Quand Margaret Thatcher annonçait il y a plus de 20 ans que l'euro serait une catastrophe <!-- --> | Atlantico.fr
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Margaret Thatcher avait prévu de longue date que l'euro serait un véritable désastre.
Margaret Thatcher avait prévu de longue date que l'euro serait un véritable désastre.
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Boule de cristal

L'ancienne Premier ministre britannique avait expliqué à son ministre que la monnaie unique "dévasterait les économies inefficaces" des petits pays comme la Grèce ou encore le Portugal.

Margaret Thatcher avait vu juste… La Dame de fer, décédée lundi matin à Londres à l'âge de 87 ans d'une attaque cardiaque, avait en effet prévu de longue date que l'euro serait un véritable désastre.

L'ancienne Premier ministre britannique, qui a dirigé le Parti conservateur britannique de 1975 à 1990 et a redressé l'économie du pays avec des réformes libérales radicales, avait en effet dans les années 1990 souligné les problèmes qui viendraient avec la monnaie unique.

Comme l'a montré Peter Oborne dans un article publié par The Telegraph au mois de novembre 2010, Margaret Thatcher avait vu dès l'année 1990 les dégâts sans nom que provoquerait l'euro, et notamment que l'Allemagne s'irriterait de la nécessité d'un taux d'inflation plus élevé, que les pays européens les plus pauvres manqueraient inévitablement de compétitivité et qu'ils auraient besoin d'être renfloués, sans que cela ne vienne sans difficultés. La Dame de fer expliquait alors que l'euro "dévasterait les économies inefficaces" des petits pays comme la Grèce ou encore le Portugal.

Le sens visionnaire de Margaret Thatcher se retrouve ainsi dans ses deux biographies "10, Downing street : mémoires" et "The Path to power". Des passages montrent en effet comment la Dame de fer met en garde John Mayor, alors Chancelier de l'Echiquier en faveur de l'euro, en lui expliquant que la monnaie unique ne pourra satisfaire aussi bien les grands pays industriels comme l'Allemagne et les nations plus petites comme la Grèce.

Contrairement à ce que beaucoup ont dit, les objections de Margareth Thatcher vis-à-vis de l'euro n'avaient donc rien à voir avec de la xénophobie, mais bien avec l'économie.

Lu sur The Telegraph

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