"Twitter files" : Elon Musk en dit plus sur la censure autour du scandale du fils de Biden<!-- --> | Atlantico.fr
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Elon Musk a officialisé le rachat de Twitter fin octobre.
Elon Musk a officialisé le rachat de Twitter fin octobre.
©PETER PARKS / AFP

Révélations

Le patron de Twitter, Elon Musk, avait promis de dévoiler des dossiers internes attestant de la suppression par le réseau social de publications sur le scandale lié à l’affaire des e-mails secrets d’Hunter Biden, le fils du président américain.

"Ce qui s’est réellement passé avec la suppression de l’histoire de Hunter Biden par Twitter sera publié sur Twitter à 17h", heure locale. Vendredi, l'annonce sur Twitter d'Elon Musk avait de quoi faire frémir le camp démocrate. D’après les premiers documents révélés par le nouveau patron de Twitter, le Comité national démocrate américain ("Democratic National Committee" (DNC)) aurait demandé à Twitter de supprimer ou suspendre le compte de certaines célébrités qui avaient partagé en octobre 2020 - soit quelques semaines avant la présidentielle - l'article du New York Post sur le fils de Joe Biden. A l'époque, il a été trouvé des courriels entre le fils du président américain et le conseiller d'une société gazière ukrainienne Burisma. Dans ces échanges, on apprenait que Hunter Biden aurait monnayé une rencontre pour son père, alors vice-président, avec un responsable de l'entreprise gazière. 

Twitter avait empêché les utilisateurs de partager l'histoire du journal en utilisant un outil conçu pour la pornographie infantile. Même le compte de l'attachée de presse de Trump à la Maison Blanche, Kayleigh McEnany, avait été suspendu pour avoir établi un lien avec le scandale. Même sort pour l'acteur anti-Biden, James Woods. 

Certains cadres de Twitter ont exprimé leur malaise face à la censure de l'histoire, notamment l'ancien vice-président de la communication mondiale de Twitter entre 2018 et 2021, Brandon Borrman, qui a demandé : "Pouvons-nous honnêtement prétendre que cela fait partie de la politique ?" James Baker, ancien conseiller général controversé du FBI , a sauté sur l'occasion pour soutenir la censure et a déclaré : "Il est raisonnable pour nous de supposer qu'ils ont pu être [piratés] et que la prudence est justifiée." Pour James Baker, des Russes ou des pirates informatiques étaient derrière tout cela.

De nombreuses personnes ont reconnu cette décision pour ce qu'elle était. Un ancien employé de Twitter aurait déclaré au journaliste Matt Taibbi : "Le piratage était l'excuse, mais en quelques heures, presque tout le monde a compris que cela ne tiendrait pas."

Les documents internes de l'entreprise publiés par Musk renforcent ce qui avait été précédemment observé dans d'autres cas de censure de Twitter. Un récent dépôt fédéral a révélé un courriel datant de 2021 entre des cadres de Twitter et Carol Crawford, la responsable des médias numériques des Centers for Disease Control and Prevention. La communication par voie détournée de Mme Crawford visait à censurer d'autres "opinions non approuvées" sur les médias sociaux ; Twitter a répondu qu'"avec notre PDG qui témoigne devant le Congrès cette semaine, [c'est] délicat".

D’autres révélations devraient suivre dans les prochains jours.

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