Le Net en guerre après la fermeture de Megaupload<!-- --> | Atlantico.fr
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Le FBI a fermé le site Megaupload.
Le FBI a fermé le site Megaupload.
©Reuters

Représailles

La justice américaine a obtenu le blocage du plus grand site de téléchargement de fichiers au monde, accusé d'avoir enfreint les lois sur le copyright.

[Mis à jour le 20 janvier à 16h]

Le site est-il déjà en train de renaître de ses cendres ? "La connexion a été réinitialisée" : voilà ce qui apparaît en page d'accueil.

La justice américaine met à terre un géant. Le site de téléchargement Megaupload a fermé ce jeudi, ainsi que 18 autres sites affiliés, bloqués par le FBI à la demande d'un tribunal américain. Un séisme dans le monde d'Internet : à lui seul, Megaupload représentait 4% du trafic mondial. En novembre dernier uniquement, plus de 7,4 millions d'internautes français s'y était connectés.

Les responsables du site sont accusés d'avoir mené une "entreprise de crime organisé, prétendument responsable de piratage en ligne massif et à l’échelle mondiale, à travers Megauplaoad.com et plusieurs sites apparentés, générant plus de 175 millions de dollars de profits criminels et privant ainsi les ayants droit de plus de 500 millions de dollars”.  En effet, bien que destiné à l'origine au partage de fichiers légaux, le site hébergeait quantité de films, séries et albums piratés.

Sept d'entre-eux sont d'ailleurs poursuivis personnellement pour avoir enfreint les lois américaines sur le copyright. Quatre ont d'ores et déjà été arrêtées en Nouvelle-Zélande au début de la semaine. Parmi elles, le fondateur du site, l’allemand Kim Schmitz alias Kim Tim Jim Vestor alias Kim Dotcom, un hacker connu pour s'être enrichi frauduleusement. Tous risquent jusqu'à vingt ans de prison.

La fermeture du site est perçue comme une provocation dans le monde d'Internet ; d'autant plus qu'elle intervient au moment où les parlementaires américains examinent deux propositions de loi extrêmement sévères et restrictives sur le partage et le téléchargement d'oeuvres piratées.

En guise de représailles, les hackers du collectif Anonymous, notamment, s'en sont pris aux principaux sites du gouvernement américain et de l'industrie de la culture. Les sites du FBI et de la Maison-Blanche sont tombés très tôt, comme ceux des grandes maisons de disque Universal Music, Vivendi et Warner. Et la bataille rangée ne s'est pas limitée aux Etats-Unis. En France, le site de la Hadopi également été piraté.

Sur les différentes pages Facebook consacrées au FBI, les messages de reproche et de provocation pleuvent également depuis ce matin. Nombreux sont ceux qui reprochent à l'agence de s'être laissé manipuler par des intérêts économiques et politiques et laissent planer la menace d'une "cyberguerre".

En France, Nicolas Sarkozy, lui, s'est félicité de cette fermeture. "La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des oeuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création", a insisté l'Elysée dans un communiqué publié tard dans la nuit. Et d'appeler à "une collaboration judiciaire et policière active entre Etats pour porter un coup d'arrêt à leur développement" et à la modification de la législation française pour pénaliser non plus seulement le téléchargement en peer-to-peer, mais aussi le streaming.

Lu sur Owni

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