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Tags antisémites, menaces de mort, matériel volé et portes défoncées : quand l’occupation de l’EHESS tourne au carnage
©DR / Twitter

Saccage

Le 20 avril, des individus ont vandalisé le bâtiment de l’EHESS, sur le campus Condorcet d’Aubervilliers

« On va tout faire pour se remettre rapidement au travail mais, avant, il va falloir colmater les brèches et faire la lumière sur toute cette affaire » expliquait Christophe Prochasson, Président et directeur d’études de l’EHESS. 

Le samedi 23 avril, la petite vingtaine d'étudiants qui occupait encore les locaux du campus Condorcet, à Aubervilliers, a fini par quitter les lieux. « Enfin, je ne sais pas si on peut qualifier tous ces individus d’étudiants », précise le président de l'EHESS. « Je parlerais plutôt d'un mouvement de vandales qui vise à détruire l'intelligence, la recherche et la formation avec une espèce de nihilisme proprement sidérant », explique-t-il. 

Dans un document interne, la direction évoque un coût humain et financier considérable, qui se chiffrerait à plusieurs centaines de milliers d’euros. Portes fracturées, vitrines brisées, matériel informatique volé … mais aussi des inscriptions antisémites et des menaces de mort à l’encontre de Christophe Prochasson.  « Mon bureau de chercheur a été entièrement dévasté et deux graffitis affichant le mot 'youtre' ont été relevés. Ce qui nous renvoie aux heures sombres de notre pays » affirme-t-il. 

Tout a basculé lors d’une assemblée générale rassemblant une vingtaine d’étudiants, le 20 avril dernier. « Tout se passait bien jusqu'à ce que des personnes, venues de l'extérieur, investissent brutalement l'AG et fassent voter l’occupation », raconte Caroline Callard, directrice d'études à l’EHESS. « Certains jeunes, cagoulés et masqués, ont incité les personnels à sortir du bâtiment. Il y a eu un petit moment de flottement lorsque, dans la panique, les grilles ont été fermées. Finalement, celles-ci ont été rouvertes et ceux qui le souhaitaient ont pu partir ». 

C’est à partir de ce moment que l’occupation debute. Elle durera trois jours. Selon Christophe Prochasson, s’il est difficile de dresser un profil de ces individus, « d'après les témoignages de plusieurs collègues, je dirais qu'il y avait un gros tiers d'étudiants venus d'autres universités ; un tiers de ‘blacks blocs’ ou casseurs ; et un petit tiers d'étudiants de chez nous ». 

Le 21 avril, au lendemain du premier jour d'occupation, un communiqué intersyndical (regroupant différentes organisations comme FERC Sup EHESS, Sud Recherche Condorcet, Université Ouverte, FERC Sup Paris 8, la section SNTRS-CGT de l'Ined, Solidaires Etudiant-e-s EHESS) condamnait la fermeture du campus, mais pas l’occupation. « Depuis mercredi 20 avril après-midi, des étudiants ont investi les locaux de l'EHESS sur le campus Condorcet, afin de se donner un espace pour organiser leurs mobilisations face à la montée de l'extrême droite et la situation très précaire de l'enseignement supérieur », stipulait le texte. 

L'Express

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