Emmanuel Macron ne se rendra pas à la marche contre l’antisémitisme<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Emmanuel Macron le 11 novembre 2023.
Emmanuel Macron le 11 novembre 2023.
©Photo by CLAUDIA GRECO / POOL / AFP

Aux abonnés absents

« Je n’ai jamais été à une manifestation quelle qu’elle soit », a justifié Emmanuel Macron.

La question de la participation d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme organisée ce dimanche agitait le sommet de l’État depuis quelques jours. Entre son désir de conserver un statut de "père de la nation" et son intention d'afficher sa solidarité envers les Français de confession juive, le dilemme était entier. Vendredi soir, le président a pris sa décision : il ne se joindra pas aux cortèges.

Alors que la Première ministre, une grande partie du gouvernement, des personnalités institutionnelles et les anciens présidents de la République seront présents dimanche, l’Élysée a souligné qu’Emmanuel Macron lutte inlassablement contre toutes les formes d'antisémitisme depuis le premier jour de son mandat. C'est pourquoi le président "salue avec respect celles et ceux qui marcheront dimanche pour la République, contre l'antisémitisme et pour la libération des otages". L'Elysée a ajouté que la tenue de rassemblements partout en France pour soutenir cette cause est un motif d'espérance.

En marge des commémorations du 11 novembre ce samedi, Emmanuel Macron a dû justifier cette non-participation. Le chef de l’État a été interpellé par une héritière d’Alfred Dreyfus, après le dépôt de gerbe au pied de la statue de Georges Clémenceau. « Monsieur le président, je suis contente de vous serrer la main, mais je voudrais quand même vous dire qu’en tant qu’arrière-petite-fille de Dreyfus, je suis un petit peu déçue que vous ne veniez pas à la manifestation demain. »

Emmanuel Macron a répondu : « Je n’ai jamais été à une manifestation quelle qu’elle soit. Mon rôle est plutôt de bâtir l’unité du pays et d’être ferme sur les valeurs, (...) de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d’agir. Sinon, je peux manifester toutes les semaines. » Il a ajouté qu'il sera présent « par le cœur et par la pensée » à cette marche visant à « bâtir l’unité du pays ».

Sur la question de l'antisémitisme, il a souligné : « Sur l’antisémitisme, c’est très simple, on ne concédera rien et rien ne le justifie », défendant une approche « universaliste » face à cette menace. Il a relevé « beaucoup de confusion » sur la marche organisée dimanche par les présidents des deux Chambres du Parlement et « beaucoup aussi de récupération », faisant allusion à l’absence de la France insoumise et à la présence du Rassemblement national, suscitant l’embarras à gauche et dans la majorité.

À Lire Aussi

Condamner l’antisémitisme et tous les racismes, c’est bien. Mais qui osera s’attaquer aux causes qui nous ont menés là ?

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !