Réforme des retraites : Emmanuel Macron envisage un recours au 49.3 et souhaite repousser l’âge de départ à 65 ans<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron a décidé que sa réforme des retraites passera par un texte budgétaire.
Emmanuel Macron a décidé que sa réforme des retraites passera par un texte budgétaire.
©PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP

Concertation à l'Elysée

Lors d’un dîner ce mercredi à l’Elysée, le chef de l’Etat a décidé que sa réforme des retraites passerait par un texte budgétaire. Le projet prévoit de faire évoluer l’âge de départ à 65 ans.

Emmanuel Macron a convoqué ce mercredi les ministres et les parlementaires de sa majorité pour un dîner à l'Elysée, selon des informations du Point. Ce dîner de travail devait permettre d'acter une stratégie pour la réforme des retraites.

La Première ministre, Elisabeth Borne, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, les ministres Marc Fesneau, Olivier Véran, Olivier Dussopt, Franck Riester étaient invités. 

Les responsables des partis de la majorité, Stéphane Séjourné pour Renaissance, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe pour Horizons et François Bayrou pour le MoDem ont participé à ce dîner, tout comme les chefs de groupes parlementaires Aurore Bergé et François Patriat (Renaissance), Laurent Marcangeli (Horizons) et Jean-Paul Mattei (MoDem).

D’après la rédaction du Point, le chef de l'Etat était « vindicatif et combatif » a rapporté un participant. 

Le président a fait savoir qu'il passerait par un texte budgétaire, à savoir un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR), pour faire passer la réforme des retraites. Ce mécanisme permet de recourir au 49.3 pour faire adopter la réforme, sans avoir à utiliser son unique opportunité d’un tel dispositif hors texte budgétaire d'ici à la fin de la session.

Emmanuel Macron anticipe qu'il n'aura pas de majorité suffisante pour faire voter sa loi. Certains ministres espéraient pourtant pouvoir aboutir à un accord avec Les Républicains.

Après une présentation des grandes orientations par la Première ministre le 15 décembre, le projet de loi devrait être à l'ordre du jour du Conseil des ministres au début de l’année 2023 puis examiné à l'Assemblée nationale dans la foulée, à partir de la mi-janvier, puis en février au Sénat.

Selon la rédaction du Point, Richard Ferrand, François Patriat et Marc Fesneau ont défendu l'idée de s'aligner sur la position du Sénat, qui propose un report à 64 ans avec allongement de la durée de cotisation. Le choix du report à 65 ans l'a pourtant emporté. « Votre serviteur a défendu les 65 ans et tous les candidats de la majorité aussi », a fermement répondu Emmanuel Macron. « Si une semaine après son interview au Parisien, la Première ministre annonce 64 ans, les gens vont se dire qu'on a les fils qui se touchent, qu'il s'est passé un truc qu'ils n'ont pas compris », a-t-il précisé. 

Juste avant le dîner, Emmanuel Macron a arbitré ce point lors d'une réunion à laquelle plusieurs ministres dont Bruno Le Maire, Gabriel Attal, ou encore Stanislas Guerini ont participé.

François Bayrou a tenté de plaider pour la prudence. Selon le patron du MoDem, « l'opinion publique n'a pas été assez préparée » à la réforme. Emmanuel Macron a répondu qu’il avait « fait campagne au premier et au second tour sur les retraites. Et tous les candidats de la majorité aussi ».

Reste à savoir quel sera l’impact de cette retraite et de la méthode d’Emmanuel Macron et du gouvernement auprès des citoyens et des organisations syndicales.

Le Point

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