Lampedusa : Giorgia Meloni estime que l’Italie est confrontée à une pression migratoire « insoutenable »<!-- --> | Atlantico.fr
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Giorgia Meloni lors du sommet du G20 en Inde.
Giorgia Meloni lors du sommet du G20 en Inde.
©EVELYN HOCKSTEIN / POOL / AFP

Solidarité européenne ?

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a demandé aux autorités européennes de mettre la question migratoire à l’ordre du jour du sommet de l’UE en octobre.

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a estimé vendredi soir que la pression migratoire subie par son pays était « insoutenable » du fait d’une « conjoncture internationale difficile », notamment en Afrique. L’afflux de migrants à Lampedusa a diminué vendredi. Les autorités italiennes ont commencé à transférer vers la Sicile et le continent des milliers de personnes arrivées cette semaine par la mer sur l’île de Lampedusa, proche des côtes nord-africaines. 

A la demande de la Première ministre italienne, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré samedi matin qu’elle se rendrait à Lampedusa ce week-end pour constater la situation.

Giorgia Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia, reproche aux autres Etats européens de ne pas prendre leur part dans l’accueil des migrants, alors que l’Italie est en première ligne.

La France et l’Italie veulent agir ensemble au niveau européen pour renforcer la « prévention des départs de migrants » et lutter « contre les passeurs », a déclaré vendredi le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin. Matteo Piantedosi, son homologue italien, s’est entretenu avec lui vendredi et ils ont convenu qu’il fallait « avant tout un renforcement rapide de la coopération opérationnelle » avec les pays de départ, afin de « bloquer » les nouvelles traversées.

Le président français Emmanuel Macron a défendu de son côté un « devoir de solidarité européenne » avec l’Italie alors que Berlin vient de suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile en provenance de ce pays en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer des accords européens.

Les relocalisations prévues par le « mécanisme volontaire de solidarité européen » pourront être remises en œuvre « à tout moment si l’Italie remplit son obligation de reprendre les réfugiés » conformément aux règles de l’UE, a précisé un porte-parole du gouvernement allemand.

Les traversées en Méditerranée centrale ont presque doublé par rapport à l’année dernière. Le centre d’accueil de l’île italienne de Lampedusa est complètement débordé

Située à moins de 150 km du littoral tunisien, Lampedusa est l’une des premières escales pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l’Europe.

Federico Fossi, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), a déclaré que 8 512 personnes avaient débarqué sur l’île entre lundi et mercredi, un nombre supérieur à celui de la population locale.

Un total de plus de 127 000 migrants a débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l’année, près du double par rapport à la même période en 2022.

Les chiffres n’ont pas encore dépassé ceux de 2016, lorsque plus de 181 000 personnes, dont beaucoup de Syriens qui fuyaient la guerre, étaient parvenues en Italie.

Le Point

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