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Syrie : Fillon assume les critiques formulées contre la France devant Poutine
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Cavalier

Les propos de l'ex Premier ministre ont provoqué une vague d'indignation à gauche et quelques soutiens à droite.

Invité en Russie pour s'exprimer devant le club Valdaï, un club international d'experts qui traitent de géopolitique, François Fillon a critiqué jeudi dans la soirée le suivisme de la France dans la crise syrienne. Devant Vladimir Poutine, auquel il a donné du "cher Vladimir", l'ex-premier ministre français s'est livré à un discours de congratulations mutuelles: "Nous avons, vous et nous, Russes et Européens, une influence déterminante sur les deux camps qui s'opposent" en Syrie, s'est-il félicité. "Je souhaite à cet égard que la France retrouve cette indépendance et cette liberté de jugement et d'action qui, seules, lui confèrent une autorité dans cette crise", a-t-il ajouté.

L'opposition à une intervention en Syrie hors mandat de l'ONU est majoritaire à l'UMP, à quelques exceptions près : Jean-François Copé ou, encore, Alain Juppé, partisans tous les deux d'une intervention avec les États-Unis. On a beau penser ce que l'on veut de François Hollande, les usages veulent qu'un dirigeant français, a fortiori quand il a été premier ministre, ne critique pas son pays à l'extérieur. Or, le candidat déjà déclaré à la primaire présidentielle de 2016 a voulu que personne n'ignore son intervention, puisqu'il a tweeté la phrase la plus polémique.

A l'Elysée, on laisse entendre que François Hollande n'a vraiment pas apprécié d'être ainsi attaqué depuis un sol étranger. Le reste de la gauche s'est aussi montré très critique. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a jugé la position de François Fillon "totalement indigne d'un ancien Premier ministre". Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, s'en étonne également : "Comment un homme qui prétend un jour représenter la France peut-il aller dénigrer son action sur le sol d'une puissance étrangère qui n'a cessé ces dernières années de s'y opposer ?".

Les sentiments sont plus partagés à droite. "Un homme d'Etat ne va pas critiquer son pays à l'étranger", a estimé le député UMP Henri Guaino, fidèle de Nicolas Sarkozy. François Fillon a pu néanmoins compter sur ses fidèles soutiens, comme la députée UMP Valérie Pécresse : "Affirmer l'indépendance diplomatique de la France et l'amitié avec la Russie en Russie ça me paraît logique", a-t-elle réagi.

L'ancien Premier ministre assume pour sa part ses propos. "La réaction brutale et faussement outrée de quelques socialistes est dérisoire. Elle montre que je suis devenu une cible pour la gauche dont je ne crains ni les coups ni les intimidations. Mais surtout, cette réaction prouve que j’ai touché juste", a-t-il écrit sur son blog vendredi.

Lu sur Le Figaro

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