majeure dans le mouvement".

L'Église face aux crimes sexuels

"Depuis sa création, en novembre 2018, la Commission indépendante sur les Abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase) a recueilli 6 500 témoignages, auxquels « l’Obs » a eu en partie accès. Ils révèlent des agressions « à caractère systémique » dans une proportion insoupçonnée" selon l'hebdo (12 pages).

"La Ciase, qui poursuit ses travaux jusqu’à l’automne prochain, pourrait, selon certaines estimations, recenser jusqu’à 10 000 victimes et 3 000 agresseurs, voire plus, sur un total d’environ 100 000 prêtres et religieux qui se sont succédé dans l’Église en France, depuis les années 1950."

Selon le président de la Ciase, Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’État, catholique pratiquant, qui, un temps, voulut devenir jésuite : « Les abus commis dans l’Église sont massifs. Et ils ont parfois un caractère systémique. »

Pour l'Obs, l'indemnisation des victimes reste dans le flou : Malgré des promesses, la Conférence des Évêques de France peine à préciser comment elle compte réparer les préjudices causés dans le douloureux dossier des abus sexuels. Le veut-elle vraiment ? (...) En novembre 2019, la Conférence des Évêques de France (CEF), encore sous le choc de l'affaire Barbarin, s'était engagée à indemniser toutes les victimes d'abus sexuels dans l'Église avec « une somme d'argent unique et forfaitaire ». Une fondation devait voir le jour, destinée à recevoir les dons des fidèles auxquels s'ajouteraient ceux des prêtres, religieux et religieuses. Il était également prévu que l'octroi, ou non, de cette indemnité soit instruit, dans le secret, par chaque évêque. Quinze mois plus tard, ces mesures sont toujours dans les limbes."

Vaccins : Ursula von der Leyen à la peine

« La nomination d’Ursula von der Leyen à la Commission est la meilleure chose qui soit arrivée… à l’armée allemande »,ironisait un eurodéputé CDU quelques jours après sa nomination à la Commission, car son passage à la tête du ministère allemand n'a pas fait l'unanimité : il " a laissé les pires souvenirs. On lui reproche des erreurs dans les acquisitions de matériel, d’avoir systématiquement rejeté la responsabilité sur les subalternes mais surtout d’avoir fait appel à des consultants sans passer par les appels d’offres." 

Et, aujourd'hui, "Les ratés de la vaccination dans l’UE affaiblissent la présidente de la Commission et ses deux parrains, Angela Merkel et Emmanuel Macron."

Car "c’est bien sûr son mentor, Angela Merkel, qui est visée à l’approche des élections fédérales du 26 septembre en Allemagne. Et aussi, par ricochet, Emmanuel Macron, qui l’a proposée au poste de présidente de la Commission. La chancelière comme le chef de l’État ne souhaitaient pas un dirigeant fort à la tête de la Commission, mais une présidente qui leur devrait tout et ne leur tiendrait pas tête. 

Quel avenir pour Faber, le PDG contesté de Danone

"Il était célébré pour sa vision sociale et écologique de l'entreprise, il se retrouve sous la pression d'actionnaires qui lui reprochent ses mauvais résultats" Comment Emmanuel Faber va-t-il s'en sortir ? demande l'Obs

Frank Riboud (PDG jusqu'en 2014)  qui avait combattu efficacement la prise de contrôle de son groupe par PepsiCo en 2005, va-t-il donner raison aux actionnaires critiques ou au PDG? « Faber a de vraies valeurs, il les met en pratique, sur le social, sur sa rémunération [il a renoncé en 2019 à son indemnité de départ, sa retraite chapeau et sa clause de non-concurrence, somme estimée à 23,9 millions d'euros, NDLR], observe un proche de l'ex-PDG. Mais il faut qu'il fasse un effort de modestie et d'écoute, qu'il accepte de déléguer. » Dissocier les rôles de président chargé de la vision et de directeur général chargé des opérations , Emmanuel Faber dit ne pas l'exclure. Mais aura-t-il le choix ?

Pandémie : la Chine en position de force

En Chine "après avoir réprimandé des lanceurs d'alerte, les autorités ont quasiment réussi à maîtriser le virus grâce à des mesures drastiques. Bilan officiel, 4 829 morts. Un chiffre qui, même s'il était dix fois sous-estimé, ferait pâlir d'envie les États-Unis (près de 500 000 victimes). Certes, les frontières restent fermées, et le géant asiatique est sur le qui-vive depuis l'apparition de nouveaux cas dans le nord du pays, multipliant les contrôles sanitaires. Mais, un peu partout, la vie a repris un cours presque normal."  Dossier dans l'Express (7 pages).

Et "Xi Jinping l'a martelé : la Chine a été la seule grande économie en croissance en 2020, de 2,3 %, selon les statistiques officielles (toujours sujettes à caution), quand le produit intérieur brut a plongé de 3,4 % aux États-Unis et de 6,8 % en Europe. Le FMI prévoit un rebond de plus de 8 % cette année, et de 5,6% en 2022."

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