Secret de la confession : Mgr Eric de Moulins-Beaufort reste déterminé à mener les réformes nécessaires et considère que la protection des enfants est une "priorité absolue" <!-- --> | Atlantico.fr
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Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, ouvre la conférence annuelle de la CEF aux Sanctuaires de Lourdes, le 5 novembre 2019 à Lourdes.
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, ouvre la conférence annuelle de la CEF aux Sanctuaires de Lourdes, le 5 novembre 2019 à Lourdes.
©PASCAL PAVANI / AFP

Rapport Sauvé

Après sa rencontre avec Gérald Darmanin suite à ses propos sur le secret de la confession, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort, a publié un communiqué dans lequel il demande pardon "aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués" par sa déclaration sur le secret de la confession. Il est déterminé à mener les réformes nécessaires et considère que la protection des enfants est une "priorité absolue". 

Quelques instants après sa rencontre avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, par lequel il avait été convoqué après ses propos polémiques sur le secret de la confession, Mgr Eric de Moulins-Beaufort a tenu à éclaircir son propos. 
Dans un communiqué publié ce mardi, Mgr Eric de Moulins-Beaufort rappelle que "la protection des enfants" est "une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises."
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) s'est exprimé sur ce dossier dans un communiqué : 
"Je demande pardon aux personnes victimes et à tous ceux qui ont pu être peinés ou choqués par le fait que le débat suscité par mes propos, sur France Info, au sujet de la confession, ait pris le pas sur l’accueil du contenu du rapport de la CIASE et sur la prise en considération des personnes victimes".
Selon le communiqué, "Mgr Éric de Moulins-Beaufort a pu évoquer avec M. Gérald Darmanin la formulation maladroite de sa réponse sur France Info mercredi dernier matin. L’Etat a pour tâche d’organiser la vie sociale et de réguler l’ordre public. Pour nous chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chacun, elle appelle à chercher le bien sans relâche, ce qui ne peut se faire sans respecter les lois de son pays. L’ampleur des violences et agressions sexuelles sur mineurs révélées par le rapport de la CIASE impose à l’Eglise de relire ses pratiques à la lumière de cette réalité. Un travail est donc nécessaire pour concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants".
Mgr Éric de Moulins-Beaufort lors de cet échange a tenu "à redire la détermination de tous les évêques et, avec eux, de tous les catholiques, à faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises. C’est le sens, par exemple, des protocoles qui lient déjà 17 diocèses de France avec les parquets, afin de faciliter et d’accélérer le traitement des signalements pour tout fait dénoncé. Le Garde des Sceaux vient d’ailleurs d’encourager le déploiement de ce type de dispositif".
Ces questions seront bientôt au coeur du débat et des mesures devraient être prises au sein de l'Eglise  :
"Les évêques de France réunis en assemblée plénière, du 3 au 8 novembre 2021, travailleront ensemble, à partir du rapport de la CIASE et de ses 45 recommandations, sur les mesures et réformes à poursuivre et à entreprendre, en étroite communion avec l’Église universelle".
A travers ce communiqué, Mgr Éric de Moulins-Beaufort est également revenu sur les récentes révélations du rapport Sauvé : 
"La réalité des violences et agressions sexuelles sur mineurs au sein de l’Église et dans la société invitent les femmes et les hommes de bonne volonté, croyants ou non, à travailler ensemble au service de la protection des plus jeunes, de l’accueil et de l’accompagnement des personnes victimes. Devant ces faits, Mgr Éric de Moulins-Beaufort redit sa honte, sa consternation, mais aussi sa détermination à mener les réformes nécessaires pour que l’Église, en France, mérite la confiance de tous".
BFMTV

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