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Edouard Philippe interdit l'utilisation de l'écriture inclusive dans les textes officiels
©JOEL SAGET

La messe est dite

Le Premier ministre a voulu "clore la polémique" concernant cette nouvelle méthode d'écriture.

Selon une circulaire dont l'AFP a eu une copie ce mardi 21 novembre, Édouard Philippe a décidé de bannir l'écriture inclusive des textes officiels. "Je vous invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l'écriture dite inclusive", demande le chef du gouvernement à ses ministres. Et d'ajouter : "Outre le respect du formalisme propre aux actes de nature juridique, les administrations relevant de l'État doivent se conformer aux règles grammaticales et syntaxiques, notamment pour des raisons d'intelligibilité et de clarté de la norme". L'ancien maire du Havre veut donc que tout le monde veille à "la bonne application de ces principes" par "l'ensemble des services placés sous (leur) autorité".

Objectif, "clore la polémique"

Ce petit recadrage a eu lieu alors que la règle controversée d'élargissement du féminin dans la langue française continue à susciter un vif débat. Dans ces conditions, la circulaire vise à apporter une "clarification après des initiatives dans certaines administrations" et à "clore la polémique", a précisé Matignon à l'AFP.

Par exemple, la semaine dernière, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a publié une profession de foi en écriture inclusive. Et ce, sans le feu vert de l'Académie française et contre l’avis de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, qui a déjà exprimé ses réserves concernant cette nouvelle méthode d'écriture. Il l'a fait une fois, il ne le refera donc plus.

Engagé dans le renforcement de l'égalité entre les femmes et les hommes

Toutefois, la note d'Edouard Philippe ne signifie pas que le gouvernement ne sera pas engagé dans le renforcement de l'égalité entre les femmes et les hommes, au contraire. Comme l'indique le Premier ministre, même si dans les textes réglementaires, "le masculin est une forme neutre qu'il convient d'utiliser pour les termes susceptibles de s'appliquer aux femmes", quand l'auteur d'un texte officiel ou la personne nommée est une femme, il convient bien d'écrire "la ministre", "la secrétaire générale" et de féminiser la fonction en se référant à un guide ( "Femme, j'écris ton nom...") élaboré par le CNRS et l'Institut national de la langue française. La seule exception : dans les actes de recrutement et avis de vacances publiés au JO, il faudra utiliser des formules comme "le candidat ou la candidate" afin, cette fois, de "ne pas marquer de préférence de genre".

Lu sur Le Point

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