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Un an après être resté caché sous l'évier de l'imprimerie où étaient retranchés les Kouachi, Lilian Lepère témoigne
©Capture écran/Youtube

La peur au ventre

Lilian Lepère avait passé la journée du 9 janvier 2015 a retenir son souffle, alors qu'il se trouvait dans la même pièce que les terroristes les plus recherchés de France.

Lilian Lepère était resté caché 8h sous l'évier de l'imprimerie où étaient retranchés les frères Kouachi en janvier dernier. Un an après, ce graphiste de 27 ans est revenu sur cette terrible journée au cours de laquelle il avait passé des heures à échanger des SMS avec le GIGN depuis sa planque. "J’ai vécu des évènements qui ont transformé ma vie. Juste après les faits, je répétais que ma vie n’allait pas changer", a-t-il confié à France Info. "Mais elle a changé. Il y a les flashs qui me parviennent de temps en temps. Les bruits anodins pour les autres mais qui retiennent mon attention régulièrement. Les pensées sombres qui remontent à des moments parfois incongrus comme quand je fais la vaisselle… au-dessus de l’évier forcément".

"Ca fait comme une tâche sur une page de ma vie"

Lilian Lepère avait passé la journée du 9 janvier 2015 a retenir son souffle, alors qu'il se trouvait dans la même pièce que les terroristes les plus recherchés de France. Après ce traumatisme, il avoue avoir eu besoin de consulter un professionnel. "Voir un psychiatre m’a beaucoup aidé. Je ne pensais pas en avoir besoin, mais en fait, ça n’est pas optionnel. J’ai appris à mettre des mots sur tous les sentiments qui me traversent. Des sentiments de tristesse, de stress et de peur diffuse... Ça fait comme une tache sur une page de ma vie". Si le jeune homme revoit régulièrement Michel Catalano, son ancien patron, il avoue ne plus pouvoir travailler dans l'imprimerie. "Trop de cicatrices, trop de souvenirs et aussi trop de peurs". Lilian a donc trouvé un autre emploi et se reconstruit peu à peu.

Des plaintes contre plusieurs médias pour mise en danger d'autrui

Très amer cependant, le jeune homme est revenu sur le fait que les médias avaient divulgué sa planque en direct à la télé. Il a par ailleurs porté plainte contre TF1, France 2 et RMC pour mise en danger de la vie d'autrui. "Ils étaient dans la pièce juste à côté de la mienne. Ils pensaient avoir relâché tout le monde. Ils n’avaient plus de moyens de s’enfuir et se retrouvaient dos au mur. Et là, on leur apprend qu’ils ont encore en fait un moyen de pression. Ils avaient accès à des ordinateurs et à la radio. J’ai juste eu la chance qu’ils ne se soient pas branchés sur ces médias qui ont mis ma vie en danger".

Lu sur France Info

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