Environnement : Elisabeth Borne paye les pots cassés après les déclarations du président<!-- --> | Atlantico.fr
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Elisabeth Borne, Photo AFP
Elisabeth Borne, Photo AFP
©LUDOVIC MARIN / AFP

Besoin de précisions...

Pour le chef de l’Etat, il devient visiblement nécessaire d’envisager une “pause” en matière de réglementation environnementale. Des déclarations qui ont engendré de nombreuses critiques… et que la Première ministre a dû préciser.

"Moi, j’appelle à la pause réglementaire européenne", affirmait Emmanuel Macron le 11 mai 2023, à l’occasion d’un discours donné à l’Elysée et portant sur la réindustrialisation de la nation française. Le chef de l’Etat a plaidé pour plus de stabilité en matière de normes et de contraintes écologiques, informe France Info sur son site. "Il faut assumer le fait qu'on ne veut pas seulement être un marché vert mais produire vert sur notre sol", a-t-il ainsi plaidé, non sans rappeler que l’Union européenne a, selon lui, "déjà passé beaucoup de réglementations". "Plus que tous les voisins", affirme-t-il. Et lui de poursuivre : "Maintenant, il faut qu'on exécute, pas qu'on fasse de nouveaux changements de règles, parce que sinon on va perdre tous les acteurs".

De telles déclarations n’ont pas manqué de faire réagir, soulignent nos confrères. A gauche, nombreux sont les représentants politiques à avoir fustigé des propos jugés irresponsables. Mais il n’y a pas que l’opposition qui s’est étonnée de telles déclarations, rapporte Le Monde. A Bruxelles aussi, l’allocution d’Emmanuel Macron a semé le trouble… et jusque dans le propre camp du président, qui n’avait visiblement pas anticipé une telle sortie. "Nous défendons depuis plusieurs mois l’idée d’un moratoire législatif. On va presque demander un droit de copyright à Emmanuel Macron", a d’ailleurs rappelé François-Xavier Bellay, eurodéputé LR, membre du PPE, une organisation conservatrice au parlement européen.

Dès lors, c’est à Elisabeth Borne qu’il est revenu de payer les pots cassés. Le samedi 13 mai, la Première ministre a en effet précisé les propos du président de la République. "Il n’y a pas du tout de pause dans l’ambition climatique" française, a-t-elle ainsi fait savoir. "Vous savez qu’on a porté ces dernières années, sous l’impulsion de la France et du président de la République, des politiques très ambitieuses à l’échelle européenne. C’est le Green Deal notamment, c’est l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050", poursuit-elle depuis Saint-Paul, sur l’Île de la Réunion, indique encore le quotidien du soir. 

Et la cheffe du gouvernement de conclure, non sans préciser qu’il est inutile de "rajouter des normes aux normes" : "Cette législation, elle est ambitieuse, elle nous permet de tenir nos objectifs, maintenant il faut qu’on s’emploie à la mettre en œuvre et c’est déjà une tâche très importante".

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