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Taxis : L'Etat s'engage à racheter des licences
©Reuters

Le changement c'est maintenant

L'Etat créera un fonds de garantie afin de racheter des licences de taxis fauchés par la concurrence des VTC.

L'Etat va créer un fonds de garantie pour racheter les licences de taxis, selon les informations des Echos. Cette mesure fait partie de la "feuille de route pour l’avenir du secteur" que propose le gouvernement afin de sortir du conflit entre les taxis et les VTC.

Si certains détails seraient encore à régler, le principe serait acté. "Les titulaires d’une autorisation de stationnement [ADS, terme administratif pour désigner les licences, ndlr] cessible et acquise à titre onéreux, auront la possibilité, et non l’obligation, de se la faire racheter par l’Etat à un prix garanti, qui peut différer d’une ADS à l’autre", explique un document distirbué par le gouvernement aux représentants des taxis. Ne seraient donc concernés que les taxis qui ont racheté leur licence à un autre taxi, et pas ceux qui l'ont obtenue gratuitement de la préfecture par une liste d'attente.

Le gouvernement rachèterait les licences à leur pris d'achat, plus l'inflation. Les taxis récupèreraient donc leur investissement, mais ne feraient pas de plus-value sur le dos du contribuable. Le fonds qui viserait à faire cela pourrait potentiellement nécessiter plusieurs milliards d'euros. Le gouvernement évoque "la solidarité au sein du secteur" pour le financer--en clair, probablement une taxe sur les courses des taxis et des VTC. De plus, de nouvelles licences pourraient être émises par l'Etat. 

Un changement qui fera hausser plus d'un sourcil. Cela fait très longtemps que des réformateurs, notamment libéraux, plaident pour le rachat par l'Etat des licences de taxis, afin de pouvoir libéraliser le secteur et permettre une meilleure qualité de service, sans priver les actuels de leur gagne-pain. Cela faisait partie des propositions de la Commission Attali. Ce qui a changé, ce n'est évidemment pas la volonté politique, mais la technologie : l'arrivée d'Uber (et, peut être, à l'avenir, celle des voitures sans pilote). Le changement est donc pour maintenant, c'est-à-dire au pied du mur. 

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