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Stress, déprime, difficultés financières… : un rapport révèle tous les maux des étudiants
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Enquête

C'est ce que montre une étude alarmante de l'Observatoire de la vie étudiante qui sera rendue public ce mardi.

En 1994, l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) initiait la première édition de sa grande enquête nationale "Conditions de vie des étudiants". Objectif : connaître le mieux possible la vie étudiante car les genres de vie des étudiants sont très différents les uns des autres. Et comme l'indique l'Observatoire "le développement de l'enseignement supérieur tend à accentuer la diversité et à creuser les écarts". Ce mardi, l'OVE publiera la dernière version de son enquête et celle-ci dresse un portrait inquiétant de l'état de santé psychologique et financier des étudiants français, comme le montre Le Point. Ainsi, selon ce rapport plus de la moitié des étudiants se disent stressés, déprimés ou confrontés à des difficultés financières.

Plus précisément, 53 % des étudiants interrogés se sont sentis stressés ou déprimés la semaine précédant leurs réponses. A cela s'ajoute le fait que 39 % d'entre eux ont ressenti de l'épuisement et plus d'un quart (26 %) de la solitude ou de l'isolement. Mais l'enquête ne s'arrête pas là : l'Observatoire a aussi étudié l'état psychologique des étudiants. Et selon ce sondage, celui-ci varie en fonction de la filière suivie. Ainsi, les élèves de classes préparatoires sont plus nombreux que l'ensemble des étudiants à ressentir de la déprime (69 % contre 53 %) et du stress (64 % contre 53 %).

Autre situation étudiée par l'enquête de l'OVE : les problèmes d'argent des étudiants. Plus de la moitié d'entre eux (54 %) se disent confrontés à des difficultés financières, de moyennes à très importantes. Si un peu moins d'étudiants qu'en 2010 travaillent (46 % aujourd'hui contre 50 % il y a trois ans), plus d'un étudiant qui travaille sur deux (51 %) déclare le faire par nécessité financière. De plus, 69 % déclarent aussi que cela leur permet d'acquérir une expérience professionnelle. Près d'un étudiant sur cinq (19 %) travaille à une activité "concurrente ou très concurrente de leurs études", soit trois points de plus qu'en 2010.

Enfin avoir une activité professionnelle tout en poursuivant ses études a un impact sur la santé. En effet, l'enquête montre que les étudiants qui exercent une activité jugée "fortement concurrentielle" à leurs études (8 %) ressentent davantage que ceux qui ne travaillent pas les symptômes d'épuisement (44 % contre 38 %) et de déprime (60 % contre 50 %). Un cercle vicieux en somme.

L'enquête a été menée entre le 18 mars et le 18 juin 2013 auprès d'un échantillon représentatif de la population étudiante en France. Plus de 200 000 étudiants ont été invités à répondre au questionnaire de l'Observatoire et près de 51 000 étudiants ont donné leur avis. Quelque 41 000 questionnaires, entièrement remplis, ont pu être exploités.

Lu sur Le Point

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