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Turquie : Erdogan emporte l'élection présidentielle
Turquie : Erdogan emporte l'élection présidentielle
©MAHMUD HAMS / AFP

Triomphe nationaliste

Après 20 années au pouvoir, et malgré des sondages l'annonçant perdant au premier tour, le président sortant Recep Tayyip Erdogan a été réelu au second tour de l'élection présidentielle en Turquie.

Recep Tayyip Erdogan ne quittera pas de sitôt son impressionnant palais présidentiel. L'insubmersible homme politique turc a revendiqué dimanche la victoire à la présidentielle, qui le place à la tête de la Turquie pour cinq années supplémentaires. Savourant sa victoire, alors que des sondages et les médias occidentaux annonçaient sa défaite probable avant le premier tour, le leader islamiste s'est offert aux regards de la foule de ses partisans : ayant monté sur un bus devant son domicile d'Istanbul, ville qui lui a offert son tremplin vers le pouvoir vingt ans auparavant, le chef de l'Etat a pris la parole devant une mer de drapeaux rouges brandis par une foule enthousiaste.

"Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années", s'est-il félicité, alors que la campagne, difficile, l'avait pour la première fois contraint à un second tour.

Les résultats officiels, publiés par l'agence officielle Anadolu, annoncent un score pour le président sortant de 52,1% des suffrages contre 47,9% s'étant porté contre le candidat de l'opposition unie, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu . Ce dernier à 74 ans contre 69 pour M. Erdogan, est le grand perdant de cette élection. Son pari de promettre une politique moins clivante et une "démocratie apaisée" notamment vis à vis des minorités, ainsi que son choix de se dévoiler alevi, une branche opprimée de l'Islam dans un pays à large majorité sunnite, s'avère un immense échec. Le triomphe d'Erdogan, malgré les boulets de sa gestion de l'économie comme du séisme de février qui a fait 50 000 morts, montre une forte poussée islamo-conservatrice et nationaliste dans la population.

Des rassemblements spontanés se sont formés partout dans les villes où le "Reis" a triomphé, en particulier au coeur de l'Anatolie.

La campagne a été dominée par désir de sécurité et de stabilité et ni l'inflation sévère qui mine la Turquie, ni le désir de changement et d'ouverture d'une partie de l'électora , ni les restrictions aux libertés et l'hyperprésidentialisation d'un pouvoir ayant poussé nombre d'opposants derrière les barreaux ou hors du pays, n'ont pesé suffisamment pour bousculer l'AKP, solidement au pouvoir depuis vingt ans.

BFMTV

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