Sécurité : après les militaires, d'anciens policiers décident de publier une tribune<!-- --> | Atlantico.fr
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Des membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) sécurisent un lieu lors d'une opération de perquisition à Carcassonne, le 23 mars 2018.
Des membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) sécurisent un lieu lors d'une opération de perquisition à Carcassonne, le 23 mars 2018.
©Eric CABANIS / AFP

Pétition

Après les tribunes de militaires relayées dans Valeurs Actuelles, d’anciens policiers ont décidé de lancer un appel aux élus afin de « tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique ».

Après les tribunes de militaires relayées par Valeurs Actelles, une lettre ouverte, signée nommément par 93 policiers retraités, a été adressée au président de la République, au gouvernement et aux parlementaires.

Les anciens policiers appellent les élus à « tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique ». Ils estiment notamment que la « peur doit changer de camp ». Ces policiers réclament notamment une « réponse pénale adaptée » pour que « les condamnations soient réellement exécutées et à la hauteur des forfaits commis » : 

« Conscients de vos prérogatives constitutionnelles et de vos obligations, nous vous demandons solennellement de tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique. Aujourd’hui l’autorité de l’État est battue en brèche par des minorités violentes. Les lois ne sont plus appliquées dans les territoires perdus de la République. Or, les policiers et les gendarmes sont les gardiens de la paix et les protecteurs de nos institutions. Ils sont la clé de voûte de toutes nos libertés. Sans sécurité, il n’y a point de libertés. La multiplication des attentats et des agressions violentes dirigées contre nos gardiens de la paix publique démontrent un refus de nos valeurs républicaines, de nos coutumes et de notre modèle de société dans des pans entiers de notre nation. Le meurtre sauvage à Avignon d’un de nos policiers gardiens de la paix en est la tragique illustration ».

Cette tribune a notamment été postée sur plusieurs sites de pétitions en ligne.

Le Directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, a qualifié la tribune signée par une centaine d'anciens policiers d'initiative qui « fragilise l'institution». Il s’est lui-même exprimé dans un courrier daté du 12 mai, dévoilé par Europe 1 et consulté vendredi par l'AFP :

« Votre initiative fragilise notre institution plus qu'elle ne la renforce ».

Dans sa lettre, Frédéric Veaux rappelle aux anciens policiers que leur statut ne les « exonère pas de l'obligation de réserve ». Le DGPN les invite également à « prendre connaissance » des mesures prises par le ministre de l'Intérieur, qualifiées « d'avancées importantes ». Au sujet de la réponse pénale, il les renvoie vers les « récentes annonces » du gouvernement, qui sont « de nature à faire évoluer positivement les choses » et à « répondre aux attentes de nos concitoyens et des policiers ».

Europe 1

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