Réunions non mixtes : Audrey Pulvar fait polémique en expliquant que les blancs peuvent y assister s'ils se taisent<!-- --> | Atlantico.fr
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Audrey Pulvar a créé la polémique avec ses propos sur les réunions non-mixtes.
Audrey Pulvar a créé la polémique avec ses propos sur les réunions non-mixtes.
©LOU BENOIST / AFP

La candidate à la présidence de la région Ile-de-France a expliqué que si un blanc veut assister à une réunion non-mixte, "on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux".

La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, est au coeur d'une polémique ce weekend après ses propos tenus le samedi 27 mars sur BFMTV au sujet des réunions "non mixtes" organisées par l’Union des étudiants de France (Unef).

"Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément", a déclaré Audrey Pulvar. Elle précise néanmoins qu'elle n'est pas favorable à l'exclusion d'une partie de la population de ces réunions. "S’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou le jeter dehors. En revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux", a-t-elle expliqué. "Quand des femmes LGBTQ+ se réunissent pour discuter, je suis hétérosexuelle, je participe à ce type de réunion,mais je ferme ma bouche. Si on me demande mon avis, je peux le donner, mais je me tais, car je comprends qu’il y a une parole qui a besoin de s’exprimer totalement librement", a-t-elle donné pour exemple.

Cette injonction à se taire a provoqué beaucoup de réactions tout au long du weekend, notamment à droite. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a écrit sur Twitter: "Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n’y a pas de racisme “acceptable” !"

"En France, il y a une seule communauté : la communauté nationale. On ne peut pas être enjoint de parler ou de se taire en fonction de sa couleur de peau ou de son origine", a réagi Christian Jacob, le président des Républicains, tandis que Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a demandé que le parquet "engage des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".

A l'inverse, des personnalités de gauche ont soutenu l'ancienne journaliste. "Audrey Pulvar n’est pas raciste", a estimé Jean-Luc Mélenchon. "Elle a juste compris ce qu’est un groupe de parole. Ceux qui se jettent sur elle, par contre, n’arrivent pas à cacher leur pente sexiste et discriminante. Le débat public s’effondre."

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