G20 : Poutine a décidé, la Syrie sera évoquée au dîner de ce jeudi soir

La question syrienne aurait difficilement pu passer à la trappe au G20, tant certains pays comme la France et les Etats-Unis, favorables à une intervention, ont insisté pour que des discussions aient lieu sur le sujet. Le président russe Vladimir Poutine, hôte du sommet, a ainsi proposé jeudi 5 septembre de mettre la Syrie à l'agenda du dîner de ce soir. "Certains participants m'ont demandé de donner le temps et la possibilité de discuter d'autres sujets très urgents de politique internationale, en particulier la situation autour de la Syrie", a-t-il déclaré.

Fermement opposée il y a peu à toute intervention militaire, la Russie s'est dite "résolument" prête à soutenir une opération de ce type si des preuves "convaincantes" lui étaient fournies concernant l'attaque chimique du 21 août dernier. Opération qui constituerait toutefois une "agression" si elle avait lieu "en dehors du cadre des Nations unies".

En marge du sommet, les rencontres bilatérales se multiplient sur la question entre chefs d'Etat et de gouvernement. François Hollande, qui attend de ce G20 des "avancées politiques" sur la Syrie, va rencontrer le Premier ministre turc, favorable à une intervention, et la chancelière allemande Angela Merkel. Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy s'est pour sa part désolidarisé de l'initiative française, déclarant qu'"il n'y a pas de solution militaire en Syrie".

Le dossier syrien, qui n'était officiellement pas à l'ordre du jour de cette réunion des grandes puissances à Saint-Petersbourg, a déjà relégué au second plan les sujets économiques : croissance, échanges commerciaux, transparence bancaire et lutte contre la fraude fiscale.