Un smicard français coûte moins cher qu'un salarié portugais ou polonais<!-- --> | Atlantico.fr
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Valérie Rabault, rapporteur général au Budget (g.) avec François Hollande en 2012.
Valérie Rabault, rapporteur général au Budget (g.) avec François Hollande en 2012.
©Flickr (Besoin de Gauche)

Budget

C'est ce qu'a indiqué le rapporteur général au Budget, Valérie Rabault (PS) le 3 juillet dernier.

Et tout cela en grande partie grâce au crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), note Mme Rabault ce lundi soir lors du débat sur le projet de loi sur le règlement du budget 2015 à l'Assemblée nationale.

Cet avantage fiscal concerne toutes les entreprises employant des salariés. Il équivaut à une baisse de leurs charges sociales de 6 % des rémunérations versées, moyennant certaines obligations déclaratives auprès de l'Urssaf et de l'administration fiscale.

Grâce également au pacte de responsabilité, engendrant une économie de 450 euros par trimestre et par SMIC selon le gouvernement, "les cotisations patronales ne sont désormais plus que de 10% du montant du salaire brut pour un salaire au Smic contre 20% en 2007 et 2012", a conclu Valérie Rimbaud devant l'hémicycle.

"Désormais un salarié français rémunéré au Smic revient à son employeur à 1.609 euros par mois", a-t-elle ajouté. Un calcul qui prend en compte la déduction du CICE (environ 87 euros).

Et elle poursuit : "S'il était Polonais et payé en France au Smic avec des cotisations sociales payées en Pologne, le coût serait pour son employeur de 1.756 euros. En Roumanie il serait de 1.619 euros, en Espagne de 1.788 euros et au Portugal de 1.697 euros", estime le rapporteur du budget, également sur la base d'une note du ministère des Finances transmise à l'AFP.

La Pologne est le principal pays d'origine des travaillés détachés en France, (46.816 travailleurs), note L'Express. Puis viennent le Portugal (44.456), l'Espagne (35.231) et la Roumanie (30.594).

Le 2 juillet, Manuel Valls avait menacé de ne plus appliquer la directive européenne sur les travailleurs détachés, si la France n'obtient pas gain de cause à Bruxelles sur sa demande d'un alignement "par le haut" des cotisations sociales versées, afin de lutter contre le "dumping social".

Lire aussi : Travailleurs détachés & loi El Khomri : la solution d'un élu Républicain local pour éviter le trop grand recours aux travailleurs détachés

Lu sur L'Express

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