Moralisation de la vie politique : un élu de la Réunion menace "de quitter la France"<!-- --> | Atlantico.fr
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Un projet de loi sur la moralisation de la vie politique devrait être présenté le 24 avril en conseil des ministres
Un projet de loi sur la moralisation de la vie politique devrait être présenté le 24 avril en conseil des ministres
©Reuters

Ras-le-bol

Thierry Robert, député MoDem de la Réunion, a révélé ce mardi son patrimoine tout en affirmant vouloir "quitter la France", indiquant en avoir "marre de payer tout le temps".

La volonté du gouvernement de moraliser la vie politique suscite des tensions. A droite comme à gauche, des voix s'élèvent contre l'éventualité d'un projet de loi dans l'urgence. Certaines personnalités politiques, de leur côté, préfèrent montrer patte blanche et rendent public leur déclaration de patrimoine. C'est le cas notamment de ce jeune élu de l'île de la Réunion. En effet, Thierry Robert, le député-maire (MoDem) de Saint-Leu, a annoncé mardi percevoir environ 90 000 euros de revenus mensuels, dont 80 000 euros provenant de locations immobilières. Mais l'édile n'a pas fait cette révélation de bon cœur. En effet, il a menacé de "quitter la France", indiquant en avoir "marre de payer tout le temps".

"Si on continue à ne pas encourager l'investissement et le développement, oui j'en aurai marre de payer tout le temps et (je pourrais) quitter la France", a assuré l'élu lors d'un point presse. Le député de 36 ans, élu en 2012, a indiqué vouloir participer à la moralisation de la vie politique en dévoilant ses importants revenus financiers, tirés notamment de l'immobilier. "La politique n'est pas mon métier, elle ne représente que 8,91% de mes revenus", a affirmé Thierry Robert qui a déclaré percevoir 7 883,75 euros d'indemnités en tant que député-maire.

A la tête de trois entreprises de bâtiment, il a évalué son patrimoine à 9 millions d'euros de biens immobiliers, soulignant posséder cinq immeubles et un trois-pièces dans les Yvelines, en région parisienne, acheté en 2011, en "prévision" de son élection à l'Assemblée nationale. Le député a aussi énuméré une longue liste de ses avoirs ou placements dont 6,3 millions d'assurance décès, 100 000 euros d'épargne retraite et salariale. A la tête d'un petit parti local - la Politique autrement - il a annoncé que tous les candidats qui lui demanderont l'investiture devront présenter leur patrimoine s'ils veulent être désignés.

Thierry Robert est un habitué des actions d'éclat. En août 2012, il avait promis une prime pour tout requin tué après des attaques de squales contre des surfeurs. Grand défenseur des pauvres et des chômeurs, il avait refusé de quitter la préfecture tant qu'il n'aurait pas obtenu des contrats aidés supplémentaires pour sa commune, en septembre 2012. Il avait été expulsé manu militari alors qu'il s'apprêtait à y passer la nuit sous une tente.

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