Une étudiante en pharmacie sur deux a subi du harcèlement sexuel dans le cadre de ses études<!-- --> | Atlantico.fr
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Une photo prise à Paris d'enseignes lumineuses d'une pharmacie.
Une photo prise à Paris d'enseignes lumineuses d'une pharmacie.
©Miguel MEDINA / AFP

Dérives au sein des études supérieures

D’après une enquête présentée ce mercredi par l'Association nationale des étudiants en pharmacie (Anepf), la moitié des futures pharmaciennes ont été confrontées à du harcèlement sexuel. Un quart disent avoir subi une agression sexuelle dans le cadre de leurs études.

Une enquête, menée entre novembre et décembre 2021 auprès de 2.103 étudiants en pharmacie, apporte un éclairage sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu des étudiants en pharmacie. La moitié des futures pharmaciennes font état de harcèlement sexuel et un quart disent avoir subi une agression sexuelle dans le cadre de leurs études, selon une enquête publiée ce mercredi par l'Association nationale des étudiants en pharmacie (Anepf).

Le président de l'Anepf, Numan Bahroun, s’est confié lors d'une conférence de presse, sur les résultats de cette étudie. Selon lui, « les constats sont affligeants et déplorables ». Cette étude doit permettre « de briser l'omerta ».

Plus d'une étudiante en pharmacie sur deux (55%) a déjà fait l'objet de remarques sexistes, de la part d'autres étudiants mais aussi de professeurs, par exemple sur la place des femmes « dans la cuisine », le recours à la pilule du lendemain ou à l'avortement.

Près de la moitié des étudiantes (48%) rapportent des faits de harcèlement, souvent par d'autres pharmaciens mais aussi de la part d'enseignants. Certains témoignages évoquent notamment l'envoi de « messages déplacés » ou des « caresses sur les cheveux » durant les cours.

Plus d'une étudiante sur quatre (27%) a subi des agressions sexuelles, essentiellement lors de soirées étudiantes.

Selon Théo Vitrolles, porte-parole de l'Anepf, « cette banalisation des actes entre étudiants a été une surprise ». Un tiers d'étudiantes harcelées le sont dans les officines, où « on ne s'attendait honnêtement pas à retrouver ce genre de violences », d’après Théo Vitrolles.

Une enquête similaire avait été réalisée au début de l’année 2021 par l'association des étudiants en médecine (Anemf). 28% d’étudiantes en médecine seraient harcelées.

Selon Théo Vitrolles, «  ces violences sont plus répandues dans le milieu de la santé que dans les autres filières universitaires ». Il explique cette différence par le poids des « traditions » et un « effet de mimétisme » favorisé par un apprentissage « en vase clos ».

France Info

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