L'ancien président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, René van der Linden, était un pion des Russes<!-- --> | Atlantico.fr
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René Van der Linden avec Vladimir Poutine, en janvier 2008.
René Van der Linden avec Vladimir Poutine, en janvier 2008.
©ALEXANDER NATRUSKINPOOL AFP

Sous influence

René van der Linden, ancien membre du Conseil de l'Europe et ancien président du Sénat néerlandais, a été un lobbyiste du Kremlin pendant des années, révèle la presse néerlandaise.

Le politicien néerlandais René van der Linden, membre du CDA, un parti membre du Parti populaire européen, a été un partisan du Kremlin pendant des années, en contact étroit avec l'espion russe Valeri Levitsky, rélève ce weekend la presse néerlandaise. "Il a pris la parole lors de congrès à Moscou et s'est battu contre les sanctions européennes. Aux frais des Russes, il a voyagé en Europe", indique le NRC Handelsblad, quotidien néerlandais.

Le NRC et De Volkskrant, deux médias néerlandais, assurent que l'ancien président de la Chambre haute a été utilisé pour influencer l'opinion occidentale et les politiciens occidentaux. C'est ce qui ressort notamment de l'analyse de documents et de courriels dévoilés par le Centre des dossiers, une organisation basée à Londres créée par l'oligarque et critique de Poutine Mikhail Khodorkovsky. Les deux médias ont ont mené enquête après que le nom de Van der Linden ait fait surface dans des rapports de renseignement divulgués en septembre. 

Outre l'espion russe, Van der Linden était également en contact avec le politicien russe d'extrême droite Leonid Sloetsky. Les deux hommes se sont notamment rencontré à Vienne en 2018 alors que Sloetsky figurait sur la liste des sanctions européennes. M. Van der Linden était membre de la commission des affaires étrangères du CDA pendant cette période.

Le Centre des dossiers écrit dans un rapport que les deux hommes travaillaient "à forger une coalition de partis politiques (d'extrême droite) en Europe" afin de "déstabiliser l'Europe occidentale". "Un groupe de droite radicale et pro-russe est finalement formé au Parlement européen en 2015." 

Interrogé par les médias, Van der Linden a d'abord nié avoir rencontré Sloetsky jusqu'à ce qu'il soit confronté à des preuves. Il l'a ensuite admis, mais a dit ne pas se souvenir de l'objet de la conversation. 

L'homme ajoute qu'il n'a su que mi-2019 que le diplomate russe Valeri Levitsky était un espion. "Au moment où j'ai entendu que Levitsky était un espion, quelque chose a craqué en moi. J'ai dit : maintenant c'est fini", assure-t-il. "Si le gouvernement néerlandais ou les services de renseignement étaient au courant depuis un certain temps, je trouve très critiquable et répréhensible de ne pas avoir été informé plus tôt."

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