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Japon : la politique économique de Shinzo Abe validée par les urnes
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Le plus dur va commencer...

Le premier ministre devrait poursuivre sa politique très agressive en matière économique mais aussi diplomatique.

Ce dimanche au Japon, le Parti libéral-démocrate (PLD) du premier ministre en place, Shinzo Abe, a remporté une large victoire aux élections sénatoriales. Un vote qui démontre le soutien de la population à la politique économique du premier ministre. Ce dernier a d'ailleurs déclaré ce lundi : "Lors de ces élections, nous avons promis aux électeurs d'intensifier notre politique économique. Nous avons dit que c'était la seule possible. Ils nous ont entendus et soutenus".

Cette victoire du PLD (conservateur) qu'il préside, allié au nouveau Komeito (centre) lui permet d'obtenir la majorité absolue au Sénat avec 135 sièges sur 242. La coalition contrôle désormais les deux chambres du Parlement. Avec ce succès qui le conforte à la tête du Japon pour les trois prochaines années, Abe devrait donc poursuivre sa politique très agressive en matière économique mais aussi diplomatique.

Lors de ses premiers mois de mandat en décembre dernier, il avait déjà imposé son style avec sa stratégie de relance à trois "flèches" surnommée "Abenomics" par les médias. Abe avait lancé un programme de relance massif qui passait par le financement de grands travaux en faisant voter des budgets supplémentaires et la fin de la déflation chronique en obligeant la Banque du Japon à assouplir sa politique monétaire. Résultat à l'arrivée, l'activité était légèrement repartie avec un Produit intérieur brut (PIB) augmenté de 1% au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre de 2012. Reste maintenant à décocher la troisième flèche de son plan de relance : doper le potentiel de croissance du pays. Et cela passe par de nombreuses réformes (restructuration du secteur agricole, accords de libre-échange avec les Etats- Unis et la zone Pacifique, l'Union européenne et enfin la Chine et la Corée du Sud).

Si cette victoire est écrasante, elle s'explique pour certains du fait de l'effondrement du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre gauche). Une gauche qui a vu ses espoirs ruinés et qui aujourd'hui craint l'assouplissement des règles du licenciement. En effet, le gouvernement, avec le soutient du patronat prévoit de modifier les règles du marché du travail pour plus de flexibilité.

En parallèle, les élections sénatoriales ont profité à la devise japonaise. La victoire retentissante pour Abe et son parti a vu une montée du yen contre le dollar et l'euro, même si ce rebond est considéré comme un coup de fouet temporaire. La devise japonaise s'apprécie légèrement par rapport au dollar : 100,3 yens contre 99,9 dollar suite aux élections.

Jusque là, les spéculateurs pensaient qu'une victoire du parti aurait davantage incité le premier ministre au pouvoir, Shinzo Abe, à se lancer dans un assouplissement plus agressif qui aurait eu pour répercussion d'affaiblir la devise nippone. Et pourtant, le yen ne souffre pas de cette victoire car les résultats électoraux ne permettent pas au PLD de détenir à lui seul la majorité absolue au Sénat.

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