Islamo-gauchisme : Frédérique Vidal se défend et assure qu'il correspond "à un certain nombre de faits"<!-- --> | Atlantico.fr
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La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Débat

Dans un entretien au JDD, la ministre de l'Enseignement supérieur dénonce un "procès d’intention" à son égard.

Après avoir déclenché une polémique dimanche dernier en assurant que l'islamo-gauchisme "gangrène" l’université et annoncé l'initiative d'une enquête à l’Assemblée nationale, mardi, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, se défend dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) du 21 février.

"Bien sûr, l'islamo-gauchisme n'a pas de définition scientifique, mais il correspond à un ressenti de nos concitoyens, d'abord, et à un certain nombre de faits, aussi", déclare la ministre dans cet entretien. Elle cite "l'empêchement, dans certains établissements, d'une représentation des Suppliantes d'Eschyle ou de la lecture d'un texte de Charb, des enseignants qui ne se sentent pas libres d'enseigner comme ils le souhaitent".

"Nous avons besoin d’un état des lieux sur ce qui se fait en recherche en France sur ces sujets", déclare-t-elle, précisant vouloir une enquête "au sens sociologique du terme".

"En fonction des résultats, j'espère, parce que j'ai confiance dans les universités, que cela permettra de déconstruire l'idée qu'il y aurait une pensée unique sur certains sujets ou au contraire veiller si c'est nécessaire à protéger le pluralisme des idées à l'université", poursuit-elle. Et tente de rassurer : "On peut évidemment faire des études post-coloniales en France ou travailler sur l'intersectionnalité. Tout l'enjeu, c'est de faire la part des choses entre le travail des scientifiques et ceux qui se servent de ces travaux pour porter une idéologie et nourrir l'activisme."

Alors que 600 universitaires – enseignants, chercheurs notamment – ont réclamé samedi, dans une tribune publiée par Le Monde, sa démission en lui reprochant de "faire planer la menace d’une répression intellectuelle", la ministre dénonce de la "pure polémique" et un "procès d'intention" : "J'ai toujours défendu la liberté académique et les chercheurs. Je le fais au quotidien lorsque les présidents d'université sollicitent l'appui du ministère lorsqu'il y a un incident", dit-elle.

Le JDD

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